Refroidie par les deux annulations de renouvellement de contrat par la justice, la ville de Berck a bétonné son troisième appel d’offres pour faire gérer son casino. Mais elle n’est sûre de rien car le fait que Partouche soit propriétaire du bâtiment actuel et le loue à sa filiale reste un problème.
Le contexte
Deux fois en un an, le tribunal administratif de Lille a annulé le renouvellement du contrat pour la gestion du casino. Saisie par la société du Grand Casino de Dinant (Belgique), la justice a estimé que le principe d’égalité de traitement entre les candidats n’était pas respecté. Partouche serait avantagé car il est déjà propriétaire des murs, et cela lui profite pour reconduire le bail commercial à sa filiale exploitante la société Jean Metz. Tant que le casino restera dans ce bâtiment, ça sera un problème. « On a interrogé les services de l’État sur ce point, et on n’a pas eu de réponse claire », a indiqué Bruno Cousein, maire, lors du conseil municipal ce lundi soir.
Encore un an
Fin septembre, la ville a prolongé d’un an la concession du casino au groupe Partouche, pour se laisser le temps de travailler sur une nouvelle délégation de service public. Celle-ci a été présentée aux élus. « En espérant que le casinotier belge ne l’attaque pas à nouveau », a fait remarquer Bruno Cousein. Les deux premières fois, il a déposé des recours sans être lui-même candidat à l’exploitation. Il a simplement voulu dénoncer un principe de mise en concurrence illégal. « Nous sommes en pleine guerre des casinos, les Belges ont saisi la faille pour contrer Partouche. »
Les conditions pour être candidat
Dans le nouvel appel d’offres, la ville souhaite que son prélèvement sur le produit brut des jeux se situe toujours autour de 15 % soit une somme estimée à 600 000€ par an. Le futur délégataire s’engagera aussi à contribuer au développement touristique et culturel de la ville en organisant au minimum trois spectacles par an, en organisant aussi ponctuellement des expositions de peinture. Il devra aussi verser chaque année une contribution culturelle et artistique d’un montant de 9 500 €.
La durée du contrat, c’est au choix
Concernant la durée d’exploitation, la ville laisse le choix au délégataire : 10, 15 ou 20 ans. « C’est un contrat à géométrie variable », a précisé le maire. La ville n’est fermée à rien, elle précise juste qu’elle souhaite « un casino à Berck », sous-entendu pas obligatoirement dans le bâtiment actuel de Partouche. On a compris que ce point constitue toujours une crainte, en même temps qu’un problème.
(source : lavoixdunord.fr/Romain Douchin)