HARO SUR LES JEUX DE HASARD & D’ARGENT (IV) =
Quatrième et dernière partie de notre série « haro sur les jeux de hasard et d’argent » = HARO SUR LES PARIS SPORTIFS : retour sur la campagne provocatrice de l’Autorité Nationale des jeux contre les paris sportifs : « t’as vu ?, t’as perdu ! »
Avant le coupe du monde de football - en novembre 2022 - l’Autorité Nationale des jeux (ANJ) a lancé une curieuse campagne contre les paris sportifs et les joueurs intitulée : « T’as vu ? t’as perdu ! retour sur cette communication alarmiste de l’ANJ comportant un clip rap et un vocable fortement connoté qui provient de l'argot des dealeurs : « byebye à la kichta » ( byebye à l’argent) Étonnant pour une Autorité qui représente l’État, de parler comme les revendeurs de drogue. Dans le même temps deux autres entités ( le département de Seine Saint Denis et Sante Publique France) ont également chargé la barque contre les paris sur le foot , en lançant des campagnes à destination des jeunes et notamment « des jeunes de banlieue » dont le moins qu’on puisse dire, est qu’elles ne font pas dans la dentelle. Nous en dirons quelques mots dans une deuxième partie en deux volets =
- Quand l’information/prévention devient propagande :Grosse mise, grosse perte, grosse galère »….. et GROSSE PROPAGANDE contre les paris sportifs réalisée par le département de Seine Saint Denis dans sa compagne de communication à l’occasion de la coupe du monde au Qatar
- La campagne de SANTE PUBLIQUE France contre les paris sportifs : « PARIER C’EST PAS RIEN »
Pour faciliter la lecture cette deuxième partie (qui comporte ses propres notes et annexes) a été placée à la fin de la première contribution, après l’annexe 15 de la première contribution)
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Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN
Sociologue, université Lumière Lyon 2, centre Max Weber UMR 5283
juin 2023
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Diaboliser les paris sportifs =
Isabelle FAULQUE IERROTIN « il ne s’agit pas de diaboliser les paris sportifs et les parieurs sportifs » Parole de la chanson rap financée par l’ANJ : « Pros des paris auprès des tiens tu finiras paria !»
Doit-t-on croire - peut-on croire - Isabelle Falque-Pierrotin, Présidente de l’Autorité Nationale des jeux (ANJ) quand elle affirme dans sa présentation de la campagne de l’ANJ contre les paris sportifs lancée le 14 Novembre 2022 : « Pour le régulateur, il ne s’agit pas de diaboliser les paris sportifs » ? (1) ( confer l’intégralité du communiqué de l’ANJ en annexe 1)
Au vu des slogans alarmistes, négatifs… utilisés pour parler aux joueurs, notamment ceux qui vont miser sur le foot lors de la Coupe du Monde au Qatar ; au vu des paroles du clip « T’as vu ? t’as perdu » ( voir ci-après la transcription du texte de la chanson) , nous pouvons légitimement nous interroger, pour savoir qu’elle définition donne la Présidente de l’ANJ du mot diabolisation, et quels termes elle aurait utilisé si elle avait voulu diaboliser les paris sur le sport ?
Tout d’abord, quelques mots sur cette campagne très provocatrice de l’ANJ, conjuguée sous la forme d’un clip diffusé sur You tube et d’un plan média - ensemble qui a du couter bonbon* - comprenant :
- un volet influence réalisé par l’agence Smile sur TikTok et Snapchat ;
- une collaboration avec le site Booska-P et la radio Skyrock ;
- une campagne d’affichage dans le métro parisien ;
- une campagne de social ads sur Snapchat à laquelle s’ajoute un contenu HeadsUp, en partenariat avec Snapchat.
* l’ANJ pas soucis de transparence sur les deniers publics aurait pu donner le montant de cette campagne ainsi que celui des multiples dépenses engagées ces derniers mois par le régulateur, notamment une kyrielle de sondages instrumentalisés pour parler de l’addiction et justifier les mesures liberticides qui sont ensuite annoncées
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Dans le clip rap financé par l’ANJ pour détruire l’image des paris sportifs, les termes « perdu » « perdre », « reperdre ».. reviennent pas moins de 35 fois
But de cette action propagandiste contre les paris sportifs nous affirme l’ANJ : « lutter contre les fausses croyances associées aux paris sportifs, sensibiliser les jeunes joueurs aux vraies conséquences du jeu excessif ». Pour répondre à ce double défi le régulateur a payé l’agence « Rosbeef » - tout un programme - pour produire un clip « T’as vu, t’as perdu », dont l’axe central est « un son rap, mis en images par un clip rythmé par des punchlines percutantes, qui raconte les mécanismes que peuvent conduire à l’addiction : surestimer son expertise et sous-estimer le hasard, penser que l’on peut gagner sa vie avec les gains des paris sportifs ou qu’ils peuvent être un facteur d’ascension sociale, chercher à se refaire, etc. Il met en lumière les faux espoirs et les défaites dont on parle rarement en matière de paris sportifs ».
Au final le régulateur souhaite prendre : « le parti d’un ton radical, qui reprend les codes qui parlent aux jeunes, pour diffuser des messages de prévention « sans filtre ». Ces messages renvoient au site Evalujeu, récemment relooké : qui permet « d’évaluer sa pratique de jeu et d’obtenir des conseils adaptés pour garder la maîtrise ou se faire aider si besoin. »
Regardons le texte cette chanson (Paroliers Benjamin Seletti, Antoine David ) tout en notant en exergue que le mot « perdu » ( « perdre », « reperdre »..) revient pas moins de 35 fois. Idem pour le refrain -T'as vu ?, t'as perdu, t'as joué, t'as joué, t'as perdu ! - qui revient 14 fois. Nous avons ajouté quelques notes pour certains termes en verlan, censés être pour l’ANJ utilisés par les jeunes, notamment par les jeunes de banlieue. Pourquoi pas. Par contre certains observateurs pourraient être surpris, que l’ANJ cautionne un vocable fortement connoté qui provient de l'argot des dealeurs : « byebye à la kichta » ( byebye à l’argent) Étonnant pour une Autorité qui représente l’État, de parler comme les revendeurs de drogue.
Poésie (sic) : les paroles du clip rap financé par l’ANJ pour lutter contre les paris sportifs et démontrer par tous les moyens que les parieurs sportifs sont des « loosers »
« T'as vuT'as perdu
T'as joué, t'as joué, t'as joué, t'as joué, T'as perdu
Grosse côte, grosse thune (1), grosse poudre aux yeux
200 balles à l'inscription, finie la vie d'ti-pe (2)
Prêt à troquer le scooter pour la fefe (3), le quartier pour une tier-Car (4)
À devenir riche sur un all-in (5), j'dégaine l'appli et c'est ti-par (6)
Dans le stade, scènes de liesse, dans ta poche, pas de liasses
Toi qui pensais t'faire des thunes en un clic
C'est tes économies qui claquent
Allô maman déso, j'ai besoin de peso
Tout pour prendre des euros, même à la daronne (7) ouais gros
T'as vu, t'as perdu, t'as joué, t'as joué, t'as perdu
T'as vu, t'as perdu, t'as joué, t'as joué, t'as perdu
T'as vu, t'as perdu, t'as joué, t'as joué, t'as perdu
T'as vu, t'as perdu, t'as joué, t'as joué, t'as perdu
Tu comprends pas car dans les pubs, on t'a promis monts et merveilles
Au final, tout c'que tu récoltes, c'est de grosses dettes de sommeil
Tu pensais que t'allais tuer le Game (8)
Tout ce que t'as gagné c'est la shame (9)
Dans le pari comme au foot, le contrôle c'est la base
Ou tu peux dire adios à la fame (IO)
Regarder un match avant c'était un plaisir, c'est devenu un enfer
Croire que la chance elle va tourner
Que tu peux te refaire, au final tu re-perds
Endetté pour 18 ans, alors que t'as même pas 18 ans
Scotché devant ton écran, le pari devient stupéfiant
T'as vu, t'as perdu, t'as joué, t'as joué, t'as perdu
T'as vu, t'as perdu, t'as joué, t'as joué, t'as perdu
T'as vu, t'as perdu, t'as joué, t'as joué, t'as perdu
T'as vu, t'as perdu, t'as joué, t'as joué, t'as perdu
Samedi soir, la côte est à 3, toc toc toc, c'est les huissiers
Perdre sa thune dans l'money time (.II), perdre sa vie à la parier
On peut dire byebye à la kichta (12)
Un pari qui fera une croix sur le livret A(I3)
J'ai pas coché millionnaire, mais pro des paris j'finis paria
T'as vu, t'as perdu, t'as joué, t'as joué, t'as perdu
Tu gagnes et tu perds et tu gagnes et tu perds
Et tu reperds et tu reperds et tu perds tes repères
Premier pari c'est gratuit, fidéliser le ien-cli (14)
Si t'as pas compris c'était quoi la combine... t'as perdu
T'as vu, t'as perdu, t'as joué, t'as joué, t'as perdu
T'as vu, t'as perdu, t'as joué, t'as joué, t'as perdu
T'as vu, t'as perdu, t'as joué, t'as joué, t'as perdu
T'as vu, t'as perdu, t'as joué, t'as joué, t'as perdu »
Notes :
- Thune : argent en argot :
- finie la vie d'ti-pe. : finie la vie de quand t’étais jeune et que t’avais pas d’argent
- « Féfé » diminutif de Ferrari
- Tier-car = Pour une voiture, assurance la moins onéreuse au tiers
- All-in = Au poker lorsqu'un joueur « fait tapis » (all-in signifie « tout mettre » ou « je mets tout ») il mise l'ensemble de ses jetons
- « ti-par », parti en verlan , c'est « ti-par » : « c’est parti »
- La daronne (la mère, la maman) : L’ANJ se fait un tantinet provocatrice en utilisant ce terme dans sa communication, alors qu’elle a censuré le clip « tout pour la daronne » de WINAMAX. Confer notre article Censure de la publicité WINAMAX : une dérive liberticide de l’ANJ (17 pages , 15 notes, 3 annexes, mars 2022, lescasinos.org du 26/3/2022 ) Chacun se souvient de l’argumentation consternante du régulateur, pour justifier la censure de cette publicité, ou l’on voyait un jeune homme payer un voyage à sa chère « daronne » suite à un gain aux paris sportifs. Dans cette « fiction » publicitaire, dynamique, drôle, originale, sur vitaminée, vraiment pas scandaleuse, la maman d’un joueur gagnant prend un ascenseur, et se retrouve après une montée vertigineuse dans un avion vers une destination paradisiaque. Un « crime » pour l’ANJ et la doxa du jeu pathologie maladie, car ascenseur = ascenseur social ! Dans notre article nous avions noté que le fonctionnaire(*) d’une ANJ Anastasie (2)dans sa longue décision de plusieurs pages, pour tenter de justifier laborieusement et subjectivement cette censure d’un autre âge, avait été particulièrement scandalisé par le fait que cette maman(**) « souriait d’aise »
(*) : il n’est pas en cause le brave homme, c’est la doxa du jeu pathologie qui a armé sa plume de censeur et factuellement les consignes préalables qu’il a reçues - ce n’est pas possible autrement - pour effectuer sa pointilleuse et réactionnaire censure, que nous résumerons dans une phrase « à la Coluche » : « l’argent ne fait pas (et ne doit pas faire) le bonheur des pauvres notamment s’il est gagné dans un jeu d’argent ») Chacun se souvient que l’ANJ avait censuré la célèbre campagne publicitaire de Winamax, au motif ubuesque et surréaliste que "les communications commerciales ne doivent pas associer la pratique du jeu d'argent et de hasard avec la possibilité de changer de statut social, de vivre des expériences hors du commun ou d'accéder à des services habituellement considérés comme réservés à des personnes très fortunées»
(**) maman issue visiblement de milieu populaire, qui se retrouvait dans un jet privé en classe affaire, coupe de champagne à la main, maquillée, coiffée, bien habillée, bref qui bénéficiait un peu des privilèges de la richesse grâce l’argent du jeu et à la générosité de son fils)
- Le Game = le jeu
- Shame : anglicisme :honte, humiliation
- Fame : mot de l'ancien français qui signifie « bruit, renommée, réputation » ,qui dérive de la déesse romaine Fama : personnification de la Renommée. Ensuite terme anglais issu du français, qui signifie « célébrité, renommée, gloire ».
- Money time : la période qui rapporte gros, le moment où tout se joue
- « byebye à la kichta » : « byebye à l’argent » Ce terme fortement connoté, provient de l'argot des dealeurs ! Étonnant pour une Autorité qui représente l’État, de parler comme les revendeurs de drogue. Plus globalement « Kichta » ou « quichta »qui s'abrège en « kich », désigne une liasse de billets. Ce mot s'emploie aussi ironiquement pour désigner une petite somme d'argent.
- Livret A : Livret d’épargne très prisé des jeunes de banlieue comme chacun sait !! C’est ce que semble penser l’ANJ. Son taux s’élève à 2% depuis le 1° aout 2022, le plus élevé depuis IO ans. Mais il a stagné à 1% pendant plusieurs années. Le directeur de la Banque de France a même imposé un taux à 0,75% pendant plusieurs mois - du jamais vu dans l’histoire du livret A - ruinant l’épargne de nombreux français. Quand ça l’arrange et que le livret A baisse - comme c’est très souvent le cas depuis 30 ans - le gouvernement renvoie la responsabilité au directeur de la banque de France. En réalité, c’est une décision politique. Quand l’État veut sauvegarder un minimum l’ épargne populaire grignoté par l’inflation, il peut facilement augmenter le taux du livret A, comme il vient de le faire dernièrement à trois reprises (1% et ensuite à 2%, taux passé à 3% le 1° février 2023 par Bruno LEMAIRE) CQFD. Preuve que le sujet est sensible, le gouvernement a annoncé dès octobre 2022, que le taux du livret ne connaitra pas de nouvelles hausses malgré le contexte fortement inflationniste. ( Confer le communiqué du Premier Ministre - Direction de l'information légale et administrative,03 octobre 2022 - : « Livret A : taux à 2 % maintenu jusqu'au 1er février 2023 , Le livret A « ne connaîtra pas de nouvelle hausse avant le 1er février 2023, a annoncé la Banque de France le 3 octobre 2022, malgré le contexte de forte inflation que connaît le pays ». ) Car le lobby des banques agit sans doute en coulisse pour faire baisser ce taux. Elles gagnent de l’argent quand le livret A rapporte une peau de chagrin, ce qui est systématiquement le cas depuis des lustres. A titre indicatif, avec le taux actuel à 3% - le plus élevé depuis IO ans - 1000 euros placés pendant un an, rapporte le faramineux pactole de euros. Et encore, à la condition stricte de ne faire aucun retrait pendant 12 mois. Doutons qu’un tel BONUS incite les jeunes à ne pas agir comme des cigales en pariant sur les compétitions sportives, mais les invite à se comporter comme des fourmis en allant déposer leurs économies sur le « célèbre petit livret rouge ». Longtemps associé à « l’Écureuil » de la caisse d’épargne - petit animal qui en héraldique symbolise la prévoyance - le livret A a forgé notre socialisation financière primaire, comme celle de millions de Français. Cette tradition consistait pour les parents, à ouvrir un livret A à la caisse d’épargne à la naissance de chaque enfant. Cette « banque » - mais c’était pas vraiment une « banque » à l’époque - accompagnait ce geste pédagogique de précaution des parents pour l’avenir financier de leurs enfants, en versant une GRATIFICATION FINANCIERE. L’ensemble du processus favorisait la relation client du futur client dès son plus jeune âge et sa fidélation à la Caisse d’Épargne. L’autre rituel consistait à aller chaque début d’année, toucher religieusement avec son papa ou sa maman, les maigres intérêts accumulés sur le livret pendant un an.
- Ien-clit : « client » en verlan
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Flop ? = très peu de commentaire sur le clip de l’anj : « T’as vu, t’as perdu » diffusé sur You Tube
Au moment de sa sortie, cette vidéo a occasionné peu de « commentaires » (71 seulement ) laissés par les internautes sur You tube le site officiel. Ce nombre a peu évolué dans les semaines suivantes. Impossible cependant de faire une analyse, à partir de nos observations flottantes non systématiques, ou de commenter ces quelques réactions d’internautes ( confer annexe 15) trop peu nombreuses pour être représentatives statistiquement. Notons simplement que s’il n’y a aucun commentaire négatif, peu font référence aux jeux d’argent. La plupart jugent les qualités artistiques du clip (son , musique, qualités visuelles, production, réalisation… )
- Le clip « T'as vu, t'as perdu » sur YOU TUBE depuis le 4 nov. 2022
- Nombre de « vues » au 5 Décembre 2022 = 1,7 M de vues
- Nombre de « vues » au 9/1/2023 = 1,7 M de vues
- Nombre de « j’aime » : 958 au 5 Décembre 2022
- Nombre de « j’aime » : 1 K au 9/1/2023
- Nombre de commentaires au 5 Décembre 2022 : 71
- Nombre de commentaires au 9/1/2023 : 71
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Le clip de rap financé par l’ANJ contre les paris sportifs : des « paronymes pauvres suivis » d’une pauvreté intellectuelle certaine
Abordons le fond de ce clip, travail qualifié de « créatif » par l’ANJ et réalisé par une agence nommée ROSBEEF, qui a sans doute une réputation à défendre ! Rien de nouveau sous le soleil. Il ne fait que reprendre l’évangile des addictologues spécialisés dans le jeu compulsif.
Passons sur le titre de ses punchlines, « percutantes » d’après l’ANJ, mais qui peuvent paraitre ringardes avec leur coté jeu de mots à la Libé, d’une pauvreté intellectuelle certaine, composées de « paronymes pauvres suivis », pour que ça rime :
- « Tu pensais prendre du biff , t’as pris une baffe »
- « T’as cru à la fame, c’est juste la fin de ton game »
Passons également sur la sémantique utilisée, c’est pas trop grave. Pour s’adresser à des jeunes il faut - ce que semble penser le régulateur - parler comme les jeunes. Même si nous nous interrogerons sur la démagogie d’une autorité, qui croit que pour parler à de jeunes parieurs il faudrait forcément désormais parler rap. Imaginés donc par (rien que le nom on sent que France Culture et l’Académie Française ne sont pas loin) et forcément avalisée par l’ANJ, cette campagne branchée très parisienne ne vole pas très haut en réalité. Elle conforte des a prio que certains observateurs qualifieront d’ethnocentrés.
Par contre plus tendancieux - un peu méchant même - le message véhiculé par les deux autres punch line qui, contrairement à ce que dit Isabelle Falque-Pierrotin, diabolisent les jeux d’argent en général et les paris sportifs en particulier ; stigmatisent les joueurs censés être forcément irresponsables quand ils jouent en ligne ; leur souhaitent pas du bonheur s’ils parient ; jouent de manière démagogique sur la corde sensible de la famille
- :« Pros des paris, auprès des tiens tu finiras paria»
- : « Plus vous pariez, plus vous vous isolez auprès de votre entourage »
Avant l’ANJ, jouer sur internet aux paris sportifs c’était un plaisir, avec l’ANJ c’est devenu …UN ENFER !!
En donnant une image négative univoque des paris sportifs et des joueurs qui aiment ces jeux, l’ANJ oublie un peu vite que les jeux en général et les paris sportifs en particulier, sont source d’échange, de sociabilité, de socialité. Jouer aux paris sportifs, ne signifie pas forcément être isolé. Jouer, c’est tout à la fois «être » (sein), mais aussi « être avec » (mit sein), être ensemble, jouer ensemble parfois. Dans le même temps jouer, c’est aussi être en compétition pacifique contre soi-même, contre les autres joueurs. Un renforcement de l’agôn, source de plaisir, de communion, qui permet aussi souvent dans le cadre des paris sportifs de supporter son équipe favorite, de supporter l’équipe de France. Mais le gendarme des jeux n’ a cure de cette réalité socioludique. Il diabolise dans l’outrance les paris sportifs et les joueurs. Quand l’ANJ fait dire au rappeur : « Regarder un match avant c'était un plaisir, c’est devenu un enfer » Elle se situe dans la propagande alarmiste, l’exagération. Ce qui n’est pas digne d’une autorité de régulation, qui devrait rester sur le chemin de crête de l’objectivité
De la même manière ceux qui jouent au paris sportifs - à fortiori ceux qui gagnent car tous ne perdent pas contrairement à ce que sous-entend l’ANJ dans le titre de sa campagne - ne sont pas forcément des « parias » au sein de leurs groupes d’appartenance, de la famille entourage ou élargie. Ils peuvent au contraire être valorisés par leur succès au jeu, leur compétence à trouver le vainqueur d’un match de foot, le score final…
Le titre de la campagne de l’ANJ - « T’as vu ? t’as perdu ! (ou naturellement le tutoiement est de rigueur… comme on s’adresse à des jeunes !) résume bien l’intention de l’ANJ et les a priori qu’elle a sur les jeux d’argent. Pas certains que les jeunes joueurs qui aiment parfois franchir les interdits, apprécieront ce slogan qui semble vouloir sadiquement leur porter poisse. Ils savent très bien qu’on peut tout perdre, qu’on perd souvent en jouant à des jeux d’argent, qu’il y a le risque de perdre quand on joue à des paris sportifs. Et heureusement, car si tout le monde gagnait, ces jeux n’auraient plus aucun intérêt. Ils le constatent régulièrement et ont certainement plus d’expérience ludique et d’éduction la perte que tous les membres du Collège de l’ANJ réunis. Mais les joueurs savent également qu’on peut gagner gros ( voir ci-dessous en bas de l’article le plus gros gain de l’histoire pour un pari sportif ), glaner de petites sommes régulièrement, tirer son épingle du jeu… dans les paris sportifs, avec une bonne connaissance des équipes, des joueurs, des entraineurs etc. Ils savent que pour peu d’argent finalement, chaque parieur peut « soutenir » son équipe, soutenir l’équipe nationale dans le cadre de la Coupe du Monde - sans forcément prendre l’avion pour aller au Qatar ! (3) - faire des calculs, des pronostics et se sentir le Roi du monde quand on gagne… pas tout à fait par hasard, même si le gain est ridicule… mais il ne l’est pas forcément. C’est tout l’intérêt des jeux d’argent sur internet, notamment des paris sportifs qui après avoir été longtemps prohibés ont été autorisés par la représentation nationale en 2011.
Comme en matière hippique, il y a toujours eu des pronostics, des débats passionnées sur le football, bien avant que les paris sportifs ne soient autorisés sur internet. Il suffit de regarder le nombre de commentateurs spécialisés sur le foot sur la chaine 21 de la TNT, de lire le journal L’Équipe ou les pages sportives des journaux régionaux - sans même parler de la presse hyper spécialisée sur le ballon rond - pour comprendre pourquoi le football est le sport national. De la même manière s’il y a un intérêt aux paris sportifs, si les paris sur le foot connaissent un grand succès et arrivent largement en tête des jeux d’argent en ligne depuis 2011, ce n’est pas pour rien. C’est intéressant, passionnant, captivant. Ce qui ne veut pas dire que tous les aficionados misent de l’argent et que le fait de parier a fondamentalement modifié le rapport que les fans de foot ont avec leur sport favori, comme le suggère l’ANJ de manière alarmiste, tendancieuse et provocatrice « Regarder un match avant c'était un plaisir, c’est devenu un enfer »
« T’as vu ISABELLE *? on a joué !: les résultats de la coupe du monde qui a été un succès en matière de jeux en ligne montrent que la leçon de morale sanitaire contre les joueurs et contre les paris sportifs menée par l’ANJ a été un fiasco.
