Le casino de Saint-Laurent a ouvert ses portes il y a quatre ans, presque jour pour jour. Mais son implantation dans la commune, longuement espérée pour booster l’économie locale, a pourtant failli ne jamais se faire.
Salins-les-Bains, Lons-le-Saunier ou encore, au-delà des frontières du Jura, Deauville (Calvados) et Enghien-les-Bains (Val-d’Oise). Ces communes ont toutes en commun la présence d’un casino sur leur territoire. Comme Saint-Laurent-en-Grandvaux, où le projet a mis quelques décennies à se concrétiser.
Stations balnéaires, thermales et climatiques
Selon la loi du 15 juin 1907 , l’exploitation des établissements de jeux d’argent, encadrée par le ministère de l’Intérieur, est réservée aux stations balnéaires, thermales et climatiques. Une bonne raison pour la commune de Saint-Laurent de s’accrocher à son label de station climatique lui permettant d’obtenir l’autorisation d’ouvrir un casino sur ses terres.
Mais les conditions de statuts pour les communes bénéficiant du label ont été modifiées par la loi du 14 avril 2006, entrée en vigueur en 2009. La caducité des classements devait s’opérer au 1er janvier 2018.
« On ne pourra plus implanter de casino »
À cette date, « on ne pourra plus implanter de casino. Nous allons perdre notre classement en station climatique, puisque cette catégorie va tout simplement disparaître », expliquait alors en 2016 Françoise Vespa, maire de Saint-Laurent. Rebondissement, deux ans plus tard. « Les élus ont voté pour le lancement d’une délégation de service public à l’automne 2017, afin d’être dans les clous. […] Depuis, on a appris qu’une prolongation du classement en station climatique, qui permet l’installation d’un casino, était possible. »
Quelques semaines après ces déclarations, le conseil municipal donnait son feu vert à l’opérateur de jeux et de loisirs JOA, qui a investi plus de 8 millions d’euros dans la construction du casino. L’établissement a ouvert ses portes le 19 mai 2021… Avec cinq mois de retard sur le planning annoncé. Cette fois-ci, c’est le contexte sanitaire qui en avait décidé autrement.
(source : leprogres.fr/Coralie Diallo)