Casinos Austria s'installera d'abord à la Madeleine. Pour la Ville, l'arrivée de la salle de jeu est une opération financière très rentable. 600 emplois seront créés.
Je ne joue pas de ces jeux-là, a déclaré ce vendredi Freddy Thielemans, en faisant allusion aux bandits manchots et autre baccara. Ces propos n'ont toutefois pas empêché le bourgmestre de bruxelles-Ville et Bertin Mampaka, son échevin des Propriétés communales, quelques minutes plus tard, de signer avec Josef Letgeb, gérant du casinotier Austria, la concession du casino de bruxelles.
La cérémonie, qui s'est déroulée à l'hôtel de ville de bruxelles, scelle définitivement l'accord entre les deux parties. Elle fait suite à la désignation de l'opérateur autrichien par le conseil communal, en juin dernier. Désignation qui s'est faite dans une totale transparence, a dit le maïeur. A ce jour, on n'a enregistré aucune plainte des candidats écartés. L'offre d'Austria était la meilleure.
« Casinos Austria » est un casinotier de taille internationale, qui exploite plus de 70 établissements sur les cinq continents. Hyperprofessionnel, il présente toutes les garanties de sérieux.
La bille ne roule toutefois pas encore, pour le futur casino bruxellois. Il faut encore l'aval de la Commission des jeux, prévu pour la fin de l'année pour qu'Austria obtienne sa licence. Mais on voit mal quels arguments pourraient invoquer l'institution pour interdire la création de la salle de jeu. Celle-ci doit s'installer d'abord provisoirement à la salle de la Madeleine en 2006. Les travaux d'aménagement, estimés à 7,1 millions d'euros débuteront en février. Puis, le casino déménagera aux galeries Anspach en 2009, que la Ville a vendues par bail emphytéotique au groupe Bernheim Comofi-Fortis. Les galeries auront entretemps fait l'objet d'un important programme de rénovation (17,1 millions d'euros), à charge des Autrichiens. Le casino occupera 11.000 m2 (une partie seulement sera réservée aux jeux : 50 tables et 500 machines à sous). Sont aussi prévus également un hôtel de 150 chambres, une grande salle de spectacle (915 m2) et un restaurant (820 m2). La concession signée porte sur 15 ans, durée qui correspond à celle de la licence d'exploitation accordée par la Commission des jeux.
En tout cas, la Ville prélève sa dîme sur le jeu. C'est même le jackpot ! Le groupe autrichien s'est engagé à verser une redevance 45 millions d'euros en 15 ans (deux canons annuels totalisant 3 millions d'euros). D'un point de vue économique, le casino sera l'un des plus grands employeurs bruxellois, avec un recrutement de 600 personnes minimum (400 à la Madeleine puis 600 à Anspach). On estime par ailleurs que le jeu induira 900 emplois dans la capitale.
L'arrivée du casino ira de pair avec une importante promotion de la vie sportive et culturelle des lieux. La salle de spectacle (théâtre, shows, concerts, remises de pris, réceptions, festivals, expositions, réceptions, festivals...) sera gérée en partenariat avec la Ville.
Celle-ci se réserve d'ailleurs le droit d'utiliser gratuitement l'infrastructure 60 jours par an.
(source : regions.be/FRANÇOIS ROBERT)