L e dossier du casino de namur est un véritable feuilleton juridique dans lequel dès qu'un problème est résolu, un autre surgit dont on ne mesure jamais au départ l'ampleur qu'il va prendre. À deux semaines de la fin de la licence d'exploitation d'Expansa, la passation de pouvoir n'est toujours pas effective.
Mercredi, la commission des jeux de hasard devait se prononcer sur l'octroi de la licence à la société Gambling Managment, repreneur choisi par la Ville. Mais le dossier a été reporté au 9 décembre pour dépôt de documents complémentaires. On pense que la commission se prononcera définitivement et favorablement le 10 décembre.
Entre-temps, les négociations pour la levée de la saisie se sont poursuivies entre la Ville, son avocat, Me Hiernaux, et les administrateurs provisoires, Mme Dethinne et Me Hoc. La semaine dernière, la Ville avait fait saisir le matériel de jeux du casino. Cela, pour se garantir les 800.000 euros de loyers 2003 impayés par le groupe Expansa.
Or, les administrateurs provisoires espéraient, en vendant ce matériel d'une valeur de 500.000 euros au repreneur, obtenir de quoi payer les pécules de vacances 2004 du personnel. Après de nombreuses heures de discussion, un accord à l'amiable est intervenu, et la Ville a donné son accord pour une mainlevée de la saisie.
Un troisième élément inattendu est intervenu mercredi : Sizinvest n'est pas d'accord. La société du candidat à la reprise évincé, Lucien Selce, était majoritaire dans le groupe Expansa. Son avocat, Me Eloy, aurait fait savoir qu'il a l'intention de faire « tierce opposition » à l'ordonnance rendue lundi par le tribunal de commerce et qui élargit considérablement les pouvoirs des administrateurs provisoires pour réaliser les actifs. La mission initiale de ces administrateurs, confirmée par l'ordonnance, est de sauver l'entreprise et son personnel. Dans ce cas, M. Selce pourrait aussi devoir payer cher les fraudes commises par les autres administrateurs.
(source : regio
ns.be/SABI
nE DORVAL)