Saint-Gilles, temple de la fête réunionnaise, se modernise et s’adapte aux nouvelles exigences des noctambules. nouvelles installations, nouveaux décors, nouvelles clientèles : c’est à ce prix qu’on reste branché.
A force de se reposer sur ses lauriers, Saint-Gilles la Grande, prêtresse de nos nuits et vitrine touristique de l’île, risquait de s’endormir à petit feu. Pour éviter la gueule de bois, les professionnels de la nuit, en accord avec la commune, ont décidé de “dépoussiérer le mammouth”. Bars, restaurants et complexes immobiliers s’offrent une nouvelle jeunesse sous l’impulsion de tous les acteurs saint-gillois. Désir d’évolution ou simple prise de conscience de la part de la mairie, toujours est-il qu’aucun détail ne semble avoir été omis. La station balnéaire avait “perdue de sa folie depuis dix ans,” admet Christine Rémy, gérante de la boîte de nuit le Living Room qui vient de réouvrir ses portes le 15 juin dernier. Fermé pour travaux de rénovations depuis le mois de mars, l’établissement propose désormais trois entités : un bar dansant, un restaurant et une cave à vins. Ce dernier service témoigne du désir d’élargir les horizons afin d’attirer un nouveau marché, une nouvelle classe de population. A ce jour, les efforts entrepris ne se font pourtant pas ressentir. Pour le Living Room, il est trop tôt pour en tirer des conclusions : “notre clientèle reste foncièrement la même, on ne constate que peu de changements pour le moment,” explique Cyril Mortarelli, gérant de la discothèque le Loft qui propose désormais un karaoké pour dynamiser son entreprise Pour ces patrons, l’avenir de la nuit est à l’Hermitage et pas ailleurs : “Le quartier est en vogue et les plaintes dues aux nuisances sonores y sont moins fréquentes”. Le milieu de la nuit n’est pas le seul concerné par ces transformations. La zone a vu des complexes immobiliers flambant neufs se construire. Des immeubles modernes à proximité des plages et des commerces. Une aubaine pour les touristes.
Le Casino : élément déclencheur ?
Parallèlement, le Casino a eu, comme tout le monde, droit à sa petite rénovation. Pour Gilles Asencio, directeur de l’établissement, l’aspect ludique du jeu doit désormais primer et tout a été repensé dans cette optique. Avec, à la clé, une clientèle plus large : “Actuellement, 98% des personnes qui viennent dans notre casino sont des Réunionnais. notre objectif est désormais d’attirer les touristes”. Des touristes dont on sait, hélas, qu’ils se font rares en hiver. Pourtant, à Saint-Gilles, c’est l’été toute l’année, non ?
(source : clica
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