Alors que la France vieillit et que les Français dépensent chaque année davantage d'argent dans les jeux (Française des Jeux, PMU, casinos), une récente étude américaine de l’Université de Pennsylvanie vient d’être publiée dans l’édition de janvier de l’American Journal of Geriatric Psychiatry et révèle que l’an dernier, 70% des américains de plus de 65 ont joué au casino et qu’un sur dix (11%) peut-être être considéré comme étant une personne « à risque » vis-à-vis du jeu.
« Les résultats de cette étude mettent en avant un problème de santé publique, ou les hommes et les femmes seniors sont concernés de la même manière » soulignent les auteurs de cette enquête. Parmi ces seniors, les groupes les plus à risque sont les gros buveurs, les personnes souffrant de stress post traumatique, les minorités ethniques et raciales et les vétérans. En revanche pas de différences notables entre les sexes.
Les 10.9 % de joueurs seniors qui sont considérés comme « à risque » sont capables de miser 100 dollars -environ 75 euros- sur un seul coup ou alors de parier un montant supérieur à leurs moyens financiers, « ce qui peut s’avérer particulièrement dangereux », précise David Oslin, l’un des chercheurs.
Cette étude, menée sur une échantillon de 843 personnes de plus de 65 ans, fait aussi ressortir que de nombreuses personnes âgées considèrent les jeux d’argent comme un passe-temps inoffensif. Elles y jouent donc, sans même se rendre compte que cette activité peut s’avérer dangereuse. Et les auteurs de citer une étude de 2001, qui indiquait qu’une journée dans un casino était pour les seniors, l’un de leurs loisirs favoris.
En France, une enquête réalisée en avril 2004 par l’Observatoire des Casinos en Ligne sur « les seniors, le jeu et internet », révélait que les deux-tiers d’entre eux étaient favorables à la légalisation des webcasinos.
Les conseillers en marketing ne s’y trompent pas puisqu’ils proposent aux casinos de porter toute leur attention sur le marché des plus de 50 ans. Selon eux, les seniors dépensent peu d’argent mais restent fidèles aux casinos où l’ambiance est particulièrement chaleureuse : l’aspect social est pour eux une priorité. Jack Breslin, directeur de la société de G.A. Wright Marketing conseille aux établissements de jeu de tout mettre en œuvre pour répondre à la demande de cette nouvelle cible marketing.
(source : se
nioractu.com/Régis Mayer)