Pour connaître ces évolutions, il faudrait faire des enquêtes un peu fouillées sur les joueurs en ligne. Comme la double étude réalisée quand nous étions sociologue salarié à l’ARJEL. Une étude « quanti », censurée par Charles COPPOLANI (4) mais publiée par ailleurs dans deux rapports de recherche (5) (6). Une étude « quali » réalisée par téléphone et en face à face au siège de l’ARJEL sur plus de 150 joueurs (entretiens enregistrés et retranscrits). Enquête que nous avions largement engagée grâce à Jean François Villotte, 1° Président de l’ARJEL, mais que notre licenciement (7) par M. COPPOLANI, 2° et dernier Président de l’ARJEL, nous a empêché de terminer et de publier.
Certes il y a peu de chance que ce slogan triste et poisseux de l’ANJ - « T’as vu ? t’as perdu ! - qui casse l’ambiance joyeuse, festive de la coupe du monde - messe nationale qui rassemble et passionne les français - devienne culte et/ou dissuade les jeunes (voir ci-dessous le résumé de notre article : « T’as vu ISABELLE *? on a joué ! ) notamment ceux des banlieues, de parier sur les matchs de la coupe du monde. Mais le cas échéant, il pourrait revenir à la figure de l’ANJ comme un boomerang. En cas de gain, l’esprit espiègle des jeunes populations joueuses concernées, pourrait retourner ce slogan réducteur sous la forme d’un : « T’as-vu Isabelle* ?.... j’ai gagné ! » (*sous-entendu Isabelle FAULQUE PIERROTIN). En attendant les résultats de la coupe du monde qui a été un succès(**) en matière de jeux en ligne montre que la leçon de morale sanitaire menée par l’ANJ a été un fiasco. (**)confer notre article : Autorité Nationale des jeux / Paris sportifs sur internet/ Bilan de la coupe du Monde de football qui s’est déroulé au Qatar en 2022 = « T’as vu ISABELLE *? on a joué ! » : (février 2023, 33 pages, publié sur : jeu-legal-france.fr 26/2/ 2023 ; les casinos.org 25/2/2023 )
Résumé de l’article :
- Saluons - une fois n’est pas coutume - le régulateur, qui publie de manière neutre comme il sied à un arbitre , les résultats de la Coupe du Monde de football 2022 en matière de paris sportifs.
- Dans un premier temps L’Autorité Nationale des jeux ne titre pas sur le jeu problématique, compulsif, addictif … Elle ne vilipende pas ce joueur dostoïevskien, freudien qui chercherait « à perdre pour se punir ». Ce que dément nos nombreuses études représentatives réalisées dans les casinos, au PMU, à l’ARJEL. Quelques statistiques et commentaires sur les paris sportifs en ligne de la dernière coupe du Monde de foot au Qatar - « un temps fort dans l’agenda du pari sportif en 2022 « précise l’ANJ, qui ajoute : « Ce bilan économique confirme le réel engouement pour le pari sportif qui constitue, pour un grand nombre de parieurs, une pratique indissociable du football. » Et il y a bien d’autres choses dans cette pratique ludique liée à ce sport. « Être avec » « être ensemble », en regardant les matchs à la télé entre copains, en famille à la maison, dans les cafés - moments ludico festifs intenses - en préparant ses paris en amont, en palabrant ensuite pour commenter les matchs, les résultats des jeux…. Nombreuses sociabilités, rassemblements éphémères mises en exergue actuellement sur une affiche de la FDJ pour « Parions Sport », ou trois jeunes parieurs sportifs échangent joyeusement pour préparer leurs jeux - un slogan précise : « Et si pariez c’était plus que perdre ou gagner ? » Bien vu
- Malgré la campagne alarmiste de l’ANJ ( « T’as vu ? t’as perdu », ) la coupe du monde au Qatar a été un succès en matière de paris. 597 millions d’€ de mises joués : + 56% par rapport à la Coupe du monde 2018. Quand les résultats enregistrés dans les 30 0000 points de vente FDJ seront communiqués, le montant dépassera les 900Md€. La finale France/Argentine détient le record de mises (551 millions d’€) et pulvérise le France/Croatie de 2018 (38 Md€).Au total 54 millions de paris ont été réalisés, plus du double qu’en 2018. Coté joueurs si - c’est le principe même des jeux d’argent - une majorité de joueurs est perdante (70%) un pourcentage non négligeable (30%) ont gagné ou sont à l’équilibre Autres enseignements : 1 = un fort accroissement de la féminisation des paris sportifs, deux fois plus de femmes de 18-24 ans ont été recrutées que pendant une période d’activité ordinaire. 2 = les 18-24 ans représentent 53% des nouveaux joueurs, pourcentage supérieur à une période normale. Malgré les campagnes de l’ANJ qui montrent du doigts les parieurs sportifs, les jeunes adultes (et pas seulement ceux des banlieues) qui adorent le foot, ont logiquement parier sur leur sport favori à l’occasion de la coupe du monde, événement fédérateur au niveau national ou jeunes Français de toutes origines - on se souvient du slogan de 1998 - la France «?Black blanc beur?» gagne la coupe du monde? - se rassemblent pour communier dans une même passion ludico sportive, et soutenir différentes équipes, notamment l’équipe de France. Quelques ombres au tableau cependant. Le nombre de nouveaux parieurs qui ont ouvert un compte en ligne pour parier pendant le Mondial 2022 (177 000) est inférieur à celui de 2018 (232 000) Si la mise moyenne (234 euros )engagée pendant la compétition reste stable par rapport à 2018, le montant des mises unitaires (11€) est inférieur au montant constaté lors de la précédente coupe du monde. Dans le même temps les jeux d’argent en ligne autorisés sur internet ( poker, paris hippiques et sportifs) ont enregistré un recul important au 1° trimestre 2022(-11%) . Une telle baisse n’avait pas été constatée depuis 2013. Principales caractéristiques de cette décroissance = Paris hippiques : mises 727M€, en très net recul : -17%. ; Paris sportifs : mises 3,969 Md€ en baisse très sensible = - 8 ;. Poker : légère décroissance : - 3%. Nombre de comptes joueurs actifs (CJA) en forte baisse (- 12%) : 3,7 millions de CJA. Effondrement des dépenses marketing et publicitaires des opérateurs de jeux ( 57,2M€) : : - 46% . Ce qui n’a pas empêché l’ANJ de poursuivre son combat en 2022 et 2023 pour « désintensifier » la pression publicitaire des opérateurs de paris en ligne, notamment ceux qui font des paris sportifs, c’est à dire la totalité d’entre eux.
- Mais après ce bilan, l’ANJ - comme si elle avait honte d’afficher à sa « une » pour quelques jours des résultats positifs sur les jeux d’argent; comme se elle voulait détruire l’image d’un marché des paris sportifs dynamique - reprend longuement ( sur les 2/3 de son communiqué ) : 1/ l’ensemble des mesures liberticides prises ces derniers mois ; 2/ accompagnées d’un nouveau sondage ANJ/Harris Interactive surdéterminé sur les publicités pour les paris sportifs pendant l’événement du Qatar ; 3/ et d’une kyrielle d’anciennes publications de la doxa du jeu pathologie maladie - signées OFDT, Sante Publique France, Observatoires des jeux , Jean Michel COSTES (membre du Collège de l’ANJ) - qui enfoncent toutes le clou en matière de jeu problématique. Le régulateur annonce en outre un nouveau projet d’étude ANJ/OFDT (Observatoire Français des drogues et des tendances addictives) pour évaluer « les effets de la compétition sur les pertes de contrôle et l’addiction » La aussi de notre point de vue l’étude est surdéterminée, le résultat étant déjà peu ou prou affiché dans le titre du projet. Après ce travail de « préparation « Isabelle FAULQUE PIERROTIN la Présidente de l’ANJ annonce de nouvelles mesures liberticides, pour renforcer l’encadrement de la publicité pour les jeux d’argent. » A suivre, mais dès à présent les opérateurs peuvent s’attendre à de nouvelles mesures liberticides contre la publicité pour les jeux, avec le spectre que représenterait pour l’économie ludique, une interdiction totale de promouvoir les jeux d’argent. Comme vient de le proposer en Belgique le ministre de la Justice Vincent VAN QUICKENBORNE. En France le député de La France Insoumise Carlos Martens BILONGO, a lancé « une proposition de loi visant à interdire la publicité des paris sportifs » . Il estime que « des millions de Français vont se faire flouer/voler avec ces jeux à cause de publicités incitatives». Le député communiste Pierre DHARREVILLE se fait épidémiologue et craint « une épidémie de paris » Il lance une proposition de loi pour réguler la publicité pour les paris sportifs. Reste à savoir si toutes ces mesures néo prohibitionnistes prises par l’ANJ, auront des conséquences sur l’économie des jeux dont ne parlent pas les acteurs qui ont pathologisé le champ ludique avec l’aval « des politiques » Responsables qui pourraient un jour regretter d’avoir confié « un phénomène social majeur* » à la doxa du jeu pathologie maladie (addictologues, médecins) associations… )(*l’expression est du Sénateur François TRUCY : « les multiples aspects d’un phénomène social majeur « in Une sociologie du gambling contemporain", Pouvoirs, revue française d’études constitutionnelles et politiques, « les jeux d’argent », n°139, 2011, 65-76)
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Isabelle FAULQUE PIERROTIN , présidente de l’ANJ lance la campagne alarmiste contre les paris sportifs , « T’as vu ? t’as perdu ! dans le même temps un joueur américain remporte « le plus gros gain de l’histoire pour un pari sportif : 75 millions de $.
Signalons à la présidente de l’ANJ et aux membres du collège que - ironie de l’histoire - quelques jours avant que l’Autorité Nationale des Jeux lance avec de gros sabots sa campagne contre les paris sportifs pour annoncer aux joueurs qu’ils étaient des loosers, Jim McIngvale un « jeune » joueur américain … de 71 ans originaire du Texas, a réalisé « le plus gros gain de l’histoire pour un pari sportif en soutenant « son » équipe de baseball Les Astros de Houston ». En pariant sur le vainqueur des World Series de la Major League Baseball, il a remporté 75 millions de $. Dans la presse, Jim a insisté « sur l’aspect rassembleur des Astros sur sa communauté. Le baseball apporte de la joie dans la ville. Le pays est divisé politiquement entre républicains et démocrates mais le baseball nous rassemble tous», a expliqué Jim McIngvale à CNN. Je dis, merci aux Astros d'avoir réuni Houston. J'ai assisté à tous les matchs, je ne peux vous dire combien de personnes sont là-bas mais c'est très important pour eux.» ( confer annexes 8 à 11)
Toujours sur ce registre précisons également - nouvelle ironie de l’histoire - que « la plus grosse somme de l’histoire de la loterie américaine le Power Ball » - un pactole de 2 milliards de $ !!! - a été remportée en novembre 2022 quelques jours avant que l’ANJ lance sa campagne « T’as vu ? t’as perdu !. C’est le jackpot le plus important jamais enregistré dans le monde dans un jeu de hasard pour un seul gagnant : « Un habitant des États-Unis va voir sa vie à jamais bouleversée. Et dans des proportions jamais atteintes dans l’histoire. Le jackpot record de 2,04 milliards de dollars à la loterie américain powerball, a en effet été remporté après 40 tirages sans consacrer le moindre gagnant. (…) 22 autres participants à la Loterie ont gagné 1 million de dollars » ( confer annexe 12)
A titre de comparaison, le plus gros gain jamais enregistré en Europe, se monte à «seulement » 200 millions d’euros, gagnés en octobre 2021 par une jeune habitante de Tahiti en Polynésie française, qui jouait pour la première fois de sa vie ! (annexe 13 ) Régulièrement, quotidiennement en France ou à l’étranger, dans le grand casino de Montréal ou dans des petits casinos Français, sur des machines à sous, à l’Euromillion de la FDJ, au PMU, de jolis pactoles tombent dans les poches des joueurs - chanceux et/ou persévérant - parfois pour quelques euros investis. Quelques exemples :
- 3 056 175 $ - Le Casino de Montréal remet le plus gros lot progressif de son histoire = plus de 3 millions de $ » (lelezard.com 21/1/2023)
- « Gain record de 9,4 millions d'euros sur une machine à sous au casino Joa de Port-Crouesty (Morbihan) : empochant 9.420.903 euros, un joueur ayant misé 1,50 euros empoche le record des gains sur une machine à sous en France » » (la dépêche .fr 29/3/2011)
- « EuroMillions : 3 gagnants dont 1 français se partagent 158 millions d’euros, le jackpot record ! : Le jackpot record de l'Euro millions de 158 millions d'euros vient d'être remporté ce soir par trois joueurs en Europe. Un joueur français, un suisse et un britannique se partagent cette cagnotte record, ils gagnent tous plus de 52 millions d'euros chacun « (tirage gagnant, Nico Robineau, 5/5/2023)
- « Hautmont : ils remportent plus d’un million d’euros au PMU, un record en 2022. : Dimanche, un couple d’Haut montois a remporté la super tirelire d’1 124 693 € en pariant sur la course hippique du Grand Handicap de Deauville. Un pari PMU réalisé au Coccinelle express du Bois du Quesnoy, à Hautmont pour une mise de 2 €.(Pierre-Antoine Cristante , La voix du nord 9 aout 2022)
- Il remporte le jackpot au PMU après avoir misé seulement 2 euros ( claire Domenech, 03/01/2023 CAPITAL)
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Dans le même temps que la campagne de l’ANJ, deux autres entités ( le département de Seine Saint Denis et Sante Publique France) ont lancé des campagnes contre les paris sportifs . Nous en dirons quelques mots dans une deuxième partie en deux volets =
- Quand l’information/prévention devient propagande :Grosse mise, grosse perte, grosse galère »….. et GROSSE PROPAGANDE contre les paris sportifs réalisée par le département de Seine Saint Denis dans sa compagne de communication à l’occasion de la coupe du monde au Qatar
- La campagne propagandiste de SANTE PUBLIQUE contre les paris sportifs : « PARIER C’EST PAS RIEN »
Cette deuxième partie (qui comporte ses propres notes et annexes) a été placé à la fin de cette première contribution, après l’annexe 15 de cette première contribution)
Jean-Pierre MARTIGNONI-HUTIN G., juin 2023
©Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN jr, sociologue, lyon 2, université lumière, centre max weber, équipe tipo, lyon , France, Europe, juin 2023.
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Notes =
- Isabelle Falque-Pierrotin, Présidente de l’ANJ : « En complément des campagnes menées par les pouvoirs publics, l’ANJ lance sa première campagne de prévention. Pour le régulateur, il ne s’agit pas de diaboliser les paris sportifs mais de porter auprès des jeunes, en adoptant leurs codes, un message d’alerte sur les risques du jeu excessif, quand la pratique des paris sportifs bascule dans le hors-jeu ».( Paris communiqué de l’anj sur son site internet : L’Autorité nationale des jeux lance une campagne de prévention intitulée « T’as vu, t’as perdu »14.11.2022 ) ( l’intégralité du communiqué de l’ANJ est reproduit en annexe 1 )
- Anastasie - mot issu du grec Anastasia : Résurrection - est le nom donné à la censure dans le monde des lettres, du théâtre et des arts. Elle est peinte sous les traits d'une vieille fille, laide et revêche, armée d'une énorme paire de ciseaux utilisés à tort et à travers.
- « Coupe du monde 2022 : le coût exorbitant des allers-retours de Macron au Qatar : L’A330 présidentiel et le Falcon qui l’accompagne ont coûté 500 000 euros et généré 480 tonnes d’équivalent CO2, soit 53 ans d’empreinte carbone d’un Français ». ( G. PONCET , Le Point, I8.I2.2022)
- «Le Président de l’Autorité de régulation des jeux d’argent en ligne - Charles Coppolani - interdit qu’une étude sociologique sur les joueurs en ligne soit publiée sur le site de l’ARJEL » (24 juillet 2015, 1 page) publié sur : lescasinos.org du 24 juillet 2015, Poker-académie avec différentes réactions de joueurs: :http://www.poker-academie.com/forum/poker-business/900566-arjel-une-etude-sur-le-poker-et-les-jeux-en-ligne-qui-tombe-a-l-eau.html#
- JP Martignoni : « RAPPORT QUANTI ARJEL 1° PARTIE = LES MOTIVATIONS DES joueurS QUI JOUENT A DES JEUX DE HASARD & D’ARGENT SUR INTERNET (poker, paris hippiques ou sportifs, sur les sites agrées par l’ARJEL) » (18 pages, 23 notes, janvier 2016) publié sur : les casinos.org du 19 janvier 2016 ; Jeu Legal France http://www.jeu-legal-france.fr/actu-poker-motivations-des-joueurs-jp-martignoni-janvier-2016.html du 21 janvier 2016 ( avec en annexe la reprise d’un entretien paru dans France Soir en septembre 2011 : « LE JEU N’EST PAS UNE MALADIE : jeu pathologique, compulsif, addictif...attention aux idées reçues «
- JP Martignoni : « RAPPORT QUANTI ARJEL 2° PARTIE = « SOCIOLOGIE DES joueurS QUI JOUENT A DES JEUX D’ARGENT SUR INTERNET (POKER, PARIS HIPPIQUES & SPORTIFS) » (13 pages , 18 notes, mars 2016 ) publié sur Jeu Legal France ( 8 mars 2016 à la demande de Dominique Lormier ) Mention figurant en première page de ces deux rapports : « Étude sur les joueurs de sites agrées de jeu en ligne en France réalisée par Jean-Pierre MARTIGNONI, sociologue. Cette étude reflète les analyses et opinions de l’auteur et ne saurait être associées à celles de l’ARJEL » signé Charles Coppolani, Président de l’ARJEL, juin 2015)
- L’auteur de l’article a été Agent de l’État, sociologue, Chargé d’étude salarié à l’Autorité de Régulation des Jeux en Ligne(ARJEL) de 2011 - 2015 sous la Présidence de JF Vilotte (1° Président de l’ARJEL) et 2013 à 2015 sous la Présidence de Charles Coppolani (2° et dernier Président de l’ARJEL) Il a été licencié en 2013 par Charles Coppolani mais ce dernier a prolongé le contrat de JP Martignoni jusqu’en 2015 à cause d’un drame familial survenu dans sa famille, la mort de son fils JACQUES le 13 avril 2013 à 20 ans (L'Est Républicain, 16 avril 2013)
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Annexes =
Plan des annexes :
- Annexe 1 = Résumé du communiqué de l’anj. Publié à la une du site le 14/II/2022) « L’Autorité nationale des jeux lance une campagne de prévention intitulée « T’as vu, t’as perdu »( 14.11.2022 anj actualité à la une du site de l’anj ) A l’approche de la Coupe du Monde de football, l’ANJ a demandé à Toluna – Harris Interactive d’interroger les Français sur leurs intentions de paris L’Autorité nationale des jeux lance une campagne de prévention intitulée « T’as vu, t’as perdu »…..
- annexe 2 : « Le danger des paris sportifs : comment lutter contre cette addiction =En pleine Coupe du monde de football au Qatar, le secteur des paris sportifs est visé par une campagne de prévention de l'Autorité nationale des jeux. = Les paris sportifs sont dans le viseur de l’Autorité nationale des jeux, avec un clip spécial lancé à l’occasion de la Coupe du monde de football. » (©Actu.fr/ La Dépêche Évreux)Johann Foucault DATE
- ANNEXE 3 : « T’AS VU T’AS PERDU : LE CREW DE L’ANJ BALANCE UN GROS SON CONTRE LA DARONNE » (15 NOVEMBRE 2022, BAR DES SPORTS, SUPPERCADDY )
- ANNEXE 4 : « PARIS SPORTIFS : « T’AS VU, T’AS PERDU » « (15 NOVEMBRE 2022, cb news, Yasmine Chentouf )
- Annexe 5 : « L’ANJ sort le clip de rap « T’as vu, t’as perdu » pour sensibiliser les jeunes aux risques des paris sportifs » (sbb sortbuzzbusiness.fr ; 14/II/2022 , Alexandre bailleul)
- Annexe 6 : jeux en ligne : campagne médias avant lemondial (le monde du tabac 14/II/2022)
- Annexe 7 : T’as vu, t’as perdu » – Utiliser les codes du rap pour sensibiliser les jeunes aux risques d’addiction avec les paris sportifs. - ANJ - agence Rosbeef! = L’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) signe avec son agence Rosbeef! une campagne de prévention inédite pour sensibiliser aux risques d’addiction liés aux paris sportifs, en amont de la Coupe du Monde de football. ! ( scan book I° plateforme des pros du marketing et de la communication)
- Annexe 8 Article = JP Martignoni: Autorité des jeux (ANJ) / Paris sportifs sur internet/ Bilan de la coupe du Monde de football qui s’est déroulé au Qatar en 2022 = « T’as vu ISABELLE *? on a joué ! » : ( février 2023, 33 pages , 43 notes, 13 annexes ) ( publié sur jeu-legal-france.fr : 26/2/ 2023 ; les casinos.org 25/2/2023 : résumé de cet article en annexe. 1 = )Résumé de l’article : Autorité Nationale des jeux (ANJ) / Paris sportifs sur internet/ Bilan de la coupe du Monde de football qui s’est déroulé au Qatar en 2022 = « T’as vu ISABELLE (*)? on a joué ! » :
- Annexe 9 = Un homme de Houston remporte le plus gros gain jamais réalisé pour les paris sportifs : 75 millions ( Byteknomers, 7/II/2022)
- Annexe IO = Un homme d’affaires pourrait remporter 75 millions $ grâce aux Astros (journaldequebec.com 1/II/2022)
- Annexe II = Jim, 71 ans, a remporté le plus gros gain de l’histoire pour un pari sportif ( Sud info , 08/11/2022)
- Annexe 12 : Billionaire Poker Backer Scores Largest Sports Betting Win Ever! Un milliardaire de poker remporte le plus gros gain de paris sportifs de tous les temps !(poker new, novembre 2022)
- Annexe 13 : Powerball : 2 milliards de dollars ! La plus grosse somme de l’histoire remportée à la loterie À l’issue du tirage du Powerball, ce mardi, un ticket gagnant a été enregistré en Californie. Le jackpot était de 2,04 milliards de dollars, le plus gros jamais enregistré dans le monde. Aubin Laratte ( le parisien, 8/II/2022)
- Annexe 14 = «J’ai eu une intuition» : la grande gagnante des 220 millions à l’EuroMillions jouait pour la première fois(Olivier Arandel, Le Parisien 29 octobre 2021 )
- Annexe 15 = Quelques exemples intelligibles pris dans les 71 commentaires laissés par les internautes qui ont visionné le clip rap de l’ANJ « T'as vu, t'as perdu » sur YOU TUBE :
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Annexe 1 = Résumé du communiqué de l’anj. Publié à la une du site le 14/II/2022)
« L’Autorité nationale des jeux lance une campagne de prévention intitulée « T’as vu, t’as perdu »( 14.11.2022 anj actualité à la une du site de l’anj ) A l’approche de la Coupe du Monde de football, l’ANJ a demandé à Toluna – Harris Interactive d’interroger les Français sur leurs intentions de paris L’Autorité nationale des jeux lance une campagne de prévention intitulée « T’as vu, t’as perdu »…..
