La délibération sur la relance de la délégation de service public pour
la gestion du casino Pleinair, annulée en justice, a de nouveau
fait débat.
Sans surprise, le dossier du casino Pleinair a été au cœur des discussions au conseil municipal ciotaden ce lundi 3 juin. « Je voulais vous faire part de notre mécontentement concernant la date de ce conseil, on l’a appris le soir où la police municipale nous a délivré les documents » attaque dès le début de la séance Denis Bunelier (Ensemble pour La Ciotat). Des « incertitudes calendaires [qui] perturbent les interventions », insiste l’élu, « nous supputons que c’est la DSP [Délégation de service public, Ndlr.] du casino qui dicte votre calendrier ».
« Nous devions faire un conseil le 27 mai » reconnaît le maire LR de La Ciotat, Alexandre Doriol, évoquant les « vicissitudes de l’administration » et assurant que « même les élus de la majorité l’ont su au tout dernier moment ». Il faut dire qu’il y a urgence.
La justice, suite à une requête de la société du grand Casino de Dinant et un déféré du préfet des Bouches-du-Rhône, a conclu le 8 avril à la résiliation du contrat de DSP accordé à la société Pleinair casino, le 14 février 2023 pour une durée de 12 ans. Cette société appartenant au groupe Partouche, propriétaire des murs du casino, le tribunal administratif a estimé qu’il pouvait y avoir « atteinte aux principes de liberté d’accès à la commande publique et d’égalité de traitement des candidats ».
« Des erreurs ont été commises »
Cette résiliation doit prendre effet au 31 décembre 2024. En jeu, l’avenir de 90 salariés et une manne financière importante pour la Ville, cette dernière percevant 15% du produit brut des jeux, soit en 2023, 4 062 708 millions d’euros.
Pour Caroline Maurin, conseillère municipale de la majorité ciotadenne, cette histoire de renouvellement de DSP, pose des « questions très complexes ». « Il y a des erreurs commises, ce sont des montages anciens qu’il faut adapter avec des règles nouvelles », estime l’élue.
« Nous allons nous abstenir », tranche Karim Ghendouf (PCF). « Je ne crois pas que cela soit une histoire très compliquée, je l’avais dit en conseil municipal, il fallait nous écouter ! Comment voulez-vous qu’il n’y ait pas de concurrence faussée dans la manière dont le cahier des charges avait été élaboré ? » Pour l’élu, « la solution simple était de faire une concession plus longue, et les locaux revenaient à la Ville ».
Denis Bunelier, fait part lui d’un manque de confiance après « la non prise en compte de notre proposition en commission concernant le volet social pour le CCAS », menaçant de ne plus y participer. Ce sera un vote contre même si la délibération a au final été adoptée.
(source : lamarseillaise.fr/MIREILLE ROUBAUD)