Après six jours de mobilisation, les employés caissiers centraux du Casino barrière ont maintenu cette grève 24h/24h pour faire entendre leurs revendications.
Du 13 au 18 juillet, la devanture du casino était partiellement camouflée par la banderole de la Cgt : « Augmentez les salaires. »
Les salariés de la caisse centrale du casino Barrière d’Enghien-les-Bains se sont postés jour et nuit devant l’établissement afin de réclamer des augmentations salariales.
Nous voulons une augmentation juste et équitable.
Michaël Da Costa
Délégué syndical de la Cgt Barrière
Cette mobilisation s’est déroulée dans une ambiance pacifique.
« Des revendications plus que légitimes »
Mais le salaire n’était pas la seule préoccupation des grévistes.
« Nous voulons également l’amélioration des évolutions professionnelles avec une réévaluation salariale », explique le délégué syndical Cgt.
Les caissiers du casino ne deviennent pas toujours agents de maîtrise malgré l’ancienneté de certains salariés.
Toutefois pour les grévistes, il y a un réel « manque de reconnaissance » envers leur profession. En cause : certaines problématiques économiques.
Il y a une incohérence entre la réalité salariale de ces travailleurs et les profits générés par l'entreprise. L'inflation constante et l'augmentation du coût de la vie nuisent au pouvoir d'achat de ces travailleurs.
Michaël Da Costa
La direction sort du silence
La détermination des grévistes a fini par porter ses fruits. Ils obtiennent enfin une réaction de la direction après des mois sans réponse.
Lors d’une réunion, mardi 18 juillet, tous les manifestants ont pu s’entretenir avec la direction du casino afin d’enclencher les négociations.
« Nous avons enfin obtenu gain de cause », se réjouit Michaël Da Costa.
La direction répond aux besoins de ses employés.
Dans le cadre de la contestation, nous avons voulu revoir le manque de revalorisation de certains salariés des machines à sous. Certains n'avaient pas vu évoluer leur salaire depuis l'évolution des grilles salariales de 3 % en février dernier.
Arnaud Levalois
directeur général adjoint du casino
Elle s’engage alors à repositionner les grilles salariales pour douze salariés.
« En moyenne, nous allons augmenter leur salaire de 7 % », ajoute le directeur général adjoint.
Cette réévaluation soulage certains manifestants.
« Après ces journées très intenses, nous ressentons enfin une certaine reconnaissance et nous en sommes satisfaits », souligne Michaël Da Costa.
La direction a également promis d’apporter un regard neuf sur les grilles salariales des autres travailleurs.
« En septembre, nous effectuerons un travail d’analyse sur le montant des salaires de tous les employés des machines à sous, en association avec les syndicats », ajoute Arnaud Levalois.
(source : actu.fr/Maëva LOUIS-ALEXANDRE)