Intégralité du communiqué de l’anj =
« L’Autorité nationale des jeux lance une campagne de prévention intitulée « T’as vu, t’as perdu »(14.11.2022)
A l’approche de la Coupe du Monde de football, l’ANJ a demandé à Toluna – Harris Interactive d’interroger les Français sur leurs intentions de paris. Selon cette étude, plus d’un tiers des Français qui compte suivre la Coupe du Monde a l’intention de parier de l’argent pendant la compétition. Pour lutter contre les fausses croyances associées aux paris sportifs et prévenir les risques de jeu excessif auprès des jeunes, l’ANJ lance une campagne de prévention intitulée « T’as vu, t’as perdu ».
Les paris sportifs pendant les grands événements sportifs
L’Euro 2020, qui s’est tenu en juin 2021 a généré 435M€ de mises en ligne. La Coupe du Monde 2018 avait quant à elle enregistré 366M€ de mises en ligne. Etant donné les croissances enregistrées ces derniers mois sur le segment des paris sportifs, un montant des mises très supérieur est à prévoir. Le parcours de l’équipe de France sera néanmoins déterminant sur le montant des enjeux.
Les parieurs sportifs sont principalement des hommes de moins de 35 ans (70%). Le montant moyen des mises mensuelles est de 240 €. C’est le foot qui enregistre le plus de paris, suivi du tennis et du basket.
Les Français et les paris pendant la Coupe du Monde de football
Plus d’un tiers des Français déclare avoir l’intention de suivre la Coupe du Monde de foot (38%), soit une proportion en baisse de 10 points par rapport à celle mesurée en amont de l’Euro 2020.
Si la moitié des personnes qui comptent suivre la Coupe du Monde envisagent de parier amicalement avec leurs proches (50%), ils sont plus d’un tiers à avoir l’intention de miser de l’argent sur les rencontres (36%). Ce chiffre est en légère progression par rapport à celui exprimé avant l’Euro 2020 de foot (31%).
Les risques d’addiction et de dépendance associés aux paris sportifs sont identifiés par plus de 7 Français sur 10 (73%), et par une proportion moindre auprès de ceux qui comptent parier de l’argent durant la Coupe du Monde.
« T’as vu, t’as perdu » : la campagne de prévention sans filtre de l’ANJ
L’Observatoire des Jeux avait estimé en 2019 à 1, 4 million les joueurs de jeux d’argent à risque, dont près de 400 000 de niveau pathologique. Les paris sportifs représentent le risque de jeu problématique le plus important au plan individuel. En effet, la part des joueurs à risque modéré est 3 fois plus importante que pour les jeux de loterie et la part de joueurs excessifs 6 fois plus élevée.
Avec cette campagne, l’ANJ prend le parti d’un ton radical, qui reprend les codes qui parlent aux jeunes, pour diffuser des messages de prévention « sans filtre ». Ces messages renvoient vers le nouveau site Evalujeu, qui permet d’évaluer sa pratique de jeu et d’obtenir des conseils adaptés pour garder la maîtrise ou se faire aider si besoin.
T’as vu ?t’as perdu : évaluez votre pratique de jeu sur evalujeu.fr , site de l’anj qui a été rlooké il y a peu. »
Retrouver tous les contenus de la campagne ici
- Le morceau
Il est disponible ici sur toute les plateformes de streaming : Spotify, Deezer, Apple Music, Amazon Music, etc.
La "pochette" du titre est dispo ci-dessous.
- Le clip soutenu en média (YouTube Ads)
- Les campagnes "punchlines"
(Snapchat Social Ads et DOOH métro)
- Les communiqués de presse
Annexe 2 = Le danger des paris sportifs : comment lutter contre cette addiction =En pleine Coupe du monde de football au Qatar, le secteur des paris sportifs est visé par une campagne de prévention de l'Autorité nationale des jeux. = Les paris sportifs sont dans le viseur de l’Autorité nationale des jeux, avec un clip spécial lancé à l’occasion de la Coupe du monde de football. (©Actu.fr/ La Dépêche Évreux)Johann Foucault
« T’as vu, t’as perdu. T’as joué, t’as joué, t’as joué, t’as joué, t’as perdu. » Cette punch line faisant référence aux paris sportifs est issue d’un clip audacieux commandé par ANJ), qui régule le secteur. Objectif, alors que coupe du monde est lancée : « prévenir les risques de jeu excessif auprès des jeunes » et « lutter contre les fausses croyances associées aux paris sportifs ». En misant sur un titre rap au son très actuel, l’ANJ tente de prévenir le public jeune. « Pour le régulateur, il ne s’agit pas de diaboliser les paris sportifs, mais de porter auprès des jeunes, en adoptant leurs codes, un message d’alerte sur les risques du jeu excessif, quand la pratique des paris sportifs bascule dans le hors-jeu », explique dans un communiqué Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de l’ANJ.
« Tu pensais que t’allais tuer le Game, tout ce que t’as gagné c’est la shame (« honte » en anglais, ndlr). » Ou « Endetté pour 18 ans, alors que t’as même pas 18 ans. »Les punchlines du clip visent à cibler précisément ce qui pose problème dans les paris sportifs et raconter « les mécanismes qui peuvent conduire à l’addiction », explique l’Autorité nationale des jeux, citant : « surestimer son expertise et sous-estimer le hasard, penser que l’on peut gagner sa vie avec les gains des paris sportifs ou qu’ils peuvent être un facteur d’ascension sociale, chercher à se refaire, etc. »Une initiative qui n’a rien d’anecdotique. Selon une estimation de 2019 de l’Observatoire des Jeux, 1,4 million de joueurs de jeux d’argent sont considérés comme étant à risque, dont près de 400 000 de niveau pathologique. Les paris sportifs représentent le risque de jeu problématique le plus important au plan individuel. En effet, la part des joueurs à risque modéré est 3 fois plus importante que pour les jeux de loterie et la part de joueurs excessifs 6 fois plus élevée.
Annexe 3 = « T’AS VU T’AS PERDU : LE CREW DE L’ANJ BALANCE UN GROS SON CONTRE LA DARONNE » (15 NOVEMBRE 2022, BAR DES SPORTS, SUPPERCADDY )
C'est une diss track qui fera date dans l'histoire du rap français. Dans le cadre d'une campagne de prévention visant à "lutter contre les fausses croyances associées aux paris sportifs et sensibiliser les jeunes joueurs aux vraies conséquences du jeu excessif", le régulateur dévoile un titre "rythmé par des punchlines percutantes". Les publicitaires de winamax en prennent pour leur grade.
En survolant le communiqué de l'Autorité Nationale des Jeux (ANJ), personne ne s'attendait sans doute à prendre une telle claque. Il faut dire que les premiers paragraphes étaient plutôt classiques, et même emblématiques du flow habituel du régulateur : "Si la plupart des parieurs ont une pratique récréative et maîtrisée, l'objectif de cette campagne de prévention est de lutter contre les fausses croyances et de sensibiliser les jeunes joueurs aux conséquences du jeu excessif. Pour répondre à ce double défi, l'agence Rosbeef ! a imaginé la campagne « T'as vu, t'as perdu », dont l'axe créatif central est un son rap, mis en images par un clip".
Et la suite se révèle effectivement moins convenue, avec en point d'orgue ce clip qui étrille quelques slogans utilisés par les bookmakers ces dernières années. On en retiendra entre autres cette saillie digne des plus grands : "Tout pour prendre des euros, même à la daronne ouais gros". Une référence directe à la célèbre campagne publicitaire de winamax dont l'ANJ avait demandé le retrait au motif que "les communications commerciales ne doivent pas associer la pratique du jeu d'argent et de hasard avec la possibilité de changer de statut social, de vivre des expériences hors du commun ou d'accéder à des services habituellement considérés comme réservés à des personnes très fortunées». La suite de ce rap résolument moderne et incisif assène bientôt un véritable coup de massue : "Endetté pour 18 ans alors que t'as même pas 18 ans". L'auditeur n'en sort pas indemne et se pose bientôt une question : aura-t-on un jour droit à une battle digne de 8 Mile, avec d'un côté le patron de Winamax Alexandre Roos et de l'autre la boss de l'ANJ Isabelle Falque-Pierrotin ? On croise les doigts.
Annexe 4 = PARIS SPORTIFS : « T’AS VU, T’AS PERDU » (15 NOVEMBRE 2022, cb news, Yasmine Chentouf )
Juste avant le coup d’envoi de la Coupe du Monde de football au Qatar, l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) lance « T’as vu, t’as perdu », une campagne de prévention sur les risques de jeu excessif avec les paris sportifs. L’objectif est de lutter contre les fausses croyances associées aux paris, et de sensibiliser les jeunes joueurs aux conséquences qu’ils engendrent. Pour répondre à ce double défi, l’agence Rosbeef ! a imaginé cette opération, dont l’axe créatif central est un son rap mis en images par un clip. Il raconte les mécanismes qui peuvent conduire à l’addiction, et met en lumière les faux espoirs, et les défaites dont on parle rarement en matière de paris sportifs. L’ANJ prend le parti d’un ton radical, qui reprend les codes qui parlent aux jeunes pour diffuser des messages de prévention « sans filtre ». Ces messages renvoient vers le nouveau site Evalue qui permet d’évaluer sa pratique de jeu, et d’obtenir des conseils adaptés pour garder la maitrise, ou se faire aider si besoin. Le plan média se compose d’un volet influence réalisé par l’agence Smile sur TikTok et Snapchat, d’une collaboration avec le site Booska-P et la radio Skyrock, d’un dispositif d’affichage dans le métro parisien, et d’une campagne sociaux ads, à laquelle s’ajoute un HeadsUp en partenariat avec Snapchat.
Annexe 5 = L’ANJ sort le clip de rap « T’as vu, t’as perdu » pour sensibiliser les jeunes aux risques des paris sportifs (sbb sortbuzzbusiness.fr ; 14/II/2022 , Alexandre bailleul)
A quelques jours du début de Coupe du monde l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) lance la campagne de prévention « T’as vu, t’as perdu ».Conçue sous la forme d’un morceau de rap, la campagne réalisé par l’agence Rosbeef ! mise donc sur un flow percutant pour s’adresser aux plus jeunes et lutter contre les promesses des opérateurs de paris sportifs Dans leurs pubs « En complément des campagnes menées par les pouvoirs publics, l’ANJ lance sa première campagne de prévention. Pour le régulateur, il ne s’agit pas de diaboliser les paris sportifs mais de porter auprès des jeunes, en adoptant leurs codes, un message d’alerte sur les risques du jeu excessif, quand la pratique des paris sportifs bascule dans le hors-jeu » précise Isabelle Falque-Pierrotin, Présidente de l’ANJ, dans un communiqué.
Précisons que ce morceau est également diffusé sur les plateformes de streaming. En parallèle, une campagne radio (Skyrock), web (Booska-P), affichage et sur les réseaux sociaux est également déployée. Lors du dernier Euro 2020, qui s’est tenu en juin 2021, les sites de paris sportifs en ligne français ont généré 435M€ de mises. Un chiffre qui était supérieur à celui enregistré lors de la Coupe du Monde 2018 (366M€).
Annexe 6> = jeux en ligne : campagne média avant le mondial de foot (le monde du tabac 14/II/2022)
À l’approche de la Coupe du monde de football, au Qatar, l’Autorité nationale des Jeux (ANJ) met le holà sur les paris sportifs. Chargée de prévenir l’addiction aux jeux d’argent en France, elle lance une campagne inédite, avec un slogan direct et dissuasif : « T’as vu ? T’as perdu. »Un clip de rap est diffusé sur internet et tourne sur les réseaux sociaux (YouTube, TikTok), en attendant des affiches dans le métro parisien dès ce lundi et pendant une semaine.« Le but n’est pas de diaboliser les paris sportifs mais de porter auprès des jeunes, avec leurs codes, un message d’alerte sur les risques du jeu excessif » déclare, dans Le Figaro, la présidente de l’ANJ. Le foot a toujours été le sport préféré des parieurs en ligne, devant le tennis et le basket. L’ampleur des mises lors des dernières grandes compétitions (366 millions d’euros pendant le Mondial 2018 et 435 millions lors de l’Euro 2020) a poussé l’ANJ à intervenir. Certes, le parcours de l’équipe de France est déterminant sur le montant des enjeux, mais l’Autorité s’attend à ce que les paris prennent une grande ampleur pour cette Coupe du monde. Les parieurs sportifs – dont 70 % sont des hommes de moins de 35 ans – misent en moyenne 240 euros par mois. Mais un certain nombre sont devenus accros. Tous jeux d’argent confondus (loterie, casino, poker, paris sportifs et hippiques…), l’Observatoire français des Drogues et des Tendances addictives avait estimé en 2019 à 1,4 million le nombre de personnes jouant à des jeux d’argent à risque. Pour 400 000 d’entre elles, cet engouement pour le jeu serait pathologique. C’est dans les paris sportifs que le risque est le plus élevé.
Annexe 7 = « T’as vu, t’as perdu » – Utiliser les codes du rap pour sensibiliser les jeunes aux risques d’addiction avec les paris sportifs. - ANJ - agence Rosbeef! ( scan book I° plateforme des pros du marketing et de la communication) =
L’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) signe avec son agence Rosbeef! une campagne de prévention inédite pour sensibiliser aux risques d’addiction liés aux paris sportifs, en amont de la Coupe du Monde de football.
Feux d’artifices, foule en délire, pluie d’argent, parents à l’abri du besoin… Si la communication des acteurs des paris sportifs – qui n’a jamais été aussi présente – pouvait encore récemment laisser les jeunes rêver d’une ascension sociale facile et rapide, la réalité est bien souvent toute autre.
Et elle engendre en conséquence de nombreuses pratiques à risque (addiction, surendettement, isolement, dépression… ). Selon une étude de l’Observatoire des Jeux (2019), environ 1,4 millions de Français aujourd’hui ont des pratiques de jeux d’argent à risque, dont 400 000 à un niveau pathologique.
Déterminée à lutter contre la banalisation des paris sportifs et à sensibiliser les jeunes joueurs sur les dérives de jeux excessifs avec les paris sportifs, l’ANJ accompagnée par son agence Rosbeef!, lance une campagne de prévention inédite qui reprend les codes urbains dont sont si friands les acteurs des paris sportifs. Sous la forme d’un rap intitulé « T’as vu, t’as perdu », produit en collaboration avec des pointures du rap français – dont le beat maker BLV – on y découvre la chute tragique d’un parieur, pris dans la spirale infernale de l’addiction aux paris sportifs, trop sûr de ses capacités à se refaire. Le morceau, diffusé sur les plateformes de streaming, est accompagné d’un clip, mélangeant prises de vues réelles et typo kinésiques qui illustre parfaitement cette descente aux enfers. En parallèle, des influenceurs et le média Booska-P reprennent le morceau comme base pour sensibiliser leurs communautés sur les dérives liées aux paris sportifs. Le dispositif est complété par une campagne radio (Skyrock) et une campagne d’affichage (DOOH) mettant en avant des punchlines impactâtes, orchestrée dans un lieu de passage à Châtelet, et sur Snapchat, réseau social très plébiscité par la cible. Tous les éléments redirigent vers le site evalujeu.fr qui aide les joueurs à évaluer leur addiction et leur donne de précieux conseils pour les accompagner vers une pratique plus maîtrisée.
Dispositif :
- le titre ANJ “T’as vu, t’as perdu” est disponible sur Sportif, Deezer, Apple Music, Amazon Music, etc.
- le clip est soutenu sur you tube avec une campagne YouTube Ads
- Affichage numérique DOOH dans le métro parisien
- Campagne sociale avec Ads Snapchat
- Relais influenceurs avec le collectif Smile
- Partenariat média avec Booska-P et Skyrock
Annexe 8 = Un homme de Houston remporte le plus gros gain jamais réalisé pour les paris sportifs : 75 millions ( Byteknomers, 7/II/2022)
Jim McIngvale, surnommé « Mattress Mack », a été brièvement payé 75 millions de dollars pour avoir correctement prédit le vainqueur des World Series in American Major League Baseball (MLB). Il s’agit du plus gros gain jamais réalisé pour un pari sur un match de sport. McIngvale, 71 ans, propriétaire d’une chaîne de meubles à Houston, avait parié 10 millions de dollars. La finale des World Series de la MLB oppose les Astros de Houston aux Phillies de Philadelphie, soit : le vainqueur de la Ligue américaine et le vainqueur de la Ligue nationale. Samedi, les Astros ont remporté la quatrième victoire décisive dans le meilleur des sept matchs. Ils ont gagné 4-1 pour porter le score à 4-2 en faveur des Astros. Immédiatement aussi le score final, car cela rendait inutile la septième et dernière confrontation.
Jim McIngvale, 71 ans, avait parié 10 millions de dollars sur les Astros en tant que vainqueur. Il a réparti son pari lourd sur plusieurs plateformes. Les chances des Astros de remporter le titre MLB au baseball étaient d’environ +750 à l’époque. Ses gains sont donc de 75 millions de dollars (à peu près le même montant en euros), le plus gros retour jamais réalisé pour un pari sur un événement sportif. L’homme de Houston n’est pas un inconnu, surtout quand il s’agit de jeux d’argent. Il a déjà gagné environ 15 millions de dollars en pariant sur un match de basket en avril, mais a également perdu près de 10 millions de dollars en février après avoir parié sur le mauvais vainqueur du Super Bowl. Et avec une course de chevaux, il aurait perdu 1,5 million cette année. L’année dernière, il a également parié sur les Astros en tant que vainqueur des World Series et a vu 3,2 millions partir en fumée. Mais ce week-end, McIngvale faisait la fête. Il a tweeter une photo de lui avec une mallette pleine de billets de banque. Il s’est également rendu sur Twitter pour remercier la ville de Houston, les Astros et sa femme Linda.
Le roi des matelas veut dépenser l’argent pour financer ses campagnes de marketing, sur lesquelles il a également perdu de l’argent dans le passé. Cette fois, il avait promis aux clients qui avaient dépensé au moins 3 000 $ dans l’un de ses magasins de meubles qu’ils récupéreraient la totalité de leur achat sur les gains des Astros .McIngvale s’est également rendu populaire en laissant des centaines d’habitants s’abriter dans ses magasins l’année dernière après une énorme tempête de neige qui a laissé les Texans sans électricité. Il a fait de même en 2017 après le passage de l’ouragan Harvey.
Annexe 9 = Un homme d’affaires pourrait remporter 75 millions $ grâce aux Astros (journaldequebec.com 1/II/2022)
Un homme d’affaires de Houston pourrait remporter 75 millions$ si les Astros de Houston gagnent la Série mondiale, après avoir parié 10 millions $ que son équipe allait remporter le championnat plus tôt cette année. L’homme d’affaires Jim «Mattress Mack» McIngvale s’est fait connaître au Texas avec sa chaîne Gallery Furniture, mais c’est grâce au baseball qu’il pourrait passer à l’histoire. Si les Astros ont le meilleur sur les Phillies de Philadelphie, il pourrait remporter l’une des plus importantes sommes de l’histoire pour un pari sportif, selon CNN. L’excitation est bien réelle à Houston, a dit Jim «Mattress Mack» McIngval, lors d’une conférence de presse, il y a quelques jours. Toute la ville est enflammée par les Astros. L’homme a précisé qu'il avait «une forte propension au risque». S’il remporte son pari, M. McIngvale compte redonner à sa clientèle.
«Gagner c’est important, mais ce qui est plus important, c'est de redonner de l'argent à nos clients qui ont acheté pour environ 75 millions $ de meubles», va-t-il fait savoir. Il a insisté sur l’aspect rassembleur des Astros sur sa communauté. Le baseball apporte de la joie dans la ville. Le pays est divisé politiquement entre les républicains et les démocrates, mais le baseball nous rassemble tous», a expliqué Jim McIngvale à CNN. Et je dis, merci aux Astros de Houston d'avoir réuni Houston. J'ai assisté à tous les matchs et je ne peux pas vous dire combien de personnes sont là-bas et c'est très important pour eux.»
Le septuagénaire n’en est pas à son premier pari. La possibilité de perdre quelques millions de dollars est loin de le décourager. L’an dernier, le septuagénaire avait déclaré à CNN qu’il avait parié 3,35 millions $ sur la conquête de la Série mondiale des Astros qui se sont finalement inclinés en finale contre les Braves d’Atlanta. Selon «CBS News», l’homme d’affaires multiplie les paris. Il a gagné 15 millions $ lorsque l’équipe de basketball de l’Université du Kansas a remporté la dernière édition du March Madness. Il a cependant perdu 10 millions $ en 2022, après avoir misé sur les Bengals de Cincinnati qui se sont inclinés au Super Bowl, en plus de dire adieu à 1,5 million $, après avoir parié sur le mauvais cheval au Derby du Kentucky. Jim McIngvale a confié que son premier pari important était survenu lors de la première saison de l’équipe de football des Texans de Houston, en 2002. Cette année-là, les Texans avaient terminé la saison avec une fiche de quatre victoires et 12 revers.
Annexe I0 = Jim, 71 ans, a remporté le plus gros gain de l’histoire pour un pari sportif ( Sud info , 08/11/2022)
Le propriétaire de l’enseigne d’ameublement « Gallery Furniture » au Texas a réalisé le plus gros gain de l’histoire pour un pari sportif : en pariant sur le vainqueur des World Series de la Major League Baseball, il a remporté pas moins de 75 millions de dollars. Le riche homme d’affaires avait en effet misé 10 millions de dollars sur l’équipe des Astros. Jim McIngvale est habitué à parier de grosses sommes, ce qui lui a valu de gagner 15 millions de dollars auparavant lors d’un match de basket, mais également de perdre des millions. Après sa victoire, le parieur a fièrement récupéré ses gains en liquide, l’affichant sur les réseaux sociaux.
Annexe 11 : Billionaire Poker Backer Scores Largest Sports Betting Win Ever! (poker news, novembre 2022)
“The poker world is always ripe with crazy stories, but this week’s top story is truly a must-read. It tells the tale of billionaire Jim McIngvale (71), affectionally known as “Mattress Mack”, who scooped the biggest sports bet win of all time by betting on his beloved Astros.McIngvale loves to play poker in his spare time, and invested half a million over the summer to send Houston players to the World Series of Poker.”(poker new, novembre 2022)
Traduction = Un milliardaire de poker remporte le plus gros gain de paris sportifs de tous les temps !
