Les dirigeants du groupe Barrière, de Joa, de Partouche, les casinos Tranchant, le syndicat Casinos de France ou encore l’Association des casinos indépendants français font partie des signataires du courrier adressé mi-janvier à Gabriel Attal pour lui signaler une situation qu’ils jugent « préoccupante ».
ls dénoncent une « anomalie de marché gigantesque ». S’estimant pénalisés face à la Française des jeux (fdj), les casinos ont sollicité les services du Premier ministre qui leur ont promis un « rendez-vous prochain », a indiqué mardi Fabrice Paire, président du directoire du groupe Partouche.
« Le problème couve depuis trop longtemps. On a cru que la privatisation de la fdj allait permettre de sortir de ce système où le groupe marche sur l’équilibre des filières (de jeux) mais il n’en est rien », a-t-il déploré à l’occasion de la publication des résultats de Partouche. « Une ligne a été franchie avec le rachat de Zeturf, qui a catalysé l’agacement. Et avec l’annonce du rachat de Kindred (Unibet), il va y avoir un problème de concurrence. C’est une anomalie de marché gigantesque », s’est-il agacé.
« Distorsions majeures de concurrence »
Les dirigeants du groupe Barrière, de Joa, de Partouche, les casinos Tranchant, le syndicat Casinos de France ou encore l’Association des casinos indépendants français font partie des signataires du courrier adressé mi-janvier à Gabriel Attal pour lui signaler cette situation « préoccupante ». « On a été reçus par le cabinet du Premier ministre sur un autre sujet la semaine dernière et on nous a dit qu’un rendez-vous prochain nous serait donné pour entrer dans le vif du sujet », indique Paire. « On va dépenser beaucoup d’énergie et de moyens cette année pour faire entendre notre voix », a-t-il poursuivi.
Outre ce qu’ils qualifient de « distorsions majeures de concurrence », les casinotiers s’inquiètent dans leur courrier d’ « informations récentes faisant état d’un possible projet d’ouverture des casinos en ligne sur le marché français réservée à un nouveau monopole de la fdj ». Ils estiment que « les casinos sont aujourd’hui les mieux placés pour gérer une telle activité car ils garantissent sans faille l’interdiction de jeu pour les mineurs et, de manière plus générale, protègent efficacement les joueurs contre les risques d’addiction ».
Les professionnels du secteur évoquent aussi plusieurs pistes pour soutenir la filière : « actualisation des barèmes fiscaux en fonction de l’inflation », « harmonisation des diverses contraintes entre les filières (contrôles aux entrées, interdits de jeux, fiscalité…) » et « lutte contre l’offre illégale ». Sur ce dernier point, l’Autorité nationale des jeux (ANJ) a mis en garde mardi contre « les sites de casinos en ligne non autorisés qui usurpent sur Facebook des marques de casinos français », selon un communiqué.
Les jeux d’argent en ligne de type casino (baccara, roulette, blackjack, machines à sous…) sont actuellement interdits en France. Selon l’ANJ, l’offre illégale représenterait toutefois entre 5 et 10 % du marché des jeux d’argent.
(source : leparisien.fr/AFP)