La concession de service public pour l’exploitation du casino du palais des congrès, au touquet, vient d’être accordée de nouveau au groupe Barrière. De nouvelles conditions s’appliquent cependant.
Pourquoi on en parle ? Il y a deux casinos au touquet dont celui du palais, exploité via un contrat de concession de service public par le groupe Barrière. Ce contrat, signé en 2007, arrivera à expiration le 30 juin prochain. La ville a donc fait le nécessaire pour lancer il y a quelques mois une procédure visant à recueillir des candidatures. Elle n’en a reçu qu’une seule, celle de Barrière, avec qui une nouvelle concession a été signée pour la période allant de juillet 2026 à juin 2038.
Des recettes supplémentaires. La ville a renégocié les termes de son contrat avec le casinotier. À commencer par le pourcentage qu’elle percevra sur le produit brut des jeux. Historiquement, il était de 15 % avant d’être renégocié en 2007 et fixé à 8 % si ce produit passait sous le seuil des 7,3M€. C’est effectivement ce qui s’est passé, la mise en place de l’interdiction de fumer et les contrôles d’identité à l’entrée faisant chuter la fréquentation. Dès 2009, « on a perdu 500 000 € par an » rappelle Daniel Fasquelle.
Si Barrière n’a pas rechigné en contrepartie à financer la rénovation de la façade du palais des congrès, de participer au financement de la salle Ravel et de monter en gamme sur sa programmation culturelle, la ville a profité de la nouvelle concession pour « remettre certaines choses à leur place ». Le prélèvement est donc maintenant de 12 % sur le produit net des jeux, avec un seuil à 7M€ et 15 % au-delà de cette somme. Cela lui rapportera 250 000€ de plus par an.
Hausse du loyer annuel
D’autres changements. Le loyer annuel, qui était précédemment fixé sur une base de 20 000 € (indexé sur le coût de la construction), est désormais de 50 000 € (avec révision annuelle et indexation sur les loyers commerciaux). Le casino pourra, comme avant, bénéficier gratuitement du palais des congrès huit fois par an. Mais il devra s’acquitter de 40 000 € au-delà (30 000 € avant) et s’engage à participer au financement des associations locales à hauteur de 30 000 €.
Le casino. Il compte cinq tables de jeux traditionnels, 31 postes de jeux électroniques et 145 machines à sous. Environ 120 000 personnes le fréquentent annuellement. Agnès Bretteville est la directrice de ce casino qui emploie une cinquantaine de personnes et compte aussi un restaurant.
(source : lavoixdunord.fr/Cécile Legrand Steeland)