« Le monde du poker regorge toujours d'histoires folles, mais la meilleure histoire de cette semaine est vraiment à lire absolument. Il raconte l'histoire du milliardaire Jim McIngvale (71 ans), affectueusement surnommé "Mattress Mack", qui a remporté le plus gros pari sportif de tous les temps en pariant sur ses Astros bien-aimés. ».(poker new, novembre 2022)
Annexe 12 : Powerball : 2 milliards de dollars ! La plus grosse somme de l’histoire remportée à la loterie À l’issue du tirage du Powerball, ce mardi, un ticket gagnant a été enregistré en Californie. Le jackpot était de 2,04 milliards de dollars, le plus gros jamais enregistré dans le monde. Aubin Laratte ( le parisien, 8/II/2022)
C’est gagné ! Un habitant des États-Unis va voir sa vie à jamais bouleversée. Et dans des proportions jamais atteintes dans l’histoire. Le jackpot record de 2,04 milliards de dollars, à la loterie américain powerball a en effet été remporté ce mardi, après 40 tirages sans consacrer le moindre gagnant. « La loterie de Californie fait son premier milliardaire ! », a annoncé mardi après-midi la California Lottery. Le ticket gagnant a été validé dans une station-service de Altadena, une ville de 40 000 âmes au nord de Los Angeles.Les numéros qui ont porté chance à l’élu étaient les 10, 33, 41, 47 et 56 ainsi que le 10 en numéro bonus (le fameux « Powerball ») : les chances de les trouver n’étaient que d’une sur 292,2 millions. 22 autres participants à la Loterie ont gagné 1 million de dollars en trouvant les cinq numéros, mais pas le bonus, a précisé l’organisation.
Avant le tirage, le jackpot du Powerball avait été estimé à 1,9 milliard de dollars. Mais face à l’afflux de joueurs voulant tenter leur chance contre un billet de 2 dollars – contraignant à repousser le tirage qui devait initialement avoir lieu lundi – il a finalement dépassé la barre des deux milliards de dollars. C’est donc un record mondial : jamais le jackpot d’une loterie n’avait été aussi élevé. Le gagnant devra choisir entre recevoir l’intégralité de la somme via des paiements étalés sur trois décennies, ou être payé en une seule fois, à hauteur de 997 millions de dollars (après les diverses taxes), selon une estimation de Powerball.
Un record du monde
Tentons de visualiser ce que représentent 2,04 milliards de dollars : près de 130 000 Renault Twingo neuves (vendue à 15 750 euros l’unité), près de 3 fois le prix d’un gigantesque immeuble de 18 000 m2 sur les Champs- (autour de 700 000 millions d’euros) ou, encore, c’est équivalent voire supérieur au produit intérieur brut (PIB) de petits pays comme Saint-Martin ou Grenade.
Ce jackpot de 2,04 milliards de dollars pulvérise le record d’argent remporté par une seule personne dans l’histoire du Powerball (758,7 millions de dollars en 2017). Mais il dépasse également le record absolu de gains pour un gagnant unique, détenu par le concurrent « Mega Millions » (1,54 milliard de dollars en 2018). En 2016, le jackpot de ce même Powerball avait atteint 1,58 milliard de dollars (un record jusqu’à aujourd’hui), mais il y avait eu… trois gagnants. Ils avaient alors dû se partager la somme entre eux. La loterie américaine est à d’autres niveaux par rapport à celles que nous connaissons, ici en France. Selon la FDJ la plus grosse somme mise en jeu à l’EuroMillions était de 220 millions d’euros. Le pactole avait alors été remporté par une française habitant Tahiti, en octobre 2021. Côté loterie franco-française, le plus gros jackpot du Loto avait été en sept 2021 Il n’était alors que de 26 millions d’euros… C’est presque 80 fois moins que ce que le Californien a gagné ce mardi. Mais bien suffisant pour changer de vie.
Annexe 13 = «J’ai eu une intuition» : la grande gagnante des 220 millions à l’EuroMillions jouait pour la première fois(Olivier Arandel, Le Parisien 29 octobre 2021
- On en sait désormais un peu plus sur l’heureuse gagnante de la plus grosse cagnotte jamais enregistrée en Europe. Il s’agit d’une jeune femme habitant à Tahiti, en Polynésie française. Pour remporter le jackpot, la très chanceuse Française a coché les cinq bons numéros : 21, 26, 31, 34, 49, ainsi que les deux étoiles 2 et 5. C’était la plus grosse cagnotte jamais enregistrée en Europe. Et elle a été remportée le 15 octobre dernier. On sait désormais que l’heureuse gagnante du jackpot de 220 millions est une femme et qu’elle habite à Tahiti, en Polynésie française. Elle s’est manifestée, explique ce vendredi matin la Française des jeux, mais souhaite rester anonyme. Il s’agit d’une jeune polynésienne qui a validé sa prise de jeu EuroMillions par flash, à l’occasion du jackpot historique de 220 millions d’euros. Elle, qui a toujours vu son grand-père jouer, était persuadée qu’elle gagnerait un jour, précise encore le communiqué. « Je disais souvent à mon papi que le jour où je jouerai à mon tour, la chance me sourirait », a-t-elle confié lors du paiement de son gain XXL.
- Finalement, c’est lors de sa première tentative qu’elle a remporté le jackpot le plus important de l’histoire de FDJ. « J’attendais le bon moment pour jouer et, ce jour-là, j’ai eu une intuition », explique-t-elle encore, avant d’ajouter : « D’ailleurs, avant de vérifier mon reçu de jeu après le tirage, j’ai ressenti comme un frisson dans mon dos ».« Je changeais souvent le ticket d’endroit : d’abord sous mon lit, puis dans mes vêtements… »La Tahitienne confie encore avoir multiplié les cachettes pour son bulletin gagnant avant d’enfin recevoir son gain historique. : « Je changeais souvent le ticket d’endroit : d’abord sous mon lit, puis dans mes vêtements… Finalement, j’ai eu peur d’oublier où je l’avais mis », indique-t-elle amusée.
- Quant à savoir ce qu’elle va faire de son magot de 220 millions d’euros, soit 26,252 milliards de francs pacifique, l’heureuse gagnante dit qu’elle veut « parcourir le monde avec (sa) famille et notamment de découvrir la neige, que je n’ai jamais vue ». La jeune femme explique aussi qu’elle souhaite soutenir des actions solidaires en faveur des enfants, peut-être créer sa propre entreprise mais surtout s’acheter un pied à terre sur tous les continents. De quoi lui faire tourner la tête ? Pas vraiment assure la Tahitienne : « Je ne changerai pas. Je vais rester simple, celle que je suis, et continuer à me promener en nu-pieds »
- Du côté de la FDJ, on est aussi évidemment très satisfait de voir cette cagnotte historique avoir été remportée par une Française. « Une fois encore, je suis enchantée de voir la France gagner. La chance n’a pas de territoire, pas de frontières. Nous nous réjouissons de compter des gagnants en métropole et en Outre-mer », déclare notamment Isabelle Cesari, responsable du service relations gagnants du groupe. Pour dompter le hasard et venir à bout d’une probabilité d’une chance sur 139 838 160, la très chanceuse tahitienne a coché les cinq bons numéros : 21, 26, 31, 34, 49, ainsi que les deux étoiles 2 et 5. La jeune femme devient donc le plus grand vainqueur d’une loterie en France, Ce montant est même un record absolu sur le sol européen. Le précédent record continental, 210 millions, remontait au 26 février 2021 et avait trouvé preneur en Suisse.
Annexe 14 = Quelques exemples intelligibles pris dans les 71 commentaires laissés par les internautes qui ont visionné le clip rap de l’ANJ « T'as vu, t'as perdu » sur YOU TUBE :
- pippin : Un sujet qui mérite d'être plus connu !
- ne jouer jamais au jeux d’argent magouille entre les équipe, arnaque allez bosser c ‘est mieux
- flo : J'adore le son
- zel : une Dinguerie
- philicona : Quelle réussite ce clip ! Autant les paroles que la musique et la réalisation. Comme c'est bien vu… je viens de perdre 80 balles à cause de la défaite incroyable de l'Argentine contre l'Arabie Saoudite
- préventif : Excellent un grand bravo !
- acktar : la production est incroyable
- rozie : Franchement je bosse dans cet univers et je trouve que ça parle. Ce clip est Percutant, les paroles réalistes, le clip est vraiment chouette. De l'art pour une belle cause. Très beau travail
- leyel : je suis fan, chapeau bas
- avatar : en espérant que les petits frères écoute le message ! grand bravo à l'artiste c'est un sans-fautes!
- dark : Le tube de l'été !!
- auréline : J'adore !!
- frans : franchement c'est une tuerie
- fouzia : Magnifique des paroles réelles J'adore ce son
- Hugo : C'est lourd Très très chaud comme campagne pour une institution publique !
- prototype : C'est la première fois que je suis attiré par une pub
- djtanguy : Je croyais que le vrai rap était éteint, il reste quelques braises, cool
- Miguel : Excellente qualité visuelle et réalisation super pro. L'image se marie parfaitement à la musique
- Laetitia : Excellent!
- Silvia : Super ce clip ! Très bien fait et pour la bonne cause !
- BM : Trop fort
- Charlène : Oh putainnns je kiiiffe je viens de l'entendre dans une pub et je l'ai remis direct : « ta joué a BET clic ta perdu! »
- Kevin : Un gros bravo faudrait vraiment que cette musique arrive au oreilles de nos jeunes
- Frédéric : « T'as vu.. T'as Perdu Tu voulais me manger tout cru T'as vu....t'as perdu Tu l'as eu …dans le cul ! »
- Amina : Je kiffe
- Damien : Incroyable, une publicité publique bien faite !!
- un noob : Trop top
- porcheron : Je ne joue pas, mais quand elle passe je la laisse. Bravo le message est là
- Jean Claude : J'adore
- Bastien : Beaucoup d'assos ou entreprises s'essayent à faire des chansons et c'est rarement une bonne idée mais là je suis sur le cul ! La chanson est cool, le clip exceptionnel, le message y est. J'avais qu'une envie c'était d'aller voir les autres projets de ce rappeur. Bravo
- chgodugp : Incroyable la chanson
- Sébastienne : Elle est bien la musique
- soso : Trop fort. Bravo
- Alice : Cool le son
- sousou : Percutant!
- Mathias : ça reste dans la tête
- blazégrav : c’est la futur pub de BET clic
annexe 15 = Coupe du monde 2022 : le coût exorbitant des allers-retours de Macron au Qatar : L’A330 présidentiel et le Falcon qui l’accompagne ont coûté 500 000 euros et généré 480 tonnes d’équivalent CO2, soit 53 ans d’empreinte carbone d’un Français. ( G. PONCET , Le Point, I8.I2.2022).
Les deux allers retour de macron pour la Coupe du monde de football, pour assister à la demi-finale contre le Maroc et à la finale contre l' l’argentine ont coûté environ 501 000 euros au contribuable, soit 31 ans de smic. Ce chiffre est issu des calculs du Point, à partir des coûts par heure de vol fournis par la cour des comptes et l'Élysée ainsi que des données de déplacement des deux avions présentiels impliqués, l'A330 et le Falcon 7X.Notre estimation de l'empreinte carbone des trajets présidentiels dédiés à la Coupe du monde s'élève pour sa part à 480 tonnes d'équivalent CO2, soit 53 ans de l'empreinte carbone moyenne d'un Français. Au moment où la cop I5 s’acheve le symbole est désastreux. Absent comme les autres chefs d'État de ce rendez-vous crucial pour l'avenir du vivant, macron a été épinglé une ONG l'appelant à « être à Montréal plutôt qu'au Qatar ».
Deux avions pour Macron
Comme à son habitude, l'A330 siglé « République française » a fait le déplacement de sa base d'Évreux-Fauville pour se prépositionner à Orly le 13 décembre, puis a décollé vers Doha le 14 décembre. Au retour de la demi-finale, le président s'est envolé non pas vers Paris mais vers Bruxelles pour le Conseil européen le 15 décembre, puis son avion a effectué le retour Bruxelles-Paris et enfin Paris-Évreux le même jour. Le lendemain, rebelote, l'A330 s'est prépositionné à Paris, pour un décollage le 17 décembre vers Doha. Le président ne rentre toutefois pas en France dans la foulée de la finale, puisqu'il se rend en Égypte et en Jordanie. Pour assister aux deux derniers matchs de l'équipe de France au Qatar, Emmanuel Macron a aussi été accompagné par un Falcon 7X, un avion de type jet privé qui voyage toujours avec l'A330 lors des déplacements lointains, afin de servir d'appareil de secours en cas d'immobilisation de l'avion de ligne au sol. Son coût et son empreinte carbone ont donc été ajoutés à notre calcul.
812 000 euros et 725 tonnes si l'on compte tout
Nous avons en revanche soustrait à la facture totale, en euros et en CO2, un trajet que le président aurait probablement fait en Falcon depuis Paris pour se rendre au Conseil européen de Bruxelles jeudi 15 décembre, dont il est revenu avec le Falcon 7X qui était présent à Doha. Nous avons aussi soustrait l'équivalent d'une tournée en Égypte et en Jordanie, y compris le prépositionnement de l'A330 à Orly et son retour à Évreux, puisque le président fait escale en Égypte et en Jordanie pour des missions étatiques sur le trajet retour de Doha après la finale. Notre calcul est généreux avec le président, dans la mesure où il ne serait peut-être pas allé au Moyen-Orient s'il n'avait pas été au Qatar pour la finale. Sans ces soustractions, la facture s'élève à 812 000 euros et 725 tonnes d'équivalent CO2. ; Autre point favorable dans notre calcul, nous avons utilisé le coût de 22 482 euros par heure de vol de l'A330, d'après le dernier chiffre fourni en 2019 par l'Élysée, qui ne tient pas compte de l'inflation des dernières années et de l'augmentation du prix du pétrole. Le coût des vols du Falcon 7X est pour sa part estimé à 5 500 euros par heure de vol. Enfin, de manière surprenante, le second Falcon 7X de la présidence est lui aussi au Qatar depuis vendredi 16 décembre, sans que l'on sache avec certitude à quel élu la dépense peut être imputée.
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DEUXIEME PARTIE
A =Jeux de hasard & d’argent : Quand l’information/prévention devient propagande : Grosse mise, grosse perte, grosse galère »….. et GROSSE PROPAGANDE contre les paris sportifs réalisée par le département de Seine Saint Denis dans sa compagne de communication à l’occasion de la coupe du monde au Qatar :
B = La campagne propagandiste de SANTE PUBLIQUE contre les paris sportifs : « PARIER C’EST PAS RIEN »
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A =Jeux de hasard & d’argent : Quand l’information/prévention devient propagande : Grosse mise, grosse perte, grosse galère »….. et GROSSE PROPAGANDE contre les paris sportifs réalisée par le département de Seine Saint Denis dans sa compagne de communication à l’occasion de la coupe du monde au Qatar :
En novembre 2022 le quotidien Libération titrait « la Seine-Saint-Denis veut mettre la jeunesse à l’abri de l’addiction » (1) Bravo ont dû penser de nombreux Français - et pas seulement les habitants de Seine Saint Denis - que les responsables politiques de ce département, protègent mieux la jeunesse de l’addiction aux drogues : cannabis, cocaïne , crack et autres produits qui gangrènent depuis des lustres la santé - notamment mais pas seulement - des jeunes (avec son cortège de trafics, de règlements de compte, de violences, de vies brisées, abimées) et pas seulement ceux du département présidé par Stéphane TROUSSEL depuis 2012.
Que nenni ! Contre toute attente c’est contre l’addiction aux paris sportifs que ce responsable lance « une guerre » sans merci, relayée avec complaisance par Libération et de nombreux médias parisiens. Ces jeux sont-ils pour cet homme politique, plus dangereux que la consommation d’opiacés? Espérons que M. TROUSSEL déploie le même activisme pour lutter contre la drogue et les dealers, que celui engagé pour lutter contre les paris sportifs.
Quant à certains addictologues et spécialistes des drogues, les pouvoirs publics devraient s’interroger sur l’efficacité de leur travail et de leurs recommandations. Cela fait des lustres que la politique de lutte contre le fléau de la drogue est menée en collaboration avec eux ou plus certainement sous leur domination. Pour quels résultats ? Impossible de dire que la consommation de stupéfiants à diminuer depuis 30 ans. C’est sans doute même exactement le contraire. Les médias signalent quasi quotidiennement des saisies records de dope, réalisées par la brigade des stups et les douanes, course aux résultats qui entraine parfois une guerre des police nauséabonde. (Confer l’article : « Drogue, la guerre des polices sabote la com’ de DARMANIN : flics et douaniers font la course à la plus grosse saisie, quitte à dealer avec les trafiquants » Le canard enchaine n°5352, 7 juin 2023 , page 3)Sur ce registre, - détail qui n’en n’est pas un - il apparaît surprenant et même scandaleux, qu’à chaque fois les médias précisent avec complaisance, la valeur marchande de ces drogues qui sèment la mort, comme s’ils voulaient attirer de nouveaux dealers dans ce marché juteux, alors que le législateur s’il avait deux doigts de jugeotte aurait pu interdire depuis longtemps qu’on publie la valeur de produits illégaux.
Un seul chiffre montrant que la politique ( laxiste, sanitaire…) en matière de stupéfiants, prônée depuis des lustres par la doxa de certains addictologues, de certaines associations, de certains intellectuels, est non seulement honteuse, contradictoire mais aussi inefficace : le nombre d’overdoses mortelles. En 2016 il a retrouvé le plus haut niveau qu’il avait en 1993/94 : 451 overdoses. Le point bas ayant été atteint en 1998/99 ,184 décès. (source Évolution du nombre de décès par surdose depuis 1985 : Surdoses mortelles par usage de stupéfiants et médicaments opiacés en France, 1985-2015, OFDT : observatoire français des drogues et des tendances addictives, novembre 2019, confer annexe 15)
Et
- si Paris impose à certains habitants et commerçants - mais pas devant le domicile d’Anne HIDALGO ni celui des addictologues - des salles de shoot et désormais des salles de crack, ( confer l’article : « Crack à Paris : Anne Hidalgo veut ouvrir quatre nouveaux sites pour les consommateurs : la maire de Paris a transmis ses propositions à Matignon, qui doit valider ou non la création de nouveaux lieux d’accueil. » (Denis cosnard, le monde 31 août 2021)…
- si une simple ordonnance permet de se procurer subutex, méthadone, skenan et autres produits de mort inventés par la doxa d’une industrie pharmaceutique sans scrupule, sœur incestueuse de la doxa de certains addictologues responsables de cette situation scandaleuse, ce qui a occasionné de très nombreux dérapages chez des médecins et pharmaciens véreux et c’est encore pire que ce que nous imaginions (confer ci-dessous**** )
- si de nombreux médias bobo parisiens (notamment Le Monde, Libération….) parlent de manière propagandiste tous les deux mois depuis des années et des années, de la dépénalisation du cannabis, des salles d’injection à moindre risque (euphémisme qui en dit long, inventé par la doxa pour faire avaler la pilule au Français) propagande relayée constamment - et peut être même initiée - par certains addictologues qui signent des tribunes dans cette presse, comme l’a fait Jean Michel COSTES membre du collège de l’Autorité Nationale des Jeux. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a été licencié de l’observatoire des drogues. Il écrivait des tribunes favorables aux salles de shoot, sortant de son devoir de réserve en tant qu’agent de l’État.
- si les pouvoirs publics ont peu ou prou renoncer à lutter massivement contre la drogue, les points de deal depuis toutes ces années
N’est pas à cause du travail de sape réalisé depuis longtemps par certains addictologues spécialisés sur ces questions ? à cause de cette doxa qui a trompé les responsables pour orienter une politique des drogues qui sert ses intérêts et favorise directement et indirectement son business ?
(****)Nous cherchions quelques exemples sur internet concernant le trafic de subutex. Quelle n’a pas été notre consternation de constater que ces affaires sordides et scandaleuses (ou des professionnels de la santé médecins pharmaciens sans éthique sont impliqués) se comptent par dizaine et que cela dure depuis très longtemps, depuis 1995. Malgré cela, à notre connaissance, cette politique des drogues complaisante et criminelle, menée sous la domination de la doxa de certains addictologues et certainement avec la complicité intéressée de l’industrie pharmaceutique, n’a jamais été remise en question par nos dirigeants et nos parlementaires. Le scandale est donc total. Si ces faits étaient connus des français, ils pourraient un jour demander des comptes aux « politiques », les vrais responsables de cette situation ubuesque, en précisant fondamentalement « cette société là nous n’en voulons pas », et accessoirement en demandant que les médecins et pharmaciens complices qui ont dealé du subutex et d’autres produits soient rejugés et condamnés à la hauteur de leurs méfaits.
- Défonce sur ordonnance dans le 18e (20 minutes, 13/05/04, voir article annexe. Extrait : « Les dealers de Subutex creusent un peu plus le trou de la Sécu. Ce médicament, destiné à calmer le manque des héroïnomanes, se transforme en effet en puissant psychotrope s’il est associé à l’alcool ou pilé puis injecté par voie intraveineuse. Une drogue, donc, disponible sur simple ordonnance et remboursée à 100 % par la Sécurité sociale. La chose n’a pas échappé à certains dealers, qui multiplient les visites chez des médecins et pharmaciens différents. Ils revendent ensuite les cachets... sans se cacher ».
- « Trafic des Subutex : douze personnes mises en examen : six pharmaciens et trois médecins, arrêtées mercredi et jeudi dans une affaire de trafic de produits de substitution à l'héroïne, ont été mises en examen samedi à Paris. Ce marché fonctionnait depuis 2004, occasionnant un préjudice pour la Sécurité sociale évalué à plus de 500.000 euros. Le trafic alimentait la capitale mais également des pays d'Europe de l'Est et la Finlande ». ( lefigaro.fr 31/03/2007
- La France, plaque tournante du trafic de Subutex MARIE-CHRISTINE TABET, le figaro 21/05/2007
- « Le Subutex fait déraper les médecins Près d'une centaine de médecins ont été sanctionné par leur ordre, pour mauvaise prescription de ce médicament de substitution aux opiacés ».(le parisien 6 mai 2011)
- « Trafic de Subutex : autres médecins, mêmes menaces Le trafic de Subutex ne s’est pas arrêté avec l’interdiction d’exercer imposée, il y a quelques jours, à trois médecins messins trop conciliants. Les dealers menacent désormais d’autres généralistes pour obtenir des ordonnances ».(républicain lorrain 31mars 2013)
- « Un médecin soupçonné d'un trafic de subutex en Moselle (ouest France » 30/11/2015
- « Un médecin condamné pour trafic de Subutex : Le docteur FURLAN , médecin généraliste en Moselle a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour avoir alimenté un trafic de Subutex, substitut à l'héroïne » (laurène Levy , 12/I/2016, top santé )
- « Un généraliste interdit d'exercice pendant un an pour avoir prescrit trop de Subutex » jp gourvest (,08/06/2017, le quotidien du médecin)
- « La France au cœur d’un trafic de Subutex » (Europe 1, 8 sept 2017)
- « Un juteux trafic de Subutex démantelé à Lyon » (lyon mag.com 7/II/2017)
- « La France, plaque tournante du trafic de Subutex en EuropeVendu sur ordonnance, ce médicament destiné à traiter la dépendance aux opiacés est écoulé sur le marché noir des pays nordiques ». (le monde , Chloé hecketsweiler, 11 janvier 2018)
- « Le Subutex marseillais rapportait des millions aux Ukrainiens : un vaste trafic démantelé : Les gendarmes ont mis un terme à un très lucratif trafic de Subutex entre Marseille et l’Ukraine, un médicament prescrit en France pour se sevrer de l’héroïne. Les trafiquants ukrainiens ont amassé jusqu’à 10 millions d’euros ». (Vincent Gautronneau, Jérémie Pham-Lê , le parisien 29 mai 2019)
- « Trafic de subutex en prison : trois détenues condamnées : trois femmes ont été condamnées pour un trafic de subutex en prison, à Rennes »( ouest France 15/IO/2021).
