METZ. - Après la crise, les menaces et les noms d'oiseaux, l'heure des comptes a sonné entre Georges Tranchant et Jean Kiffer. Après avoir convié avec pour l'instant succès des partenaires allemands au sein d'une société d'économie mixte gestionnaire du casino, le maire affine sa stratégie. « Je ne regrette vraiment pas d'avoir pris mon collègue de Saint-Dié comme avocat. Avec ses collaborateurs, de fins juristes, ils ont préparé plusieurs délibérations. Le scénario pour virer Tranchant est tout à fait au point ».
Conseil municipal LE 25 avril. Première étape : les élus entérinent le choix de la société d'économie mixte franco-allemande, puis adopteront une seconde délibération, voire un second conseil extraordinaire, pour constater le non respect du cahier des charges par Georges Tranchant, et de facto son éviction.
« L'argent qui remplit les caisses du casino est juridiquement de l'argent public », jubile Jean Kiffer. « Selon notre avocat, il y a donc recel d'argent public et nous allons non seulement le congédier pour l'un de ces motifs, en plus de l'inobservation du cahier des charges, mais nous allons aussi introduire une procédure pour toutes ces sommes détournées ».
Une fois le nouveau candidat gestionnaire désigné, il restera à requérir l'avis à Paris de la « commission des jeux », composée de hauts-fonctionnaires, puis d'obtenir au final l'agrément et l'
autorisation de jeu du ministre. A ce stade, la partie redeviendra politique.
(source : estrepublicain.fr/A.D.)