Vif échange épistolaire entre le casinotier et la patronne du Galaxie à Amnéville. Ce n'est qu'un pré-chauffage.
METZ. - Au grand jeu de la guerre totale entre Jean Kiffer et Georges Tranchant, la belle-fille du maire d'Amnéville vient de rendre un coup au casinotier. Ce dernier encaisse et réplique. Jeudi dernier, Georges Tranchant dénonçait les salaires perçus par le président du directoire et la directrice générale du Galaxie - en l'espèce le beau-fils et la belle-fille de Jean Kiffer - Eric et Carole Revel.
Le couple a dans un premier temps dénoncé cette « véritable campagne de dénigrement » en contestant les salaires versés et en expliquant le déficit de la société d'économie mixte gestionnaire par les contre-performances de la structure annexes Congress Center et de l'exposition Dinosaures, et par la concurrence « déloyale » des Arènes de Metz, confiée par la ville moyennant néanmoins subventions à la société Vega, filiale de Vivendi.
Dans un second temps, Carole Revel a écrit à Georges Tranchant « en tant qu'épouse et mère de famille », sans pour autant rendre sa lettre publique. La patronne du Galaxie rappelait que son mari avait subi plusieurs alertes cardiaques et reprochait au casinotier : « à la suite de vos déclarations ce vendredi, il a refait une nouvelle alerte. Aussi, je tiens à vous dire que je n'hésiterai pas à vous mettre personnellement en cause si vous persistiez à mener contre lui vos attaques insidieuses ».
Retenez-moi où...
Ce courrier a fait bondir Georges Tranchant. Le casinotier qui refuse toujours d'évoquer le casino d'Amnéville dont le maire veut lui retirer la concession, a rendu la correspondance de Carole Revel publique. De même, il lui répond : « Chère Carole... » L'entrée en matière conviviale est trompeuse car Georges Tranchant qualifie la missive de « odieuse et inacceptable. Je serai responsable des accidents de santé de votre époux Eric Revel et si par malheur, il devait faire une nouvelle attaque cardiaque, vous n'hésiteriez pas à me mettre personnellement en cause... Je crois rêver ! »
Mais le patron de l'empire Tranchant ne rêve pas, et il contre-attaque sur le « mode de vie » de ses désormais ennemis en dénonçant notamment 3.700 euros de champagne dépenser le 29 juillet 2002 au VIP Room d'un club branché de Saint-Tropez.
Georges Tranchant supplie même Carole Revel de ne pas « l'obliger par voie de droit à faire établir par le corps médical les véritables raisons de sa dernière hospitalisation ».
Pour l'instant, le maire d'Amnéville visé par ricochet semble faire le dos rond, préparant sans doute une réplique. Et Georges Tranchant prévient au final Carole Revel : « Il y a toujours un moment dans la vie où il faut faire face aux conséquences de ses actes... y compris les vôtres ».
(source : estrepublicai
n.fr/Alai
n DUSART)