- « Escroquerie : il se fait prescrire plus de 6 000 boîtes de Subutex. Un strasbourgeois, âgé de 51 ans, a été jugé mercredi devant le tribunal correctionnel pour s’être fait remettre des milliers de boîtes de médicaments prescrits pour soigner la dépendance aux opioïdes ».(DNA 30 juin 2022)
Pas respect du lecteur nous arrêtons là cette litanie, mais nous aurions pu la continuer longtemps, si nous avions voulu être exhaustif pour dénoncer ce scandale, dont les responsables sont certains addictologues, certaines associations qui ont prôné cette politique et les parlementaires qui l’ont avalisée, sans bien entendu demander leur avis aux Français qui payent la facture, et sans écouter d’autres professionnels de la santé responsables qui étaient contre cette politique de démission, car ils savaient très bien qu’il y aurait des dégâts collatéraux, des trafics, des menaces et de la violence ( dans les cabinets de médecins, dans les pharmacie) et qu’en toute logique, ce n’est pas en distribuant gratuitement des drogues, en créant de toute pièce un marché légal de produits illégaux, qu’on lutte contre la drogue, qu’on aide les junkies à vraiment s’en sortir, à sortir définitivement de la drogue, de la maladie, de la souffrance.
D’évidence, certains spécialistes des opiacés (en conflits d’intérêts) ne veulent surtout pas éradiquer la consommation de drogue. Ils vous diront que c’est « impossible », qu’il faut « accompagner » , dépénaliser, afin que les toxicomanes se droguent proprement, n’attrapent pas de maladie en leur fournissant came et matos comme l’explique ce reportage de France 3 Paris Ile de France :
- « Cette "salle de shoot" est gérée par l’association médico-sociale Gaïa. Les locaux où se trouvent les structures d’accueil et usagers sont loués à l’association par l’hôpital Lariboisière. " L’idée est que les usagers puissent consommer dans un endroit qui soit sécurisé et dans des conditions sanitaires strictes. Un de nos objectifs est d’absorber une partie des consommations qui ont lieu dans l’espace public et donc réduire les nuisances liées à ces consommations", explique Jamel Lazic, chef de service de la salle de consommation. ( source : Salles de shoot : "objectif de santé et de tranquillité publique" = Quatre salles de consommation de drogue devraient voir le jour dans les prochaines semaines dans la capitale, quasiment cinq ans après l'inauguration de la première "salle de shoot" de la Ville lumière.. Face à la crise du crack qui s’est enlisée autour des jardins d’Éole (XVIIIe et XIXe), la maire de Paris a proposé d’ouvrir quatre nouveaux sites de consommation de drogue, (France 3 Paris Ile de France, Elie SAIKALI 07/09/2021 )
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retour sur la campagne contre les paris sportifs menée par le département de Seine saint Denis, après cette longue parenthèse sur la drogue dont le lecteur voudra bien nous excuser. Mais le sujet nous tient à cœur, outre qu’il défraie quotidiennement la chronique (et pas seulement dans les grandes villes Marseille, Paris, Lyon ...de nombreuses villes moyennes sont concernées et pas seulement dans le sud de la France) avec son cortège de délinquances, de meurtres, de règlements de compte - à coup de kalachnikov désormais - indiquant que la situation s’est fortement aggravée en quelques années, qu’elle est hors de contrôle dans certaines agglomérations et certains quartiers , tant qu’on se donne pas les moyens en hommes (Garde Nationale) et en matériel pour éradiquer tous les points de deal. L’acuité et l’actualité de ce dossier indiquent qu’avec la délinquance, mais c’est lié, il est devenu un des sujets sociétaux majeurs de notre société et qu’il devra forcément un jour ou l’autre être réglé radicalement.
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De très nombreux médias ont repris pro domo la rhétorique guerrière de Stéphane TROUSSEL, particulièrement virulent dans sa communication contre les paris sportifs et qui s’adressent aux députés pour demander des mesures encore plus liberticides.
- la Seine-Saint-Denis s’attaque aux paris en ligne « (le parisien. , Anthony lieues, I4/II/2022)
- les paris sportifs sont dans le viseur de la Seine-Saint-Denis (15/11/2022 ; Claire Tervé le Huffpost)
Cette campagne contre les paris sportifs, affichée sur les abribus et panneaux du département de Seine Saint Denis qui « veut marquer les esprits », a été très « largement » relayée par la presse ,qui était parfois dans la surenchère pour vouer aux gémonies ces affreux opérateurs sportifs , c’est à dire la totalité des sociétés (**) qui commercialisent des jeux d’argent en ligne.
(**)Liste des 18 opérateurs ( mai 2023) et catégories de paris et de jeux exploités
- BCFR1 : paris sportifs
- BCFR2 : paris sportifs
- B.E.S. SAS : paris sportifs, jeux de cercle
- Betclic Enterprises Limited : paris sportifs & hippiques, jeux de cercle
- Feeling Publishing : paris sportifs
- FP Opérateur : paris sportifs
- GENYBET : paris sportifs & hippiques
- GM GAMING LIMITED : paris sportifs
- Joabet : paris sportifs
- La Française des Jeux : paris sportifs, jeux de cercle
- Netbet FR SAS : paris sportifs
- Pari Mutuel Urbain : paris sportifs & hippiques
- Reel Malta Limited : paris sportifs, jeux de cercle
- Sportnco Gaming SAS : paris sportifs & hippiques
- SPS Betting France Limited : paris sportifs & hippiques, jeux de cercle
- VBET France : paris sportifs
- Winamax : paris sportifs, jeux de cercle
- Zeturf France Limited : paris sportifs & hippiques
Le département de Seine Saint Denis, détourne avec de gros sabots les deux principaux slogans de la campagne WINAMAX
Le lecteur consultera en annexe 1 à 14 , la liste (non exhaustive) impressionnante des articles consacrés à cette affaire. Une telle couverture médiatique peut être qualifiée de « propagandiste » . La « presse AFP » se contente souvent de reproduire les communiqués de l’agence. Complaisante, oubliant son devoir éthique de questionnement, d’analyse, de pluralisme… elle a publié pro domo sans regard critique, les propos de Stéphane TROUSSEL, président socialiste de la Seine-Saint-Denis, ceux de Magalie THIBAULT, vice-présidente de ce département, eux d’ SOS joueur. De la même elle a reproduit les sondages que l’ANJ a commandé à des instituts comme si c’était des paroles d’évangile.
Cette campagne contre les paris sportifs, menée par le département de Seine Saint Denis, détourne avec de gros sabots les deux principaux slogans de la campagne WINAMAX :
- « Tout pour la daronne » se transforme en « retour chez la daronne »,
- « Grosse mise, gros gain, gros respect » devient « Grosse mise, grosse perte, grosse galère »
Deux affiches reprennent ces deux slogans sur fond rouge sang et ont été placardées sur les abribus et panneaux municipaux :
- Une première montre un « jeune » ( de I8 -25 ans) l’air sombre, lunette de soleil, casquette retournée, en short baskets, tee shirt sale, pas rasé, qui baisse la tête et gravite dans un environnement tagué , rempli de fumée, de brume… Trois autres mentions figurent sur cette affiche :
- Une statistique : « en 2021 les parieurs sportifs ont perdu 1,7 milliards d’euros »( source : « analyse du marché des jeux d’argent « agence de régulation des jeux 2021)
- « joueurs info service.fr et son numéro de téléphone »
- « Seine saint Denis le département »
- Une deuxième affiche met en scène un jeune adulte noir de I8-25 ans , en short et maillot sportif comme s’il venait de jouer au foot. Prostré il se tient la tête, se cache ses yeux comme si un grand malheur venait de le frapper. Trois autres mentions figurent sur cette affiche :
- Une statistique : « un jeune joueur sur 4 a déjà vendu un objet ou emprunté pour parier » »( source : « la pratique des jeux d’argent chez les mineurs , enquête sedap 2021 , « agence de régulation des jeux 2022)
- « joueurs info service.fr et son numéro de téléphone »
- « Seine saint Denis le département »
Les opérateurs de paris sportifs présentés comme des prédateurs
Outre le manque de respect pour la société Winamax qui apparaît comme un prédateur. France 24 titrant que « Les jeunes de Seine-Saint-Denis, sont des proies faciles » pour les opérateurs de paris en ligne » (France 24 : 25/II/2022, Lou Roméo) alors qu’ils ne font qu’exploiter un business autorité par la loi depuis 2011. Pas besoin d’être sorti de Saint Cyr, pour constater le caractère réducteur de ces affiches, leur subjectivité et l’instrumentalisation faite des statistiques présentées. Ainsi si l’on apprend qu’en « 2021 les parieurs sportifs ont perdu 1,7 milliards d’euros », rien n’est dit sur les gains, le taux de redistribution (TDR) les mises et comment elles se distribuent ( petits joueurs, joueurs moyens, gros joueurs) Silence également sur le nombre de parieurs concernés par cette perte globale. Ensemble qui permettrait de préciser la dépense moyenne par joueur, la perte moyenne….. Bref un seul chiffre affiché, celui du total des pertes de la totalité des parieurs sportifs sur une année. Statistique destinée :
- à faire peur
- à impressionner alors que décontextualisée elle ne veut rien dire
- à faire croire qu’on perd forcément quand on engage des paris sportifs
- que les joueurs concernés engagent de grosses sommes dans les paris sportifs comme le suggère le slogan de la 2° affiche « Grosse mise, grosse perte, grosse galère » alors que c’est très souvent le contraire, les parieurs sportifs jouant très majoritairement des sommes modestes.
Instrumentalisation : sondages : faire l’opinion non la mesurer. Qui a vérifié l’étude SEDAP sa représentativité, sa scientificité ?
De la même manière si l’on apprend à travers les chiffres d’un sondage (« la pratique des jeux d’argent chez les mineurs , enquête sedap 2021 , agence de régulation des jeux 2022, Étude en ligne menée par la SEDAP auprès de 5000 jeunes de 15 à 17 ans , mai-juin 2021 )qu’ « un jeune joueur sur 4 a déjà vendu un objet ou emprunté pour parier *» . Mais on ne saura rien de plus :
- sur ce sondage, destiné visiblement à faire l’opinion non à la mesurer
- sur cette société SEDAP qui s’intéresse soudainement aux jeux d’argent et pourquoi elle le fait
- sur la validité scientifique & méthodologique, de ce sondage réalisé en ligne auprès de jeunes de 15 à 17 ans. Par exemple de savoir si le questionnement était surdéterminé par des questions fermées comme c’est souvent le cas. Épistémologie qui apparaît particulièrement importante à destination de mineurs, sur les jeux d’argent qui est en outre était auto-administrée
Au final quel crédit donné à cette information, qui indique à contrario qu’une forte majorité de joueurs (3 sur 4 ) n’ont en réalité jamais vendu d’objets ou emprunté de l’argent pour parier.
Pour le reste sur ces affiches :
- on trouve les coordonnées de« joueurs info service.fr mais personne ne saura combien ce site à d’ abonnés et s’il est souvent consulter
- on apprend que le département de seine saint Denis est à l’origine de cette campagne mais personne ne saura combien elle a couté aux contribuables du département
Au final le département de seine saint Denis a financé une campagne alarmiste, démagogique, tendancieuse :
- qui se permet de détourner grossièrement la publicité Winamax
- qui n’a donc aucun respect pour cette société qui a pignon sur rue et ne fait rien d’illégal
- qui fait la morale aux jeunes, notamment aux jeunes de banlieue, en les considérant un peu comme des imbéciles, des idiots irresponsables. Populations déjà largement montrées du doigt par ailleurs et qui n’avait pas besoin qu’on parle d’elle en ces termes , d’autant que cette campagne du département de seine saint Denis est venue s’ajouter à celle de l’ANJ du même tonneau ou les jeunes de banlieue sont réduits à des clichés.
En comparaison, la campagne ( voir ci-dessous) menée par Sante Publique France - une de plus on frôle l’overdose - apparaît plus pudique. Mais elle a probablement eu une très faible audience et n’échappe pas aux dérives d’une communication propagandiste. Étonnant pour un ministère celui de la santé, dont le sérieux n'est plus à prouver, même s’il a déjà subi des critiques lors la crise COVID, avec notamment les communications mortifères quotidiennes de Jérôme SALOMON et celles parfois évolutives d’Olivier VERAN.
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B / La campagne propagandiste de SANTE PUBLIQUE contre les paris sportifs : « PARIER C’EST PAS RIEN »
Diffusée du 17 octobre au 22 novembre 2022, la première campagne de prévention contre les risques liés aux paris sportifs de SANTE PUBLIQUE comprenait :
- Un slogan générique: « parier , c’est pas rien » beaucoup plus mesurée et moins provocateur que celui utilisé par l’ANJ , « t’as vu ? t’as perdu »
- Une annonce présentant la campagne : « Addiction aux jeux « Parier, c’est pas rien » : campagne de prévention contre les risques liés aux paris sportifs »(une page , 26 octobre 2022 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre) ( confer annexe 17)
- 14 vidéos diffusée sur une chaine You tube dédiée de joueurs Info Service, dans laquelle Mohamed Bouhafsi, journaliste, Laurent Karila, addictologue, interrogés par le comédien Fred Testot, décryptent les paris sportifs et leurs risques : techniques marketing des opérateurs , caractère addictif des paris sportifs ; mécanismes et conséquences de l’addiction.
- le renvoi au dispositif joueurs Info Service qui offre : une aide pour les joueurs et l’entourage, des informations, des forum de discussion, un annuaire des 3 000 structures spécialisées dans la prise en charge de l'addiction au jeu. ; un numéro de téléphone anonyme , accessible 7 jours/7 de 8 h à 2 h du matin ; un site internet qui propose des réponses aux questions des joueurs et de leur entourage, des conseils pratiques et juridiques ( confer annexe 16 )
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Quelques informations sur joueurs Info Service (@joueursInfoService) au 5 décembre 2022
- 480 abonnés
- Actif depuis le 18 janv. 2013
- 8?568?542 « vues » mais il ne s’agit pas du nombre de « vues » pour joueurs info service mais du nombre de « vues » pour l’ensemble des sites en service depuis nombreuses années : « Alcool info service », 593 abonnés ; « Drogues info service », I,5 abonnes ; « Écoute Cannabis »
Quelques informations et statistiques relevés sur le site You tube, pour les 14 Vidéos de la campagne de SANTE PUBLIQUE « Parier, c’est pas rien » pris au 5 décembre 2022 =
- Pour la première vidéo ( durée 15 secondes) intitulée : « Paris sportifs : la bascule dans l’addiction = Du joueur occasionnel au joueur addict : (« Parier, c’est pas rien ») = I,9 M de « vues » seulement au bout d’un mois ; zéro « j’aime » ; zéro commentaire)
- Pour la 2° vidéo (30 secondes) intitulée « Paris sportifs : la bascule dans l’addiction =Tout est fait pour que ces gamins puissent glisser et puissent se perdre (« Parier, c’est pas rien ») » = I,9 M de « vues » seulement au bout d’un mois ; 2 « j’aime » seulement ; zéro commentaire
- Pour la 3° vidéo (0,5 secondes) intitulée « Paris sportifs : comment on nous pousse à jouer toujours plus (« Parier, c’est pas rien ») « = 1,5 M de « vues » seulement au bout d’un mois,
- « j’aime » seulement; zéro commentaire)
- Pour la 4° vidéo (15 secondes) intitulée « Paris sportifs : comment on nous pousse à jouer toujours plus : les vrais gagnants sont les sites de paris sportifs (« Parier, c’est pas rien ») = 1 M vues seulement au bout d’un mois , 1 « j’aime » seulement ; zéro commentaire)
- Pour la 5°vidéo (15 secondes) intitulée « Paris sportifs la bascule dans l’addiction » (« Parier, c’est pas rien ») : 623 K de vues seulement depuis un mois, 8 « j’aime » seulement ; zéro commentaire)
- Pour la 6° vidéo (15 secondes) intitulée Paris sportifs : l’illusion de l’expertise : une grande expertise pour le foot mais il perd quand même (« Parier, c’est pas rien ») : 479 K de « vues » en un mois, ZERO « j’aime » ; zéro commentaire)
- Pour la 7° vidéo (15 secondes) intitulée Paris sportifs comment on nous pousse à jouer toujours plus : on est manipulé par un site de paris sportifs (« (« Parier, c’est pas rien ») : 385 K de « vues » seulement un mois, zéro « j’aime » ; zéro commentaire)
- Pour la 8°vidéo (15 secondes) intitulée « Paris sportifs : des fausses promesses : (« Parier, c’est pas rien ») = 342 K de « vues » seulement en un mois, I2« j’aime » seulement ; zéro commentaire)
- Pour la 9°vidéo ( 15 secondes) intitulée « Paris sportifs des fausses promesses = le jeu ne permet pas de s’en sortir (« Parier, c’est pas rien ») = 1,9 « vues » seulement, 5 « j’aime » ; zéro commentaire)
- Pour la 10° vidéo ( 15 secondes) intitulée (« Parier, c’est pas rien ») : ceux qui connaissent très bien le foot gagnent plus souvent = 657 « vues » seulement en un mois, 9 « j’aime » seulement ; zéro commentaire)
- Pour la 11° vidéo ( 15 secondes) intitulée « Parier, c’est pas rien ») : les conséquences pour l’entourage = Une conjointe de parieur aux paris sportifs raconte ce que fait son compagnon et l'impact que cela a sur elle. = 462 vues il y a un mois, 5 « j’aime » seulement ; zéro commentaire)
- Pour la 12° vidéo (15 secondes) intitulée « Parier, c’est pas rien » la bascule dans l’addiction = 419 vues en un mois, 2 « j’aime » seulement; zéro commentaire)
- Pour la 13° vidéo (15 secondes) intitulée = « Parier, c’est pas rien ») : on peut s’offrir une nouvelle vie grâce aux paris sportifs = Les seuls vrais gagnants des paris sportifs sont les opérateurs des paris sportifs, qui n'hésitent pas à manipuler les joueurs pour qu'ils jouent toujours plus = 414, vues seulement en un mois, 4 « j’aime » seulement; zéro commentaire)
- Pour la 14° vidéo (15 secondes) intitulée « Parier, c’est pas rien ») : l’illusion de l’expertise =Des études ont montré que, sur la durée, les joueurs qui connaissent bien les sports ne gagnent pas plus aux paris sportifs que ceux qui n'y connaissent rien = 361 « vues » seulement il y a un mois, 4 « j’aime » seulement ; zéro commentaire)
- Pour la 15 vidéo ( 15 secondes) intitulée « Parier, c’est pas rien ») : des fausses promesses = 234 vues seulement il y a un mois, 2 « j’aime » seulement; zéro commentaire)
Total des commentaires et des « j’aime » de la campagne de SANTE PUBLIQUE (« Parier, c’est pas rien ») : pour les I5 vidéos :
Au 5 décembre 2022 =
- Aucun commentaire :
- 49 « j’aime » seulement
au 12 décembre la situation avait peu évolué
- Aucun commentaire
- 59 « j’aime » seulement
Ouf ! Tout ça pour ça !. Certes notre relevé à deux dates n’a rien de scientifique et ne constitue qu’un indicateur, mais de nombreux éléments ( nombre de « vues », nombre de « j’aime » nombre de « commentaire » ) indiquent que Santé Publique France s’est viblement donnée beaucoup de mal pour rien Ses (trop) nombreuses vidéos ( 15 ! pourquoi pas 5 , IO, 30 , 40) pour dissuader les parieurs sportifs de jouer, leur faire la morale ; provoquer les opérateurs ; enfoncer des portes ouvertes, répandre des lieux communs, instrumentaliser certaines études, bref en faisant du gambling bashing sans nuance contre les paris sportifs, comme le fait depuis des lustres la doxa du jeu pathologie maladie, en enfonçant le clou longuement, lourdement, avec de gros sabots….range cette communication sur le registre de la propagande.
A trop vouloir en faire, à considérer les joueurs comme des idiots incapables de réflexion, à dire aux joueurs ce qu’ils doivent penser des paris sportifs à partir de témoignages choisis qui vont toujours dans le même sens, à partir « d’analyses » de quelques secondes comme dans les clips publicitaires) « d’experts » addictologues qui n’ont sans doute jamais joué de leur vie, le ministère de la santé parisien se glorifie pas.
Il suffit de reprendre les slogans utilisé dans ces vidéos, de les mettre bout à bout, ( voir ci-dessous) pour comprendre qu’on ne se trouve pas là sur un registre sérieux, pluraliste, contradictoire, modéré… d’une information prévention qui fasse réfléchir les joueurs, mais qu’on se trouve sur un registre propagandiste, qui cherche à convaincre répétition et qui dit aux joueurs de manière autoritaire ce qu’ils doivent penser des paris sportifs, tout en les déresponsabilisant et en les infantilisant
- « Paris sportifs : la bascule dans l’addiction = Du joueur occasionnel au joueur addict
- Paris sportifs : la bascule dans l’addiction =Tout est fait pour que « ces gamins » puissent glisser et puissent se perdre
- « Paris sportifs : comment on nous pousse à jouer toujours plus
- « Paris sportifs : les vrais gagnants sont les sites de paris sportifs
- Paris sportifs : l’illusion de l’expertise : une grande expertise pour le foot mais il perd quand même
- Paris sportifs comment on nous pousse à jouer toujours plus : on est manipulé par un site de paris sportifs
- « Paris sportifs des fausses promesses = le jeu ne permet pas de s’en sortir
- « Parier, c’est pas rien » : ceux qui connaissent très bien le foot gagnent plus souvent
- « Parier, c’est pas rien » : les conséquences pour l’entourage = Une conjointe de parieur aux paris sportifs raconte ce que fait son compagnon et l'impact que cela a sur elle.
