PARIS (AFP - 14:35) - La saison 2003-2004, pour les 188 casinos de France a été marquée par un nouveau record, avec un produit brut des jeux (PBJ) de 2,613 milliards d'euros en hausse de 2,60%, représentant toutefois la plus faible croissance des 15 dernières années, selon les groupes casinotiers.
Durant le précédent exercice, les casinos français avaient généré un PBJ (différence entre mises et gains) de 2,546 mds d'euros, alors en augmentation de 3,68%.
Ce bilan souligne également le premier rang du casino d'Enghien (Val-d'Oise, seul casino francilien), acquis deux saisons plus tôt grâce à l'autorisation d'exploiter des machines à sous (MAS). Pour la deuxième saison consécutive, Enghien dépasse la barre des 100 millions d'euros de PBJ (136,938) jamais atteinte par un casino français, creusant davantage l'écart avec son successeur immédiat, le casino de Charbonnières (Rhône) avec un PBJ de 72,301 M EUR.
Cette saison a vu le casino de Saint-Amand-les-Eaux (Nord), entrer dans le "top 10" des établissements de jeux français, gagnant deux places, au détriment de celui de Lyon, 11ème, qui perd un rang.
La publication de ce bilan intervient alors qu'un conflit oppose les groupes et les syndicats de personnels qui menacent d'une grève le 31 décembre, qui génère traditionnellement un chiffre d'affaires important. Les employés réclament notamment une augmentation de 4% pour compenser l'importante chute des pourboires (41,017 millions d'euros, soit - 9,89% après une baisse de 18,83% la saison précédente), due à la multiplication des MAS au détriment des jeux de table traditionnels dont la part dans le PBJ total baisse de 7%.
A elles seules, les machines à sous en service dans les 180 établissements autorisés à en exploiter ont généré un PBJ de 2,440 milliards d'euros, (+ 3,15%), soit 93,38% du PBJ total des jeux.
Lors de l'exercice précédent, au cours duquel 176 établissements étaient autorisés à en exploiter, ce rapport atteignait 92,88%, avec 2,365 mds d'euros.
Une telle autorisation est devenue fondamentale pour un casino, lui permettant une augmentation considérable du PBJ, d'une année sur l'autre, à l'exemple des établissements de Barbazan (Haute-Garonne) et saint-gervais (Gironde) qui ont vu bondir leur PBJ respectivement de 413,64% et 320,49%.
Avec 649,202 millions d'euros, le bilan des dix premiers casinos français a crû de 1,58% contre 5,23 en 2002-2003. Leur part du PBJ national (24,84%), baisse de 1% par rapport à 2002-2003 où elle avait augmenté de 1,50% en comparaison de l'exercice précédent. Dans ce total, la part de leurs "bandits-manchots" atteint 562,864 millions d'euros (+ 3,14%) contre + 9,56% lors de la saison précédente.
Elle représente 86,70% de leur PBJ et 23,07% de toutes les MAS en service dans les casinos français contre respectivement 85,39% et 24,26% la saison dernière. La hausse du ratio MAS/PBJ des dix premiers casinos de France (1,54%) est près de trois fois moindre que celle (4,11%) enregistrée lors de l'exercice précédent.
Toutefois, le produit MAS des dix, par rapport à l'ensemble, s'inscrit en hausse (9,57%) contre une légère baisse (0,32%) en 2001-2002 par rapport à 2000-2001. Les six derniers casinos du classement (Le Havre, Briançon, Jonzac, Alvignac, Barcarès-le-Lydia et La Trinité-sur-Mer) sont de nouveaux établissements, n'exploitent pas de MAS et leur PBJ cumulé n'atteint que 626.538 euros.
(source : lexpress.fr/AFP)