Le groupe Partouche, propriétaire du casino de royat (Puy-de-Dôme) fête ses 50 ans. Son tout nouveau directeur, Jérôme Duverger, évoque, auprès du journal La Montagne, les ambitions de la structure flambant neuve.
« J'ai été livré avec les machines ! » Jérôme Duverger, directeur du casino de royat (Puy-de-Dôme) depuis le mois de juin 2023, connaît la structure par cœur. Dans une atmosphère familiale, il a gravi les échelons. Technicien à ses débuts, responsable des machines ensuite, il « décroche le jackpot » en devenant le directeur de l’établissement qui emploie 80 personnes. Un nouveau challenge qu’il dévoile avec le sourire.
Vous prenez la direction d’un casino flambant neuf ?
« Oui, nous avons profité de la fermeture liée à la crise sanitaire pour attaquer de grands travaux. Nous avons investi 8,5 millions d’euros. Il n’y a pas 1m² qui n’ait pas été refait. Cécile Ameil, architecte locale a su garder l’existant en le modernisant. Nous avons un outil de travail magnifique et une équipe au top. »
Quelles sont les nouveautés ?
« Nous avons remis des machines sous la Rotonde, à l’entrée. Nous avons réaménagé deux salles de réception, un théâtre, un espace animation. Et bien sûr, le restaurant le R, qui n’est plus la brasserie du casino mais un établissement à part entière. »
A quoi sert cet espace animation campé au milieu de la salle de jeu ?
« Comme les casinos ont tendance à se ressembler, on a misé sur l’accueil, mais aussi sur des temps forts. On a des animations culinaires (dégustation d’huîtres par exemple) mais aussi des goûters, tous les jours à 16 heures, qui cartonnent. On propose aussi des jeux interactifs avec des tirages au sort, des tours de roue, des grattages de tickets. Le samedi, on organise des “battles” entre joueurs avec des consommations ou des lots à gagner. Les gens viennent s’amuser et rechercher du lien social. »
Votre clientèle s’est rajeunie ?
« Les plus âgés viennent l’après-midi, et le soir les jeunes jouent. La roulette électronique leur plaît. Aujourd’hui, on va au casino comme on va au restaurant, c’est une sortie décomplexée, un loisir où l’important est de passer un bon moment. Certains ne jouent pas, ils viennent au restaurant ou boire un verre. La dépense moyenne est de 50 € aux jeux. »
La programmation est un autre atout pour dépoussiérer l’image des casinos.
« Oui, on fait beaucoup de one man show qui fonctionnent super bien dans notre salle de 450 personnes. À venir, on a le Djamel comedy club le 21 mars, Tristan Lopin le 2 février mais aussi des dîners spectacles qui plaisent beaucoup. Le prix des entrées à 25 € est un autre argument fort. »
Ressentez vous l’impact de l’inflation sur les porte-monnaie ?
« Pas vraiment. Les séminaires, les mariages, les spectacles, le brunch du dimanche font le plein. On a eu 179.000 visiteurs en 2023. On ressent vraiment cette envie de prendre du plaisir et puis le jeu est la seule chose qui n’ait pas augmenté. »
Avez-vous d’autres projets à court terme ?
« On a 116 machines à sous, 27 postes de roulettes électroniques, et 7 de black jack. On va renouveler 10 % du parc car les gens adorent la nouveauté. Pour le reste, on est très à l’écoute de l’air du temps. On s’adapte sans cesse aux tendances. L’immense majorité de nos clients est locale, et le bouche-à-oreille reste la meilleure des publicités.
(source : lamontagne.fr)