- « Parier, c’est pas rien ») : on peut s’offrir une nouvelle vie grâce aux paris sportifs = Les seuls vrais gagnants des paris sportifs sont les opérateurs des paris sportifs, qui n'hésitent pas à manipuler les joueurs pour qu'ils jouent toujours plus
- « Parier, c’est pas rien ») : l’illusion de l’expertise =Des études ont montré que, sur la durée, les joueurs qui connaissent bien les sports ne gagnent pas plus aux paris sportifs que ceux qui n'y connaissent rien
- « Parier, c’est pas rien » : des fausses promesses
JP MARTIGNONI, Lyon, juin, 2023
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Notes =
- : »Paris sportifs : la Seine-Saint-Denis veut mettre la jeunesse à l’abri de l’addiction ( Charles delouche bertolasi, 14 novembre 2022 libération ( confer. Extrait de l’article en annexe 12 extraits))
- extraits « Seine saint Denis : «Grosse mise, grosse galère…» : à une semaine du Mondial, la Seine-Saint-Denis s’attaque aux paris en ligne « ( le parisien. , Anthony lieures, I4/II/2022)
- : « Coupe du monde 2022 : pourquoi les paris sportifs sont dans le viseur de la Seine-Saint-Denis = À l’approche de la Coupe du monde au Qatar, la Seine-Saint-Denis a lancé une campagne de prévention sur les paris sportifs ciblant les jeunes des quartiers populaires ». (15/11/2022 ; Claire Tervé Le HuffPost))
- :Les jeunes de Seine-Saint-Denis, proies faciles des opérateurs de paris( France 24, 25/II/2022, Lou Roméo)
- Le département veut marquer les esprits en détournant les codes utilisés par les opérateurs de paris sportifs dans leurs publicités. Ainsi, sur les abribus et panneaux de campagne de Seine-Saint-Denis, « Tout pour la daronne » se transforme en « retour chez la daronne », « Grosse mise, gros gain, gros respect » en « Grosse mise, grosse perte, grosse galère ». Des histoires qui collent davantage à la réalité des parieurs compulsifs qu’aux rêves que les opérateurs souhaitent vendre dans leurs pubs.
©Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN jr, sociologue, lyon 2, université lumière, centre max weber, équipe tipo, lyon , France, Europe, juin 2023.
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Annexes = Plan des annexes
Annexe 1 : extraits « Seine saint Denis : «Grosse mise, grosse galère…» : à une semaine du Mondial, la Seine-Saint-Denis s’attaque aux paris en ligne « ( le parisien. , Anthony lieures, I4/II/2022)
Annexe 2 « coupe du monde. = La seine saint Denis veut alerter contre les risques des paris sportifs (addict aide le village des addictions , I6/II/2022)
Annexe 3 = « COUPE DU MONDE 2022 : LA SEINE-SAINT-DENIS LANCE UNE CAMPAGNE DE PRÉVENTION SUR LES PARIS SPORTIFS « ( SORTIR A PARIS, GRAZIELLA L. I9/II/2022)
Annexe 4 = « Coupe du monde 2022 : pourquoi les paris sportifs sont dans le viseur de la Seine-Saint-Denis = À l’approche de la Coupe du monde au Qatar, la Seine-Saint-Denis a lancé une campagne de prévention sur les paris sportifs ciblant les jeunes des quartiers populaires ». (15/11/2022 ; Claire Tervé Le HuffPost))
Annexe 5 = « Coupe du monde 2022. La Seine-Saint-Denis lance une campagne pour sensibiliser sur les paris »( OUEST France, I6/II/2022)
Annexe 6 = « La Seine-Saint-Denis lance une campagne de prévention « (jeu légal France , 17/II/2022)
Annexe 7 = « La Seine-Saint-Denis sensibilise aux dangers des jeux d'argent = "Grosse mise, grosse perte, grosse galère…" La Seine-Saint-Denis a lancé une campagne pour alerter sur les risques des jeux d'argent ».( Brut.17 novembre 2022 )
Annexe 8 = »Le département de Seine-Saint-Denis s’inquiète des risques liés aux paris en ligne « ( le monde, Robin Richardot 22 novembre 2022)
Annexe 9 = Les jeunes de Seine-Saint-Denis, proies faciles des opérateurs de paris( France 24, 25/II/2022, Lou Roméo)
Annexe I0 = » COUPE DU MONDE DE FOOTBALL 2022 = Mondial de football : la Seine-Saint-Denis combat les paris sportifs sur leur propre terrain » ( Sébastien Sabiron , France inter, 16/11/2022)
Annexé 11 : « Mondial-2022 : Les Jeunes De Seine-Saint-Denis, Proies Faciles Des Opérateurs De Paris(« 25/II/2022, le globe France ( français, european, Le Monde & commentaire)
Annexe 12 = »Paris sportifs : la Seine-Saint-Denis veut mettre la jeunesse à l’abri de l’addiction ( Charles delouche bertolasi, 14 novembre 2022 libération ( extraits))
Annexe 13 : « Paris sportifs : les autorités tentent de mettre la pression sur les bookmakers pour la Coupe du Monde » (Barbara Krief, L’obs , I5/II/2022
Annexe 14 = »Qatar 2022 : une campagne de prévention contre les dangers des paris sportifs en Seine-Saint-Denis = La Seine-Saint-Denis lance une campagne de sensibilisation lundi 14 novembre 2022 alertant des dangers du pari sportif adressée aux jeunes, cibles des sites de paris en ligne ». ( Émilie Salabelle, actu seine saint Denis 14/II/2022)
Annexe 15 = Évolution du nombre de décès par surdose depuis 1985 ; Surdoses mortelles par usage de stupéfiants et médicaments opiacés en France, 1985-2015, OFDT : observatoire français des drogues et des tendances addictives, novembre 2019
Annexe 16 = le dispositif joueurs Info Service du ministère de la santé qui offre : une aide pour les joueurs et l’entourage, des informations, des forum de discussion, un annuaire des 3 000 structures spécialisées dans la prise en charge de l'addiction au jeu. ; un numéro de téléphone anonyme , accessible 7 jours/7 de 8 h à 2 h du matin ; un site internet qui propose des réponses aux questions des joueurs et de leur entourage, des conseils pratiques et juridiques
annexe 17 = Addiction aux jeux« Parier, c’est pas rien » : campagne de prévention contre les risques liés aux paris sportifs(26 octobre 2022 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre))
annexe 18 : Défonce sur ordonnance dans le 18e (20 minutes, 13/05/04,
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Annexe 1 : extraits« Seine saint Denis : «Grosse mise, grosse galère…» : à une semaine du Mondial, la Seine-Saint-Denis s’attaque aux paris en ligne « ( le parisien. , Anthony lieures, I4/II/2022)Le conseil départemental de Seine-Saint-Denis a lancé, ce lundi, une campagne d’affichage pour sensibiliser les habitants aux risques du pari en ligne. Une façon aussi d’alerter l’État sur son «laxisme» concernant la réglementation sur la publicité pour ces paris.
Annexe 2 « coupe du monde. = La seine saint Denis veut alerter contre les risques des paris sportifs (addict aide le village des addictions , I6/II/2022)
« Grosse cote, gros grain, gros respect » devient « grosse mise, grosse perte, grosse galère » ; « Tout pour la daronne », parodié en « retour chez la daronne »… A quelques jours du coup d’envoi de la coupe du monde de football le Conseil Départemental de Seine-Saint-Denis fait le pari du détournement dans une campagne d’affichage qui vise à sensibiliser les plus jeunes aux risques des paris sportifs. En effet, l’Autorité nationale des jeux (ANJ) note que 69 % des usagers des paris en ligne ont moins de 35 ans, et 34 % entre 18 et 24 ans pour l’année 2020 (contre 25 % en 2012). Le département le plus jeune et le plus populaire de France est donc particulièrement touché par le phénomène, qui a engendré l’année dernière 1,3 milliard d’euros de pertes d’argent pour les parieurs français. Les jeunes particulièrement visés« Ce sont des entreprises sans foi ni loi, qui utilisent tous les codes des quartiers populaires, et visent donc une catégorie sociale particulièrement vulnérable au jeu et à ses dangers. Je n’accepte pas que l’on promette à ces jeunes une amélioration de leur situation et celle de leur famille par le jeu d’argent ! » s’insurge Stéphane Troussel, président (PS) du Conseil Départemental.(…)
Annexe 3 = « COUPE DU MONDE 2022 : LA SEINE-SAINT-DENIS LANCE UNE CAMPAGNE DE PRÉVENTION SUR LES PARIS SPORTIFS « ( SORTIR A PARIS, GRAZIELLA L. I9/II/2022)
Alors que la Coupe du Monde 2022 débute ce dimanche, le département de la Seine-Saint-Denis souhaite sensibiliser sur les dangers des paris sportifs, particulièrement courants dans le 93, avec une campagne de prévention. Après le joueur français kylian mappé qui avait souhaité se détacher des sponsors encourageant le pari sportif, c'est le département de la seine saint denis qui évoque ce fléau, lors d'une campagne de prévention. En effet, dans le 93, la dépendance aux paris sportifs est très répandue, notamment lorsque les joueurs sont jeunes et issus d'un milieu défavorisé, avec une volonté d'émancipation financière. Une addiction qui peut facilement mener
Lancée ce lundi 14 novembre, cette campagne de prévention anticipe les paris en ligne liés à la Coupe du Monde qui débute ce dimanche 20 novembre 2022. Le département détourne ainsi les slogans des marques de paris sportifs, dans une optique de sensibilisation. "Grosse mise, gros gain, gros respect", devient "Grosse mise, grosse perte, grosse galère" tandis que "Tout pour la daronne" est remplacé par "retour chez la daronne». La campagne vise particulièrement les moins de 26 ans, car selon l'Autorité nationale des jeux, 72% des parieurs auraient entre 18 et 35 ans, avec un tiers des 15-17 ans concernés. Pourtant, le pari sportif est très clairement indiqué comme interdit aux mineurs. Le département demande une régulation plus forte sur la question, alors qu'1,3 milliards d'euros ont été perdus par les joueurs en 2021 !
Annexe 4 = « Coupe du monde 2022 : pourquoi les paris sportifs sont dans le viseur de la Seine-Saint-Denis = À l’approche de la Coupe du monde au Qatar, la Seine-Saint-Denis a lancé une campagne de prévention sur les paris sportifs ciblant les jeunes des quartiers populaires ». (15/11/2022 ; Claire Tervé Le HuffPost))
(DÉPARTEMENT SEINE-SAINT-DENIS)
La Seine-Saint-Denis lance une campagne de prévention contre les paris sportifs à l’attention de la jeunesse ; PARIS SPORTIFS - « Grosse mise, grosse perte, grosse galère ». Ce slogan vous rappelle peut-être quelque chose, mais sonne différemment et c’est normal. À six jours du premier match dule département de la Seine-Saint-Denis a lancé lundi 14 novembre une campagne de prévention sur les paris sportifs, ciblant avant tout les jeunes des quartiers populaires Le département veut marquer les esprits en détournant les codes utilisés par les opérateurs de paris sportifs dans leurs publicités. Ainsi, sur les abribus et panneaux de campagne de Seine-Saint-Denis, « Tout pour la daronne » se transforme en « retour chez la daronne », « Grosse mise, gros gain, gros respect » en « Grosse mise, grosse perte, grosse galère ». Des histoires qui collent davantage à la réalité des parieurs compulsifs qu’aux rêves que les opérateurs souhaitent vendre dans leurs pubs. ; Cette initiative, le département la prise face à une situation inquiétante. Selon les prévisions de l’Autorité nationale des jeux (ANJ), citée par Libération, la Coupe du monde au Qatar sera l’événement sportif où les mises sur Internet seront les plus importantes. Si 72 % des parieurs ont entre 18 et 35 ans, près de la moitié a moins de 26 ans. Et l’âge continue de baisser. Selon l’ANJ, plus d’un tiers des 15-17 ans parient, alors même que cette pratique est interdite aux mineurs. Et selon une étude de Santé Publique France publiée en octobre, sur 100 parieurs sportifs, une quinzaine risque d’avoir une pratique problématique.
Le jeune de banlieue, le candidat parfait
Selon Magalie Thibault, vice-présidente du département de la Seine-Saint-Denis chargée des solidarités et de la santé, interrogée par Libération, « les parieurs sportifs ont perdu plus d’un milliard d’euros en 2021 » et selon l’Autorité nationale des Jeux, sur la totalité des 4,5 millions de joueurs en 2021, seuls 27 500 ont gagné plus de 1 000 euros.« Pour la Coupe du monde au Qatar, l’Autorité nationale des jeux a fait des prévisions sur les mises Internet pour un minimum de 530 millions d’euros, soit 70 % de plus qu’en 2018 », explique Magalie Thibault, qui ajoute : « Au final, c’est toujours le joueur qui perd et l’entreprise qui se fait de l’argent sur son dos. »Et si les opérateurs choisissent les jeunes de milieux défavorisés comme cibles, ce n’est pas un hasard. Selon une étude de l’ANJ, les jeunes sont bien plus susceptibles de devenir addict aux paris sportifs que leurs aînés. L’Autorité nationale des jeux prend pour exemple les tendances observées pendant les confinements. 16 % des joueurs de 18 à 24 ans et 14 % des joueurs de 25 à 34 ans déclarent avoir ressenti une perte de contrôle durant le deuxième confinement (contre 2 % des 50 ans et plus). Et les nouveaux joueurs se montrent plus touchés encore par ce sentiment de perte de maîtrise : un quart d’entre eux déclare avoir été dans cette situation au cours du deuxième confinement.
L’addiction aux jeux, une dépendance « catastrophique »
Selon l’Observatoire des inégalités, « près de 60 % de joueurs à risque ou pathologiques ont des revenus mensuels nets inférieurs à 1 100 euros et la quasi-totalité a, au mieux, un niveau d’études équivalent au baccalauréat ». Les joueurs aux comportements de jeu excessifs ou à risque modéré sont plutôt des hommes jeunes appartenant à des milieux sociaux modestes. ; Comble du cynisme, ce qui fait des jeunes de banlieue de si bons clients est justement leur envie de s’en sortir. « Ces jeunes sont souvent dans des conditions sociales difficiles, dans des familles qui touchent le RSA, par exemple. S’identifier aux personnages des publicités qui, en quelques clics, arrivent à gagner des milliers d’euros et s’émanciper de leur condition, ça fait rêver », résume auprès du HuffPost Armelle Achour, psychologue et présidente de l’association SOS joueur. « Mais dire dans les pubs que l’on peut devenir riche, fort, le meilleur de tous, en pariant, ce n’est pas les bons signaux que l’on envoie », avertit-elle. D’autant que nombre de ces jeunes vivent encore chez leurs parents et ne comprennent pas encore forcément la valeur de l’argent. D’autant que pour ces jeunes joueurs, il est très facile de tomber dans la dépendance aux jeux. L’adrénaline, la compétition entre copains, la socialisation par le jeu, l’émulation décuplée lors des matchs, l’enjeu personnel réel... Tout est réuni pour un cocktail menant à l’addiction. ; « C’est catastrophique d’être endetté et dépendant aux jeux pour ces jeunes. Ils évoluent dans un milieu social pauvre et ne peuvent donc pas facilement trouver de l’argent pour se ‘refaire’ », regrette Armelle Achour. Il n’est alors pas rare que certains aient recours aux délits comme le vol ou les petits trafics pour se renflouer.
Grosse perte, grosse honte, grosse dépression
L’autre aspect qui inquiète particulièrement l’association, c’est l’impact psychologique. « Nous avons beaucoup de jeunes chez qui les valeurs véhiculées dans la famille sont très ancrées, explique Armelle Achour. Chez certains, jouer de l’argent est interdit car considéré comme un péché. Malgré tout, pour une raison ou pour une autre, ils tombent dans les paris sportifs, deviennent accros et ne peuvent plus s’en sortir ». ; Se dévoile alors la dure réalité de l’addiction aux jeux : la honte, aux multiples origines, qui accable le joueur dépendant. On y trouve la honte d’aller contre les valeurs de sa famille, celle de perdre face à ses copains, celle de ne pas arriver à s’émanciper de cette addiction, d’être coincé dans sa dépendance et souvent la honte de finir par voler -parfois sa famille ou ses amis- pour pouvoir jouer encore davantage. Une pression qui, selon notre interlocutrice, peut finir par détruire psychologiquement ces jeunes.
Ce d’autant plus que, dans ce matraquage de publicités auquel on assiste, sont martelés les slogans tels que « Grosse côte, gros gain, gros respect », induisant que si le joueur perd, il n’aura pas droit au respect de ses pairs. ; Armelle Achour en a vu des jeunes dépendants. Certains dans des situations dramatiques. « La dépendance peut leur faire tout perdre : logement, travail, famille, amis, leur partenaire. L’addiction les isole, renforce leur solitude et les plonge dans la dépression. Certains en arrivent parfois à tenter de se suicider. D’autres encore n’ont même pas conscience de leur addiction et s’enfoncent encore plus ». ; Un phénomène que la Coupe du monde 2022 risque malheureusement de favoriser.
Annexe 5 = « Coupe du monde 2022. La Seine-Saint-Denis lance une campagne pour sensibiliser sur les paris »( OUEST France, I6/II/2022)
Avec la Coupe du Monde qui approche, le département de Seine-Saint-Denis a lancé lundi 14 novembre une campagne de sensibilisation sur les paris sportifs. Cette pratique peut rapidement devenir une addiction notamment pour les joueurs jeunes issus d’un milieu défavorisé. Une dépendance qui peut ensuite être associée à des délits et à un sentiment de honte.Alors que la Coupe du Monde de football va débuter dans quatre jours au Qatar, la Seine-Saint-Denis a lancé le lundi 14 novembre 2022 une vaste campagne de prévention sur les paris sportifs, rapporte Le Huffington Post . Le département a ici détourné les codes et les slogans des opérateurs de paris sportifs afin de sensibiliser les jeunes des quartiers populaires sur la réalité de cette pratique. « Grosse mise, gros gain, gros respect » a ainsi été remplacé par « Grosse mise, grosse perte, grosse galère ».La cible de cette campagne n’a pas été choisie au hasard : ce sont en majorité les plus jeunes qui parient. Selon l’ANJ (Autorité nationale des jeux), 72 % des parieurs ont entre 18 et 35 ans et la moitié d’entre eux ont moins de 26 ans. De plus, un tiers des 15-17 ans parieraient, bien que ce soit interdit aux mineurs, rappellent nos confrères. Toujours selon l’ANJ, cette population est par ailleurs celle la plus à même de devenir addict.
Un rêve d’émancipation
Parmi les jeunes, ceux issus de milieux défavorisés apparaissent les plus à risque. Dans leur marketing, les sites de paris sportifs mettent en effet régulièrement en scène le rêve de l’émancipation financière par le pari. L’addiction peut également provenir de l’adrénaline ressentie en pariant sur un match. Mais pour les joueurs pathologiques, les conséquences peuvent rapidement devenir graves. Pour se renflouer en cas de perte, certains se tourneraient par exemple vers le vol ou des petits trafics. Auprès du HuffPost, Armelle Achour, psychologue et présidente de l’association SOS joueur, a par ailleurs ajouté que certains joueurs pathologiques pouvaient vivre un sentiment de honte, car le jeu d’argent est considéré comme un péché dans certaines religions et parce que le marketing insiste sur le respect accordé aux gagnants des paris. « Au final, c’est toujours le joueur qui perd et l’entreprise qui se fait de l’argent sur son dos », a rappelé Magalie Thibault, vice-présidente du département de la Seine-Saint-Denis.
Annexe 6 = « La Seine-Saint-Denis lance une campagne de prévention « (jeu légal France , 17/II/2022)
A quelques jours du coup d’envoi de la Coupe du Monde de football 2022, le département de Seine-Saint-Denis a lancé une campagne de prévention pour mettre en garde les parieurs sportifs, en particulier les jeunes. Une campagne qui se présente sous forme d’affiches détournant les publicités des opérateurs des paris sportifs présentes dans les abribus, les centres commerciaux, et diffusées sur les réseaux sociaux.« Ce Mondial, c’est celui de tous les excès, sur les paris en ligne aussi », a expliqué Stéphane Troussel, le président du département de Seine-Saint-Denis, dans « Apolline Matin » sur RMC et RMC Story, rappelant que la Seine-Saint-Denis est le département où il y a le plus de jeunes de moins de 25 ans. Pour mémoire, cette population est la cible principale des opérateurs de paris. " Alors que la publicité ne devrait pas cibler les jeunes, parce que je rappelle que les paris en ligne sont interdits aux mineurs, on voit bien que les messages de communication visent particulièrement les jeunes. Et les jeunes des quartiers populaires, qui vont espérer pouvoir améliorer leur situation personnelle ou celle de leur famille. (...) Il y a des troubles psychologiques, de l’isolement social. Il y a un jeune joueur sur quatre qui a déjà vendu ou emprunté pour continuer de jouer. Il faut lancer l’alerte et encadrer la publicité », a-t-il ajouté. Source : RMC
Annexe 7 = « La Seine-Saint-Denis sensibilise aux dangers des jeux d'argent = "Grosse mise, grosse perte, grosse galère…" La Seine-Saint-Denis a lancé une campagne pour alerter sur les risques des jeux d'argent ».( Brut.17 novembre 2022 )
“retour chez la daronne. En 2021, les parieurs sportifs ont perdu 1,3 milliard d'euros”
Le département de Seine-Saint-Denis a lancé une campagne d'affichage qui détourne les codes des publicités des sites de paris. L'objectif est de sensibiliser aux dangers des jeux d'argent et au discours véhiculé par les marques de paris en ligne. Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, explique : “Les marques mènent des campagnes de communication et de publicité particulièrement agressives et surtout en reprenant tous les codes, tous les graphismes, tout le vocabulaire des quartiers populaires et des jeunes en particulier”. Des parieurs mettent en garde contre les dangers des paris sportifs
70% des parieurs ont moins de 35 ans
Dans le spot publicitaire de WiMax, on peut entendre : “Grosse côte, gros gain, gros respect”. Un slogan détourné par le département français, qui l’a transformé dans sa campagne de prévention en "Grosse mise, grosse perte, grosse galère". “On a voulu le détourner pour montrer le risque que ça comporte de jouer beaucoup et surtout de perdre beaucoup. 70% des parieurs ont moins de 35 ans, ils habitent en particulier les périphéries des grandes villes et parmi eux, il y a un tiers des jeunes de 15 à 17 ans qui ont déjà joué alors que le pari en ligne est interdit aux mineurs” précise Stéphane Troussel. À Saint-Denis, des Jeux olympiques pour initier les enfants au sport ; En mars 2022, l'Autorité nationale des jeux (ANJ) a interdit de diffusion le spot de publicité “Tout pour la daronne” estimant qu'il véhiculait le message selon lequel “les paris sportifs peuvent contribuer à la réussite sociale”. C'est la première fois que l’ANJ exerce son pouvoir de retrait d'une communication commerciale. Depuis la libéralisation du marché des jeux en ligne en 2010, les sites de paris se comptent par dizaines. Il existe aujourd'hui 4,5 millions de comptes et le chiffre d'affaires du secteur dépasse chaque année les 10 milliards d'euros. Certains voisins européens ont fait le choix de les interdire. C’est le cas en Italie, où ces spots publicitaires sont interdits depuis 2 ans.
