Les casinos suisses ont enregistré en 2004 plus de 4 millions de visiteurs et des gains de 769 millions de francs, soit 37 pourcent de plus que l’an dernier.
De cette somme, 316 millions ont été versés dans les caisses de l’AVS et 54 millions dans celles des cantons où se trouvent ces établissements de jeux.
Avec plus de 4 millions de visiteurs, les casinos suisses ont amélioré l'an passé leur fréquentation d'un million de personnes. Satisfaite, la Fédération suisse des casinos (FSC) a abordé mardi à Berne ses sujets de préoccupation politiques.
«En très peu de temps, la Suisse est devenue un 'pays à casinos'», s'est félicité Adriano Censi, président de la FSC.
La FSC s'est par ailleurs félicitée de la mise en place de standards communs dans les casinos en octobre 2004 pour la prévention et la détection précoce de clients montrant des comportements de jeu problématiques.
L'an passé, les casinos ont prononcé environ 3500 exclusions, ce qui a porté le nombre total d'exclus à 9700.
D’autre part, toujours selon Adriano Censi, la loi sur les maisons de jeu a déjà été contournée. Pour lui, des automates de loterie dans les bars et les restaurants tels que le «Tactilo» et son équivalent alémanique le «Touchlot» faussent la concurrence.
Mi-juin 2004, la Commission fédérale pour les maisons de jeu (CFMJ) a décrété un moratoire sur l'installation de nouveaux appareils, le temps de déterminer s'il s'agit de machines à sous et s'ils tombent, par conséquent, sous le coup d'une interdiction. Sa décision est attendue pour l'été prochain.
Autres jeux, autres joueurs
Dans les restaurants, bars et cafés une nouvelle génération de machines à sous devrait attirer une nouvelle de clientèle. Depuis le 1er avril, des jeux d'adresse remplacent peu à peu les bandits manchots.
Les nouveaux appareils font appel à l'habilité des joueurs: à leur sensibilité tactile, leur vitesse de réaction ou leurs capacités stratégiques. Douze modèles ont été jusqu'ici agréés par la Commission fédérale des maisons de jeu (CFMJ).
Comme pour les automates de jeux de hasard, la mise varie de un à cinq francs selon les cantons, et le gain va de un à 100 francs, tandis que la perte correspond à l'argent misé.
Les responsables de la branche tablent sur des pertes pendant une à deux années de transition. Les deux sociétés fribourgeoises Escor et Proms, numéros un et deux des machines à sous sur le marché suisse, prévoient des baisses du chiffre d'affaires de 40%, respectivement 50% pour l'année en cours.
La situation devrait se redresser progressivement à partir de 2006. Mais il n'est pas certain que le niveau d'avant 2005 puisse être atteint, même si tous les bandits manchots qui devaient être débranchés jusqu'au 1er avril sont remplacés par des automates de jeux d'adresse (cinq au maximum par établissement).
(source : swissi
nfo.org)