Le dossier de la Société Fermière du Casino Municipal de Cannes (SFCMC) se corse pour les dirigeants du groupe Barrière. Actionnaire à 65% de cette entreprise, l'opérateur de casinos vient de perdre une manche dans le conflit qui l'oppose aux actionnaires minoritaires : l'affaire a été renvoyée en correctionnelle par le juge d'instruction. Ce qui signifie que Dominique Desseigne, président du groupe Barrière, va bien devoir s'expliquer devant les tribunaux dans le cadre de sa mise en examen pour complicité d'abus de biens sociaux, d'abus de crédit et de pouvoirs. Dominique Desseigne est aujourd'hui au coeur de l'affaire, depuis le décès en mai 2001 de son épouse Diane Barrière-Desseigne, fille adoptive de Lucien Barrière. Les faits remontent à 1991, date à laquelle la SFCMC avait acquis des parts dans la société propriétaire de l'hôtel Gray d'Albion, à Cannes, pour un montant de 86,9 millions d'euros jugé trop élevé par certains minoritaires de cet établissement. Le vendeur était alors la Compagnie Immobilière Phénix (CIP), dont le président de l'époque, Jean-Marc Oury, est lui aussi mis en examen pour présentation de bilan inexact et recel d'abus de biens sociaux. De fait, la CIP avait elle-même acquis ces parts un an plus tôt au prix de 40,2millions d'euros. En contrepartie, Diane Barrière-Desseigne avait vendu des actions SFCMC à la CIP pour que celle-ci détienne 20,45% du capital du casino de Cannes, et ce à un prix «environ 5 fois supérieur au montant résultant des cours de Bourse de l'époque», selon la commission des opérations de Bourse, soit environ 69,8millions d'euros. L'idée étant de permettre, au final, à la célèbre patronne du groupe Barrière de régler les droits de succession à la suite du décès de son père. (Source Yahoo Actualités).
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