Dans cet article une Vidéo avec Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis
Annexe 8 = »Le département de Seine-Saint-Denis s’inquiète des risques liés aux paris en ligne « ( le monde, Robin Richardot 22 novembre 2022)
Une campagne d’affichage a été lancée avant la Coupe du monde de football pour alerter les parieurs, notamment les plus jeunes des quartiers populaires, particulièrement visés par les publicités. Autour du « city stade » près de la gare RER de Rosny-Bois-Perrier, à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), la Coupe du monde de football, qui a débuté, dimanche 20 novembre, au Qatar, monopolise les conversations. Chacun y va de son pronostic sur le vainqueur de la compétition ou sur le meilleur buteur. Pour certains, ce ne sont que des paroles anodines. Pour d’autres, l’enjeu est bien plus important. Vêtu du survêtement du FC Barcelone, Khellyan, 18 ans, originaire de Bobigny, est un parieur.Lors de certaines périodes, il lui est arrivé de miser tous les jours sur du football, de la formule 1 ou du basket. Parfois jusqu’à 100 euros sur une équipe. Le jeune homme parie depuis qu’il a 15 ans, augmentant les mises petit à petit. Il avoue à demi-mot qu’il lui est arrivé de voler quelques sous dans le porte-monnaie de sa mère, ou qu’il a pris un abonnement en ligne à 40 euros par mois pour les services d’un « tipster » – un pronostiqueur partageant des conseils sur les côtes intéressantes à jouer, celles censées être « sûres ». « Ça m’a ruiné, reconnaît-il. C’est un piège, les paris. »
Pourtant, il compte bien s’y remettre ces prochains jours, et notamment miser beaucoup sur la France, qui commence son tournoi mardi, contre l’Australie. « T’es fou, faut tout mettre sur le Brésil. Ils ont une équipe de dingue », le coupe son ami Dianjo, même âge et même passe-temps. « Il m’est arrivé de perdre et de vouloir à tout prix me refaire dans la foulée, poursuit ce dernier. Je me retrouvais à parier à minuit sur des équipes du fin fond de la Colombie. Avec les paris en ligne, tu vois encore moins ton argent partir, ça fait peur. »« Ils jouent sur les codes »Pour alerter sur les risques représentés par les paris sportifs, notamment en ligne, le département de Seine-Saint-Denis a justement lancé, lundi 14 novembre, une campagne d’affichage détournant les publicités qui envahissent les couloirs des stations de métro ou les Abribus. Les slogans « Tout pour la daronne » ou « Grosse cote, gros gain, gros respect »du site de paris sportifs WiMax deviennent ainsi « retour chez la daronne » ou « Grosse mise, grosse perte, grosse galère ». Le département s’appuie sur des études de l’Autorité nationale des jeux (ANJ) pour préciser que les parieurs sportifs ont perdu 1,3 milliard d’euros en 2021 et qu’un quart des jeunes joueurs ont déjà vendu un objet ou emprunté pour parier.
Annexe 9 = Les jeunes de Seine-Saint-Denis, proies faciles des opérateurs de paris( France 24, 25/II/2022, Lou Roméo)
Alors que la Coupe du monde de football a débuté au Qatar, le temps est au beau fixe pour le pari sportif. L’Autorité nationale des jeux prévoit 530 millions d’euros de mises sur Internet, soit 70 % de plus qu’en 2018. Mais jouer comporte des risques, tout particulièrement en Seine-Saint-Denis, où le pari fragilise de nombreux jeunes précaires.
Dans le département le plus jeune et le plus pauvre de France métropolitaine, les publicités des opérateurs de paris sportifs fleurissent régulièrement sur les abribus et dans les stations de métro. En Seine-Saint-Denis, les joueurs sont à l’image de la population : urbains, souvent précaires, et jeunes. Ils sont 69 % à avoir moins de 35 ans, selon l’anj l'organe de régulation des jeux d'argent et de hasard créé en 2020 par l'État français. Axel est l’un d’entre eux : comme un tiers des jeunes de 15 à 17 ans, il était mineur lorsqu’il est entré pour la première fois dans un café et a demandé à quelqu’un de parier pour lui, alors que cela lui était théoriquement interdit. Aujourd’hui âgé de 22 ans, ce jeune homme qui travaille dans le bâtiment a "beaucoup joué" l’an dernier. "J’ai commencé par gagner une grosse somme en pariant sur un match : 2 000 euros", confie-t-il, depuis Montreuil (93). "Alors, je me suis dit que je pouvais compléter mon salaire en pariant."
"Je pariais 100 euros tous les jours"
Chaque jour, avant et après sa journée sur les chantiers, Axel écume Internet, se renseigne sur les matches, les cotes et les joueurs pour prévoir ses paris du lendemain. Il mise tous les jours, y pense dès le réveil, raconte-t-il. "Cela me prenait trop de temps, j'y passais mon temps libre, je pariais 100 euros tous les jours", reconnaît-il. "Pour moi, cela représente beaucoup d’argent." Pendant un an, le jeune homme saute de WiMax à BET clic, les applications de paris sportifs installées sur son téléphone portable. "Au départ, cela s’équilibrait, mais j’ai commencé à enchaîner les pertes. J’essayais de garder en tête les 2 000 euros. Je calculais pour ne pas aller trop loin. C’est pour ça que je me suis calmé. Finalement, je pense que le jeu ne m’a pratiquement rien rapporté." Échaudé, il continue toutefois de jouer, "Une fois par mois, pour le plaisir", même si, paradoxalement, il perd la majeure partie du temps. "J’aime le foot depuis tout petit, et les matches ont plus d’intensité lorsqu’on a parié. Il y a un enjeu, c’est plus trippant." Si Axel s’est arrêté à temps, un quart des jeunes joueurs finit par basculer dans une pratique problématique, à vendre des objets ou à emprunter de l’argent, selon une étude de l’ANJ.
Un espace de prévention à destination de la jeunesse
Bien consciente du problème, la Seine-Saint-Denis tente de prévenir ses jeunes des dangers du pari sportif. Le 14 novembre, le département a lancé une campagne de prévention innovante, reprenant les codes urbains utilisés par les opérateurs des paris sportifs. Le dispositif s'appuie aussi sur un espace à destination de la jeunesse. Au centre commercial Rosny 2, l’équipe du "Tête à Tête" recueille la parole des 13-25 ans et les oriente au mieux en fonction de leur profil. Depuis un an, les éducateurs alertent sur un besoin de prévention en matière de jeux d’argent. "Les jeunes ont commencé à parler de façon récurrente de paris sportifs avec leurs éducateurs", explique Evelyne Dorvillius, directrice de l'espace d'accueil. "Le pari sportif, qui n'existait pas à notre niveau il y a quatre ou cinq ans, est maintenant très courant. Les jeunes ne sont pas nécessairement dans l’addiction, mais on observe beaucoup de pratiques à risque." Il est en effet facile de basculer d’une pratique récréative à l’excès, voire à l’addiction, explique le psychiatre Marc Valleur, ancien médecin-chef de l’hôpital Marmottan (Paris 17e), spécialisé dans les addictions sans substances, comme celle induite par les jeux d’argent.
Un faux sentiment d’expertise
"Il suffit de déraper quelques semaines pour se retrouver surendetté, et beaucoup de joueurs se retrouvent très isolés, dépressifs, voire même suicidaires", indique-t-il. "D’autant que les parieurs sportifs sont souvent des impulsifs, ils jouent par amour du risque et des sensations fortes. Cette pratique coche toutes les cases du jeu addictif : il est possible d’y jouer très souvent et le jeu donne le sentiment qu’une maîtrise est possible. «Beaucoup de joueurs ont en effet une illusion de contrôle et d’expertise, qui participe à leur addiction. À l’hôpital Marmottan, les consultations pour le jeu ont repris avec intensité depuis la fin de la pandémie de Covid-19 et le retour des compétitions sportives. "Les paris sportifs sont flamboyants en ce moment, observe Marc Valleur. Bien plus que le poker ou le PMU, c’est vraiment la catégorie de jeux en pointe depuis la fin du confinement. «La Coupe du monde de football ne devrait pas arranger les choses : un tiers des Français a l’intention de parier sur les prochains matches, selon un sondage Harris Interactive pour l'ANJ. "Il est évident que les périodes de grandes compétitions sont très intenses, les opérateurs doivent espérer que l’équipe de France aille le plus loin possible dans la compétition", souligne Marc Valleur. "Et cela va toucher énormément de jeunes, spécifiquement dans les quartiers populaires."
L’élévation sociale par le jeu, un mythe exploité par la publicité
Comme Axel, beaucoup considèrent les paris sportifs comme un possible complément de salaire, voire comme une alternative à une carrière professionnelle. Un mythe alimenté par les publicités des opérateurs de paris, qui ciblent les jeunes précaires des quartiers populaires. Ils n'hésitent pas à reprendre dans leurs campagnes les codes du rap, des jeux-vidéo et de la banlieue, quitte à frôler l'illégalité. «Les publicités vendent du rêve aux jeunes," dénonce Indra Seebarun, de l’association Addictions France. "Avec l’esthétique des publicités et les offres promotionnelles, les opérateurs exploitent l’espoir des gains et font miroiter à la jeunesse la possibilité de s’élever socialement grâce aux paris, alors que c’est impossible. «Une publicité de l’application WiMax, intitulée "Tout pour la daronne", a ainsi été interdite en mars dernier par l’ANJ. L'autorité a en effet jugé que la campagne enfreignait les limites fixées par un décret de novembre 2020, qui interdit de donner une image positive du jeu ou de suggérer qu'il contribue à la réussite sociale. La mesure, inédite, reste toutefois insuffisante pour les associations, qui jugent la législation existante trop facile à contourner. Addictions France appelle ainsi à une Loi Évin du jeu, qui encadrerait les publicités pour les paris sportifs à la manière de ce qui existe pour l’alcool et le tabac. «On ne voit plus de publicité affirmant 'avec l’alcool, la fête est plus folle', expose Indra Seebarun. "Pourtant, BET Clic peut afficher : 'Et le sport se vit plus fort', comme si foot et pari étaient indissociables ! Il faut légiférer sur le jeu, comme sur toutes les pratiques addictives."
Des pertes estimées à 1,3 milliard d'euros
Le 15 novembre, Stéphane Troussel, président socialiste de la Seine-Saint-Denis, a écrit aux parlementaires pour réclamer un durcissement de la législation. "L’addiction aux paris sportifs est un problème de santé publique. En 2021, les parieurs ont perdu en France 1,3 milliard d’euros. Il est temps d’avoir une législation qui protège les gens, les plus précaires et les plus jeunes, car les risques sont considérables." Depuis l’ouverture à la concurrence des paris sportifs en 2010, de nombreux observateurs dénoncent ainsi la "loi de la jungle" qui règne dans le secteur. Beaucoup de pays européens voisins l’ont, semble-t-il, bien compris : l’Espagne n’autorise par exemple la diffusion de publicités qu’entre 1 h et 5 h du matin, tandis que l’Italie les a complètement interdites. La comparaison fait fulminer Stéphane Troussel : "Face à ces entreprises sans foi ni loi, il est temps que la France cesse d’être l’idiote utile du marché des paris en Europe", martèle-t-il, alors que le secteur a crû de 44 % entre 2020 et 2021... et que BET Clic, l'un des plus grands opérateurs de paris, est partenaire officiel de l'équipe de France de football.
Annexe I0 = » COUPE DU MONDE DE FOOTBALL 2022 = Mondial de football : la Seine-Saint-Denis combat les paris sportifs sur leur propre terrain » ( Sébastien Sabiron , France inter, 16/11/2022)
Deux campagnes de sensibilisation concernant le pari sportif. - *
À quelques jours du coup d'envoi de la coupe du monde au Qatar, le Département de la Seine-Saint-Denis lance une campagne qui détourne celles des opérateurs de paris sportifs. Elle espère sensibiliser les jeunes des quartiers populaires, particulièrement ciblés par ces entreprises. En 2021, avant le coup d'envoi de l'Euro 2020 (reporté pour cause de Covid), le géant du pari en ligne WiMax est contraint par l'Autorité Nationale des Jeux de retirer sa publicité "Tout pour la daronne". L'ANJ lui reproche de véhiculer le message "selon lequel les paris sportifs peuvent contribuer à la réussite sociale». Il faut dire que le clip emprunte des codes, un lexique et un imaginaire très urbains qui en disent long sur sa cible. "Les opérateurs de paris sportifs ont choisi sans foi ni loi de se ruer sur la banlieue", dénonce Stéphane Troussel, le président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis. À la tête du département le plus jeune de France, l'élu socialiste a décidé de contre-attaquer en détournant les campagnes des opérateurs de paris.
Plus d'un tiers des Français prévoient de miser de l'argent
La Coupe du monde 2022 devrait battre tous les records en matière de paris sportifs. Selon l'autorité Nationale des Jeux, les mises sur internet pourraient dépasser les 530 millions d'Euros, 70% de plus que pour le Mondial 2018 en Russie. Plus d'un tiers des Français prévoient de miser de l'argent et parmi eux, une très large majorité (70%) des parieurs ont moins de 35 ans. D’où l'attention particulière portée aux jeunes des quartiers populaires, qui cochent toutes les cases, selon Christelle Fiorina, directrice des marchés, de la conformité et de la protection des joueurs à l'ANJ : "Le parieur type, c'est un homme, plutôt jeune, plutôt urbain de milieu modeste, qui aime le rap, les jeux vidéo, le foot et le poker". L'autorité des jeux publie elle aussi une campagne à destination de ces joueurs, avec un clip plutôt bien senti. ; Au-delà des "fausses croyances" des joueurs intensifs, l'ANJ s'inquiète de l'accès aux paris des mineurs, une pratique totalement interdite. Selon son enquête 2021, plus d'un tiers des 15-17 ans disent avoir déjà parié. L'Autorité préconise un meilleur contrôle de l'âge des joueurs, dans les points de vente physiques, mais aussi sur internet, au moyen de l'analyse de data. De son côté, Stéphane Troussel interpelle les députés pour obtenir une "régulation plus forte", notamment de la publicité pour les paris sportifs. Le président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis suggère par ailleurs que les "offres de bienvenue" (une première mise offerte aux nouveaux joueurs) soient interdites sur les sites de paris en ligne.
Annexé 11 : « Mondial-2022 : Les Jeunes De Seine-Saint-Denis, Proies Faciles Des Opérateurs De Paris(« 25/II/2022, le globe France ( français, european, Le Monde & commentaire)
Alors que la Coupe du monde de football a débuté au Qatar, le temps est au beau fixe pour le pari sportif. L’Autorité nationale des jeux prévoit 530 millions d’euros de mises sur Internet, soit 70 % de plus qu’en 2018. Mais jouer comporte des risques, tout particulièrement en Seine-Saint-Denis, où le pari fragilise de nombreux jeunes précaires. Dans le département le plus jeune et le plus pauvre de France métropolitaine, les publicités des opérateurs de paris sportifs fleurissent régulièrement sur les abribus et dans les stations de métro. En Seine-Saint-Denis, les joueurs sont à l’image de la population : urbains, souvent précaires, et jeunes. Ils sont 69 % à avoir moins de 35 ans, selon l’Autorité nationale des jeux (ANJ), l’organe de régulation des jeux d’argent et de hasard créé en 2020 par l’État français. ; Axel est l’un d’entre eux : comme un tiers des jeunes de 15 à 17 ans, il était mineur lorsqu’il est entré pour la première fois dans un café et a demandé à quelqu’un de parier pour lui, alors que cela lui était théoriquement interdit. Aujourd’hui âgé de 22 ans, ce jeune homme qui travaille dans le bâtiment a “beaucoup joué” l’an dernier. “J’ai commencé par gagner une grosse somme en pariant sur un match : 2 000 euros”, confie-t-il, depuis Montreuil (93). “Alors, je me suis dit que je pouvais compléter mon salaire en pariant.”
“Je pariais 100 euros tous les jours”
Chaque jour, avant et après sa journée sur les chantiers, Axel écume Internet, se renseigne sur les matches, les cotes et les joueurs pour prévoir ses paris du lendemain. Il mise tous les jours, y pense dès le réveil, raconte-t-il. “Cela me prenait trop de temps, j’y passais mon temps libre, je pariais 100 euros tous les jours”, reconnaît-il. “Pour moi, cela représente beaucoup d’argent.” Pendant un an, le jeune homme saute de WiMax à BET clic, les applications de paris sportifs installées sur son téléphone portable. “Au départ, cela s’équilibrait, mais j’ai commencé à enchaîner les pertes. J’essayais de garder en tête les 2 000 euros. Je calculais pour ne pas aller trop loin. C’est pour ça que je me suis calmé. Finalement, je pense que le jeu ne m’a pratiquement rien rapporté.” Échaudé, il continue toutefois de jouer, “Une fois par mois, pour le plaisir”, même si, paradoxalement, il perd la majeure partie du temps. “J’aime le foot depuis tout petit, et les matches ont plus d’intensité lorsqu’on a parié. Il y a un enjeu, c’est plus trippant.” Si Axel s’est arrêté à temps, un quart des jeunes joueurs finit par basculer dans une pratique problématique, à vendre des objets ou à emprunter de l’argent, selon une étude de l’ANJ.
Un espace de prévention à destination de la jeunesse
Bien consciente du problème, la Seine-Saint-Denis tente de prévenir ses jeunes des dangers du pari sportif. Le 14 novembre, le département a lancé une campagne de prévention innovante, reprenant les codes urbains utilisés par les opérateurs des paris sportifs. Le dispositif s’appuie aussi sur un espace à destination de la jeunesse. Au centre commercial Rosny 2, l’équipe du “Tête à Tête” recueille la parole des 13-25 ans et les oriente au mieux en fonction de leur profil.
Depuis un an, les éducateurs alertent sur un besoin de prévention en matière de jeux d’argent. “Les jeunes ont commencé à parler de façon récurrente de paris sportifs avec leurs éducateurs”, explique Evelyne Dorvillius, directrice de l’espace d’accueil. “Le pari sportif, qui n’existait pas à notre niveau il y a quatre ou cinq ans, est maintenant très courant. Les jeunes ne sont pas nécessairement dans l’addiction, mais on observe beaucoup de pratiques à risque.” Il est en effet facile de basculer d’une pratique récréative à l’excès, voire à l’addiction, explique le psychiatre Marc Valleur, ancien médecin-chef de l’hôpital Marmottan (Paris 17e), spécialisé dans les addictions sans substances, comme celle induite par les jeux d’argent.
Un faux sentiment d’expertise
“Il suffit de déraper quelques semaines pour se retrouver surendetté, et beaucoup de joueurs se retrouvent très isolés, dépressifs, voire même suicidaires”, indique-t-il. “D’autant que les parieurs sportifs sont souvent des impulsifs, ils jouent par amour du risque et des sensations fortes. Cette pratique coche toutes les cases du jeu addictif : il est possible d’y jouer très souvent et le jeu donne le sentiment qu’une maîtrise est possible.” Beaucoup de joueurs ont en effet une illusion de contrôle et d’expertise, qui participe à leur addiction. À l’hôpital Marmottan, les consultations pour le jeu ont repris avec intensité depuis la fin de la pandémie de Covid-19 et le retour des compétitions sportives. “Les paris sportifs sont flamboyants en ce moment, observe Marc Valleur. Bien plus que le poker ou le PMU, c’est vraiment la catégorie de jeux en pointe depuis la fin du confinement. La Coupe du monde de football ne devrait pas arranger les choses : un tiers des Français a l’intention de parier sur les prochains matches, selon un sondage Harris Interactive pour l’ANJ. “Il est évident que les périodes de grandes compétitions sont très intenses, les opérateurs doivent espérer que l’équipe de France aille le plus loin possible dans la compétition”, souligne Marc Valleur. “Et cela va toucher énormément de jeunes, spécifiquement dans les quartiers populaires.”
L’élévation sociale par le jeu, un mythe exploité par la publicité
Comme Axel, beaucoup considèrent les paris sportifs comme un possible complément de salaire, voire comme une alternative à une carrière professionnelle. Un mythe alimenté par les publicités des opérateurs de paris, qui ciblent les jeunes précaires des quartiers populaires. Ils n’hésitent pas à reprendre dans leurs campagnes les codes du rap, des jeux-vidéo et de la banlieue, quitte à frôler l’illégalité. Les publicités vendent du rêve aux jeunes,” dénonce Indra Seebarun, de l’association Addictions France. “Avec l’esthétique des publicités et les offres promotionnelles, les opérateurs exploitent l’espoir des gains et font miroiter à la jeunesse la possibilité de s’élever socialement grâce aux paris, alors que c’est impossible. «Une publicité de l’application WiMax, intitulée “Tout pour la daronne”, a ainsi été interdite en mars dernier par l’ANJ. L’autorité a en effet jugé que la campagne enfreignait les limites fixées par un décret de novembre 2020, qui interdit de donner une image positive du jeu ou de suggérer qu’il contribue à la réussite sociale. La mesure, inédite, reste toutefois insuffisante pour les associations, qui jugent la législation existante trop facile à contourner. Addictions France appelle ainsi à une Loi Évin du jeu, qui encadrerait les publicités pour les paris sportifs à la manière de ce qui existe pour l’alcool et le tabac. ; “On ne voit plus de publicité affirmant ‘avec l’alcool, la fête est plus folle’, expose Indra Seebarun. “Pourtant, BET Clic peut afficher : ‘Et le sport se vit plus fort’, comme si foot et pari étaient indissociables ! Il faut légiférer sur le jeu, comme sur toutes les pratiques addictives.”
Des pertes estimées à 1,3 milliard d’euros
Le 15 novembre, Stéphane Troussel, président socialiste de la Seine-Saint-Denis, a écrit aux parlementaires pour réclamer un durcissement de la législation. “L’addiction aux paris sportifs est un problème de santé publique. En 2021, les parieurs ont perdu en France 1,3 milliard d’euros. Il est temps d’avoir une législation qui protège les gens, les plus précaires et les plus jeunes, car les risques sont considérables.” ; Depuis l’ouverture à la concurrence des paris sportifs en 2010, de nombreux observateurs dénoncent ainsi la “loi de la jungle” qui règne dans le secteur. Beaucoup de pays européens voisins l’ont, semble-t-il, bien compris : l’Espagne n’autorise par exemple la diffusion de publicités qu’entre 1 h et 5 h du matin, tandis que l’Italie les a complètement interdites. ; La comparaison fait fulminer Stéphane Troussel : “Face à ces entreprises sans foi ni loi, il est temps que la France cesse d’être l’idiote utile du marché des paris en Europe”, martèle-t-il, alors que le secteur a crû de 44 % entre 2020 et 2021… et que BET Clic, l’un des plus grands opérateurs de paris, est partenaire officiel de l’équipe de France de football.
Annexe 12 =Paris sportifs : la Seine-Saint-Denis veut mettre la jeunesse à l’abri de l’addiction par Charles Delouche-Bertolasi
(14 novembre 2022 libération ( extraits))
A une semaine du lancement de la Coupe du monde au Qatar, la Seine-Saint-Denis lance une campagne de prévention principalement à destination de la jeunesse. Magalie Thibault, vice-présidente du département, détaille les enjeux de cette opération.
Si 72 % des parieurs ont entre 18 et 35 ans, près de la moitié a 26 ans. Et l’âge continue de baisser. (Département Seine-Saint-Denis)
Oubliez le «Mettre la daronne à l’abri» ou encore le «Grosse cote, gros gains, gros respect». Pas non plus de fameux «Bascule dans le game». A quelques jours du premier match de la Coupe du monde de football au Qatar et d’un déluge de paris sportifs à venir, le département de la Seine-Saint-Denis a lancé lundi une campagne de prévention. L’objectif : détourner la rhétorique et le vocabulaire chéris par les opérateurs de paris sportifs et leurs publicités destinées massivement à la jeunesse des quartiers populaires, selon le département. Sur les réseaux sociaux et bientôt sur les abribus du département, ce sont désormais «retour chez la daronne» ou encore «Grosse mise, grosse perte, grosse galère» qui s’affichent sur les panneaux de la campagne. Car la situation est inquiétante. Selon les prévisions de l’Autorité nationale des jeux (ANJ), la Coupe du monde au Qatar sera l’événement sportif où les mises sur Internet seront les plus importantes. Si 72 % des parieurs ont entre 18 et 35 ans, près de la moitié a 26 ans. Et l’âge continue de baisser. Selon l’ANJ, plus d’un tiers des 15-17 ans parient, alors même que cette pratique (..)
