Les Émirats arabes unis ont annoncé lundi la création d'une autorité chargée de réguler les jeux d'argent dans ce riche État musulman du Golfe, ouvrant la voie à une possible légalisation des casinos pour attirer toujours plus de touristes. Avec son célèbre émirat de Dubaï, le pays accueille chaque année des millions de visiteurs en se positionnant comme une destination de luxe au Moyen-Orient, avec ses gratte-ciel vertigineux, ses voitures clinquantes et ses restaurants haut de gamme. «L'Autorité générale de régulation des jeux d'argent a été officiellement créée aux Émirats arabes unis en tant qu'autorité fédérale chargée de mettre en place un cadre réglementaire» dans ce domaine, a indiqué l'agence de presse officielle WAM.
Cette nouvelle entité sera dirigée par l'Américain Kevin Mullally, qui a notamment exercé des fonctions similaires dans le Missouri, aux États-Unis, selon l'agence. Elle permettra d'établir une «industrie du jeu efficace, sûre et responsable» avec «des directives strictes», a-t-elle ajouté. L'autorité sera chargée de «gérer l'octroi des licences au niveau national et facilitera l'exploitation du potentiel économique des jeux d'argent» dans le pays, a précisé WAM. Certaines loteries existent aux Émirats arabes unis, mais les casinos ne sont pas encore autorisés, les jeux d'argent étant interdits par la loi islamique.
Wynn Resorts en tête de file
En janvier 2022, l'émirat de Ras el-Khaïmah avait toutefois annoncé que le grand groupe américain de casinos Wynn Resorts allait développer pour «plusieurs milliards de dollars» un gigantesque complexe. Ce projet de Wynn Resorts doit être érigé sur une île artificielle appelée Al-Marjan. L'annonce de lundi intervient au moment où les pays du Golfe redoublent d'initiatives pour attirer les investisseurs étrangers et diversifier leurs économies, dépendantes de l'exportation des hydrocarbures.
L'Arabie saoudite, longtemps fermée au tourisme non religieux, a lancé de nombreux projets pharaoniques pour séduire visiteurs et investisseurs. Les Émirats arabes unis, où l'alcool est autorisé contrairement au voisin saoudien, sont l'un des pays les moins conservateurs du Golfe, en particulier Dubaï.
(source : lefigaro.fr/AFP)