Annexe 13 : Paris sportifs : les autorités tentent de mettre la pression sur les bookmakers pour la Coupe du Monde(Barbara Krief, L’obs , I5/II/2022)
Pour lutter contre l’addiction aux paris sportifs, l’Autorité nationale des Jeux (ANJ) a fait signer plusieurs chartes aux bookmakers français à l’approche de la Coupe du Monde de Football. Suffisant ?Deux semaines avant le coup d’envoi de la Coupe du Monde de Football au Qatar, le 7 novembre, l’Autorité nationale des Jeux (ANJ) a fait signer quatre chartes aux sites de paris sportifs autorisés en France mais aussi aux chaînes de télévision et stations de radio qui diffuseront les matchs. Le but ? « désintensifier » la pression publicitaire exercée par ces bookmakers pendant l’Euro de Football 2021, selon les termes de l’ANJ, qui se réjouit. Isabelle Falque-Pierrotin, sa présidente, précise ainsi à « l’Obs » :« C’était bien notre objectif quand nous avons publié nos recommandations en février 2022 : mobiliser l’écosystème. En signant ces chartes, tous les acteurs prennent leur responsabilité. »« J’avais les mains moites, qui tremblaient » : les paris sportifs en ligne, un jeu dangereux ; En France, 6 % des adeptes de jeux d’argent et de hasard ont des pratiques problématiques, selon une enquête de l’Observatoire des Jeux en 2019. Ces chartes seront-elles suffisantes pour lutter contre ce problème de santé publique en pleine compétition mondiale de football, sport le plus parié sur ces plateformes ? Les signatures apposées aujourd’hui n’engagent pas légalement les sites de paris sportifs qui, déjà, ne respectent pas toujours la loi en matière de réclames. En effet, un décret de 2019 interdit la publicité mensongère, par exemple faire croire qu’il est possible de s’enrichir en pariant. Une avancée indispensable même si trop timide
Annexe 14 =Qatar 2022 : une campagne de prévention contre les dangers des paris sportifs en Seine-Saint-Denis = La Seine-Saint-Denis lance une campagne de sensibilisation lundi 14 novembre 2022 alertant des dangers du pari sportif adressée aux jeunes, cibles des sites de paris en ligne. ( Émilie Salabelle, actu seine saint Denis 14/II/2022)
« retour chez la daronne », « grosse mise, grosse perte, grosse galère »… Les jeux de paris sont dans le collimateur de la Seine-Saint-Denis. Le département et son président Stéphane Troussel lancent lundi 14 novembre 2022 une campagne de prévention pour prémunir les jeunes des risques liés aux paris sportifs, à l’approche de la coupe du monde au Qatar qui commencera dimanche 20 novembre 2022.Un territoire particulièrement visé par les sites de paris en ligne ; Alors que les parieurs ont perdu 1,3 milliards d’euros en 2021, selon une étude de l’Autorité Nationale des Jeux, la Seine-Saint-Denis serait un territoire particulièrement visé par les campagnes de publicité des sites de paris en ligne, dénonce le département. Les sites de paris en ligne « n’hésitent plus à aller chercher leurs clients sur les réseaux sociaux, avec les codes, le langage, les références culturelles de leur cible, les adolescents et les hommes, entre 15 et 30 ans, issus des quartiers populaires », note le département. Une campagne de prévention sur les réseaux sociaux ; « Un jeune sur quatre a déjà vendu un objet ou emprunté pour parier », alerte l’un des visuels. Pour mettre en garde la jeunesse séquano-dionysienne, le département dit vouloir miser sur les mêmes armes que les communications du business sportif. Les affiches arborant le hashtag #NosParisLeursProfits ont été déployées physiquement dans les abribus et virtuellement sur les réseaux sociaux. « Je demande également une régulation plus forte, alors que la France est particulièrement laxiste », dénonce Stéphane Troussel dans un tweet.
Annexe 15 : Évolution du nombre de décès par surdose depuis 1985
Surdoses mortelles par usage de stupéfiants et médicaments opiacés en France, 1985-2015
Constat
- Le nombre de décès par surdose de produits stupéfiants est en forte hausse en 2016 chez les individus de 15 à 49 ans après une période de stabilité entre 2013 et 2015, précédée d’une hausse en 2013.
Après le pic atteint au milieu des années 1990, le nombre de décès par surdoses avait rapidement reflué sous l’effet, entre autre, du développement des traitements de substitution aux opiacés et d’une désaffection pour l’héroïne. Le changement de la nomenclature utilisée pour indiquer les causes de décès sur les certificats de décès survenu en 2000 rend difficile la lecture des évolutions au tout début de la nouvelle décennie. La hausse constatée à partir de 2004 a été très nette chez les individus de 15 à 49 ans, groupe d'âge associé aux usagers actifs de drogues, jusqu’en 2008: le nombre de décès recensés était de 204 en 2003 et a atteint 298 en 2008 (soit une augmentation de près de 50%). Puis en 2009 et 2010, le nombre de décès par surdose dans cette tranche d’âge s’est stabilisé, avant de chuté nettement en 2011 et 2012. Parmi les décès par surdose chez les 15-49 ans, on compte 15 % de femmes en 2016.
- On trouve aussi parmi les décès par surdoses issus du Cépidc une part non négligeable de personnes de plus de 50 ans, ce qui ne correspond pas au profil habituel des usagers de drogues. Si on constate bien une tendance au vieillissement des usagers d’opiacés vus dans les centres de soins, la proportion d’entre eux ayant dépassé cinquante ans reste encore relativement faible. Une partie des décès par surdose d’opiacés ne survient pas chez des usagers de drogues et correspond à des décès accidentels ou dans un contexte de soins palliatifs.
- Les évolutions du nombre de surdoses des personnes de moins de 50 ans paraissent fortement liées à la disponibilité et à la pureté de l’héroïne. On observe en effet des évolutions similaires du nombre global de surdoses, des quantités d’héroïne saisie (reflet de la disponibilité du produit) et des teneurs en héroïne dans les saisies entre 2000 et 2016.
- La baisse des décès par surdose observée en 2011 pourrait aussi être liée à des changements dans le codage des causes de décès. En effet, cette baisse est liée à la diminution des décès codés F19 « Troubles mentaux et du comportement liés à l’utilisation de drogues multiples et troubles liés à l’utilisation d’autres substances psychoactives »; concomitante à l’arrêt de l’utilisation des codes F correspondant à des intoxications aiguës en cause initiale du décès, codes remplacés par les codes en lien avec une intoxication accidentelle ou auto-infligée par des substances (notamment X41, X42, X61, X62, Y11, Y12).
- Les données issues des certificats de décès renseignent assez mal les produits en cause. Des données d’une autre source (DRAMES, voire Remarques méthodologiques ci-dessous) exclusivement basée sur des résultats d’analyse toxicologique font apparaître que les opioïdes sont en cause dans plus de trois quarts des cas depuis 2010. Les médicaments de substitution aux opioïdes (MSO) sont les principales substances impliquées dans les décès par surdoses devant l’héroïne (respectivement 45 % et 25 % des décès en 2017). La hausse de la part des décès liés à l’héroïne entre 2012 et 2015 (respectivement 15 % et 30 % des décès) est à considérer en parallèle avec l’augmentation de la teneur moyenne mesurée dans les échantillons d’héroïne saisis par la police et la gendarmerie (de 7 % en 2012 à 16 % en 2015). Les décès liés aux opioïdes licites (hors MSO, principalement la morphine, le tramadol et la pholcodine) sont stables (13 %) en 2017. L’implication de la cocaïne (qu’il s’agisse de chlorhydrate ou de la forme basée) a augmenté, passant de 9 % à 26 % des décès entre 2013 et 2017 et leur nombre dépasse pour la première fois celui des décès par héroïne en 2017. À partir de 2011, des signalements de décès impliquant le cannabis (ne sont retenus que les décès où une pathologie cardio-vasculaire est connue ou révélée à l’autopsie) apparaissent, en lien avec la sensibilisation des experts toxicologues à la toxicité cardiovasculaire du cannabis (infarctus, accident vasculaire cérébral). Les premiers cas de décès en lien avec les NPS sont signalés en 2013, leur nombre (environ une dizaine) est stable depuis 2015.
- Remarques méthodologiques : Les données du graphique ci-dessus reposent sur les certificats de décès collectés et analysés par le Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDC, INSERM). Les informations figurant sur les certificats de décès ont été codées suivant la nomenclature de la Classification Internationale des Maladies 9e version (CIM 9) jusqu’en 1999, puis de la 10ème classification (CIM 10) depuis 2000. Depuis cette date, les décès pris en compte pour établir le graphique ci-dessus sont ceux correspondant aux codes CIM10 F11-F12, F14-F16 et F19 (troubles du comportement liées à la consommation des différents produits stupéfiants) ainsi qu’aux codes X42 (décès accidentels liés aux stupéfiants), X62 (suicides par usage de stupéfiants) et Y12 (décès par usage de stupéfiants, contexte inconnu). Il s'agit des causes dites initiales, c'est-à-dire ayant directement provoqué les décès. Cette liste de codes est conforme aux recommandations européennes qui visent à l’établissement de statistiques comparables pour les pays de l’Union européenne. Les codes CIM 9 utilisés auparavant correspondaient également aux recommandations européennes.
- Ces chiffres souffrent de certaines limites. Certains certificats de décès peuvent tout d’abord ne pas mentionner la présence de stupéfiants, volontairement dans certains cas ou involontairement si l’utilisation de stupéfiants n’est pas connue. Certains décès par surdose peuvent également être classés en « cause inconnue ou mal connue », notamment en cas de procédure judiciaire, certains instituts médico-légaux (IML) n’établissent pas de certificats de décès à l’issue des investigations. Ainsi en 2016, seuls 4 IML sur 30 interrogés (la France compte 32 IML sur son territoire) déclaraient rédiger systématiquement un second certificat de décès. Les décès par surdose d’opiacés ne correspondent pas uniquement à des surdoses de stupéfiants chez des usagers de drogues, mais aussi aux décès par surdose de morphine par suicide. L’information concernant la réalisation ou non d’une autopsie est précisée depuis 2013 (cette notion figurant dans la partie médicale du certificat de décès). Le pourcentage de décès certifiés électroniquement progresse depuis sa mise en place en 2006 mais reste faible: 12 % en 2017. De plus ces données de mortalité ont un délai de mise à disposition de 2 ans. Un nouveau certificat de décès, ainsi qu’un volet médical complémentaire à ce certificat sont entrés en vigueur en janvier 2018. Le volet complémentaire est destiné à renseigner les causes du décès lorsqu’elles sont connues plusieurs jours après le décès, comme dans le cas des décès par surdose ayant donné lieu à des investigations médico-légales.
- L’ANSM et le CEIP-A de Grenoble a de son côté mis en place dans le cadre du système DRAMES (Décès en Relation avec l'Abus de Médicaments Et de Substances) un recueil de données basé sur les informations fournies par les laboratoires d'analyses toxicologiques et les instituts médico-légaux (IML) à la demande des autorités judiciaires dans le cadre d’une recherche des causes de la mort. Les limites du système DRAMES tiennent pour l’instant à une couverture non exhaustive et un nombre croissant de laboratoires et IML participant, ce qui rend difficile les comparaisons d’une année sur l’autre du nombre de décès signalés (31 experts toxicologues participant en 2010 et 51 experts en 2017). Cette enquête a dénombré plus de décès liés à l’abus de substances en 2012 que les données du Cépidc, soulignant à quel point ces dernières sous estiment leur nombre.
- Bibliographie
Boulat T., Brisacier A.-C., Palle C. (2017) Identification des obstacles à la surveillance et à la connaissance des décès par surdose en France. Saint-Denis, OFDT, 40 p.
https://www.ofdt.fr/publications/collections/rapports/rapports-d-etudes/rapports-detudes-ofdt-parus-en-2017/identification-des-obstacles-la-surveillance-et-la-connaissance-des-deces-par-surdose-en-france/
Brisacier A.-C., Palle C., Mallaret M., Décès directement liés aux drogues. Évaluation de leur nombre en France et évolutions récentes. Tendances, OFDT, 2019, n° 133, 8 p.
https://www.ofdt.fr/publications/collections/periodiques/lettre-tendances/deces-directement-lies-aux-drogues-tendances-133-juillet-2019/
Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (Cépi-DC - INSERM). Registre national des causes de décès.
http://www.cepidc.inserm.fr/
CépiDC-Inserm, Santé publique France (2018) Enquête sur les activités et pratiques des instituts médico-légaux en France en 2016, en vue de l'amélioration des connaissances des données sur la mortalité. In: Suicide. Enjeux éthiques de la prévention, singularités du suicide à l'adolescence. Observatoire national du suicide, DREES (Dir.), p. 197-201.
http://drees.solidarites-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/la-drees/observatoire-national-du-suicide-ons/suicide-enjeux-ethiques-prevention-singularites-suicide-adolescence
CEIP-A Grenoble, DRAMES (Décès en relation avec l'abus de médicaments et de substances). Principaux résultats de l'enquête 2017. Saint-Denis, ANSM, 2019, 2 p.
https://www.ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/6d3b20150fdf3c980805abf5a27e2f02.pdf
Deborde T., Brisacier A.-C. (2016) Les décès par surdose en France. État des lieux et comparaisons européennes. Saint-Denis, OFDT, 130 p.
/publications/collections/etudes-et-recherches/2016/deces-par-surdose-en-france/
Janssen E. (2009) Les décès par surdose de drogues en France. Une présentation critique. Revue d'Epidémiologie et de Santé Publique, Vol. 57, n° 2, p. 126-129.
Janssen E., Palle C. (2010) Les surdoses mortelles par usage de substances psychoactives en France. Tendances, OFDT, n° 70, 4 p.
https://www.ofdt.fr/publications/collections/periodiques/lettre-tendances/surdoses-mortelles-par-usage-de-substances-psychoactives-en-france-tendances-70-mai-2010/.
Annexe 16 = le dispositif joueurs Info Service du ministère de la santé qui offre : une aide pour les joueurs et l’entourage, des informations, des forum de discussion, un annuaire des 3 000 structures spécialisées dans la prise en charge de l'addiction au jeu. ; un numéro de téléphone anonyme , accessible 7 jours/7 de 8 h à 2 h du matin ; un site internet qui propose des réponses aux questions des joueurs et de leur entourage, des conseils pratiques et juridiques
- joueurs info service : 09 74 75 13 13 (appel anonyme non surtaxé, 7j/7 de 8h à 2h). Site internet : https://www.joueurs-info-service.fr Twitter : @joueursInfo
- autres services mis en œuvre par la Direction de l'aide et de la diffusion aux publics de Santé publique France (https://www.santepubliquefrance.fr/) =
- Drogues info service : 0 800 23 13 13 (appel anonyme et gratuit, 7j/7 de 8h à 2h). Site Internet : https://www.drogues-info-service.fr/ Twitter : @DroguesInfo
- Alcool info service : 0 980 980 930 (appel anonyme non surtaxé, 7j/7 de 8h à 2h). Site Internet : https://www.alcool-info-service.fr Twitter : @Alcoolinfo
- Écoute Cannabis : 0 980 980 940 (8h-2h tous les jours, appel non surtaxé).
annexe 17 = Addiction aux jeux« Parier, c’est pas rien » : campagne de prévention contre les risques liés aux paris sportifs(26 octobre 2022 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre))
À quelques semaines du lancement de la coupe du monde de football, Santé publique France lance une campagne de prévention sur les risques liés aux paris sportifs. L'objectif est de réduire les usages excessifs et nocifs chez certains parieurs et d’améliorer la connaissance des risques, notamment auprès des jeunes. Santé publique France lance pour la première fois une campagne de prévention sur les risques liés aux paris sportifs. Intitulée « Parier, c’est pas rien », cette campagne a pour objectif de diminuer le nombre de parieurs qui se mettent en danger à cause d'un usage excessif et d’améliorer la connaissance des risques liés aux paris sportifs, notamment auprès des jeunes. En effet, 72 % des parieurs ont entre 18 et 35 ans (près de 50 % entre 18 et 25 ans) d'après les enquêtes Baromètre santé de Santé publique France de 2014 et 2019. ; Les paris sportifs sont particulièrement addictifs et peuvent avoir des conséquences graves sur la santé, la situation sociale et financière des joueurs et de leur entourage. Les impacts liés à une pratique problématique sont réels : surendettement, problèmes familiaux, isolement social, troubles anxieux et suicide dans les cas les plus graves. La campagne « Parier, c’est pas rien », diffusée du 17 octobre au 22 novembre 2022 sensibilise les joueurs et leur entourage aux risques liés à une pratique problématique et oriente vers le dispositif d’écoute et d’aide à distance joueurs info service.
Présentation de la campagne
- La campagne « Parier, c'est pas rien : les risques des paris sportifs » a pour but de défaire les idées reçues sur les paris sportifs à travers une « émission débat » diffusée dans une série de vidéos et de témoignages audio dans laquelle Mohamed Bouhafsi, journaliste et chroniqueur, et Laurent Karila, addictologue, interrogés par le comédien Fred Testot, décryptent les mécanismes des paris sportifs et leurs risques. Plusieurs thématiques sont abordées au cours de l'émission-débat : poids des opérateurs de jeux et leurs techniques marketing, caractère addictif des paris sportifs, ainsi que les mécanismes et les conséquences de l’addiction.12 vidéos sont disponibles sur la chaîne You tube de joueurs Info Service.
- Toutes les informations sur le jeu problématique ou pathologique et ses conséquences, les aides en cas d'addiction... sont disponibles sur le site dédié joueurs info service de Santé publique France.
- À savoir : En France, les paris sportifs constituent la 2e forme de jeu la plus pratiquée en 2019, derrière les jeux de loterie. Ils sont d'ailleurs la seule forme de jeu d’argent qui a progressé entre 2014 et 2019 dans la population adulte (+ 37%). Les montants misés par les joueurs ont été multipliés par 2,8 en 5 ans. Le risque de jeu excessif est 5 à 6 fois plus élevé pour les parieurs sportifs que pour les joueurs de loterie. Sur 100 parieurs sportifs, une quinzaine risque de basculer dans une pratique problématique.
- joueurs Info Service : une aide personnalisée pour les joueurs et l’entourage
- Le dispositif d'aide à distance joueurs-Info-Service s'adresse au grand public et particulièrement aux personnes en difficulté avec leur pratique de jeux ainsi qu'à leur entourage. Il propose une aide et une écoute personnalisées, des informations spécialisées, des espaces d’échange (forum de discussion ou un chat collectif) et d'entraide ainsi qu'un annuaire des structures compétentes dans la prise en charge de l'addiction au jeu.
Ce dispositif comprend :
- un numéro de téléphone, le 09 74 75 13 13, accessible 7 jours/7 de 8 h à 2 h du matin, anonyme et non surtaxée, pour être mis en relation avec des écoutants et obtenir des conseils ;
- le site internet joueurs-info-service.fr, qui propose des réponses aux questions que se posent les joueurs et leur entourage, des conseils pratiques et juridiques, et oriente les internautes vers des professionnels à l’aide d’un annuaire de 3 000 structures spécialisées en addictologie.
- À savoir : En 2021, parmi les 3 635 demandes d’aide et d’information traitées par joueurs info service, 65% provenaient des usagers, 32% de l’entourage, 3% des professionnels et du grand public. 47% de ces sollicitations concernaient les paris sportifs. Les thématiques les plus souvent évoquées étaient les difficultés à arrêter (34%), les difficultés financières (26%), le mal être de l’usager (24%).
Pour en savoir plus =
- Risques associés aux paris sportifs : pour la première fois Santé publique France lance une campagne de prévention
Santé publique France
- Parier c'est pas rien - Vidéos de la campagne
Santé publique France
- joueurs Info Service
Santé publique France
- Prévenir les risques liés aux paris sportifs
Première ministre
- Les addictions comportementales
Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam)
Annexe 18 : Défonce sur ordonnance dans le 18e(20 minutes, 13/05/04 à 00h00 )
Les dealers de Subutex creusent un peu plus le trou de la Sécu. Ce médicament, destiné à calmer le manque des héroïnomanes, se transforme en effet en puissant psychotrope s’il est associé à l’alcool ou pilé puis injecté par voie intraveineuse. Une drogue, donc, disponible sur simple ordonnance et remboursée à 100 % par la Sécurité sociale. La chose n’a pas échappé à certains dealers, qui multiplient les visites chez des médecins et pharmaciens différents. Ils revendent ensuite les cachets... sans se cacher. Pour stopper ces dérives, le ministère de la Santé envisagerait d’instituer bientôt le principe « un patient, un médecin, un pharmacien ». Dans le cas où les dealers ne s’adresseraient plus à leur praticien habituel, le remboursement par la Sécu pourrait leur être refusé.
Dans le 18e, « deux ou trois » toxicomanes sont en effet arrêtés chaque semaine par le commissariat local. « Château Rouge », « la rue Poulet » et le « 44, boulevard Barbès » sont ainsi des lieux de prise presque immanquables, à en croire les policiers. Mais les dealers ne font pas de vieux os au commissariat. « Parfois, il n’y a même pas de garde à vue, car on sait qu’il n’y aura pas de suites judiciaires », confie l’un d’entre eux. « Et puis, on a d’autres chats à fouetter », poursuit-il, faisant allusion aux « vraies drogues ».
Le trafic de Subutex par ordonnance semble en tout cas bien se porter. A tel point que « le marché noir s’est effondré » dans la capitale, constate, inquiet, Jean-Jacques des Moutis, président du conseil régional des pharmaciens. Vendu sous le manteau, le prix du médicament y serait cinq fois inférieur à celui pratiqué en province. Pas forcément victimes, certains médecins se seraient « spécialisés » dans la délivrance de Subutex et multiplieraient les consultations. « Il y en a même un qui distribue les ordonnances dans la salle d’attente, sans ausculter les patients », s’indigne une pharmacienne du 18e.
« Ces médecins sont connus de tous les toxicomanes à Paris, ajoute Pierre Leyrit, de la coordination Toxicomanie 18. La caisse régionale d’assurance-maladie et l’ordre des médecins devraient faire leur travail ! », depuis un an, la Cram a d’ailleurs engagé des poursuites envers des praticiens. Certains de leurs confrères leur trouvent néanmoins des excuses. « Tout le monde n’accepte pas cette clientèle agitée », confesse, un peu gêné, un médecin. « Il y a donc un effet d’entonnoir vers ces professionnels. » La diffusion massive du Subutex, initiée en France dès 1995, a également ses avocats. « Cela permet aux toxicomanes qui veulent s’en sortir de reprendre une vie normale », rappelle Jean-Jacques des Moutis. « Ils n’ont plus besoin d’aller dans la rue chercher leur drogue. » Guillaume Frouin