Dans la foulée du succès des machines à sous, au casino de Calais le black jack et la roulette anglaise se jouent désormais sur des consoles.
L’interdiction de jeux, une démarche avant tout volontaire
L’interdiction de jeux ne concerne pas que les casinos même si cette décision légale leur est souvent associée. Si vous êtes interdit de jeux, vous ne pourrez plus accéder sous votre identité aux sites de jeux en ligne, ni aux jeux de la FDJ ou du PMU si ceux-ci requièrent un compte de joueur.
Si l’interdiction de jeux peut être prononcée par la justice suite au recours d’un tiers (par exemple, un conjoint), elle est plus souvent appliquée à la demande du joueur qui se sait en situation d’addiction.
Dans les casinos, des membres du personnel sont formés par l’Autorité Nationale des Jeux pour orienter les joueurs compulsifs, et les aider à s’en sortir. L’interdiction est appliquée pour trois ans et elle est reconduite tacitement. C’est-à-dire qu’elle n’est levée qu’à la demande écrite de la personne concernée.
En aucun cas ce n’est le casino qui prononce l’interdiction de jeux. En revanche, l’établissement se réserve le droit d’exclure les personnes au comportement inapproprié, sous le nom ANPR, comme « à ne plus recevoir. »
Mais comme le dit Jack Ary Hamo : « C’est une mesure qu’on ne prend qu’en dernière extrémité. On essaie toujours de discuter avant… Et ça ne s’applique qu’ici, les clients peuvent très bien se rendre dans un autre casino, même un Partouche. »
Roulette anglaise et black jack réinventés
Dépassé depuis longtemps, le cliché des joueurs en smoking, aux tempes argentées, regardant tourner la roulette anglaise d’un air impénétrable. « On n’interdit plus les baskets, du moment qu’elles sont propres et que la tenue est correcte. Et on a beaucoup de jeunes dans notre clientèle. »
Les tables immenses ont fait place à des machines à sous, 75 à Calais, et les jeux mythiques – roulette anglaise et black jack -se déclinent désormais en version électronique, sans intervention d’un employé de jeu (on ne dit plus croupier de nos jours). Sur ces consoles, jusqu’à 13 joueurs peuvent tenter leur chance à la roulette – qui tourne dans un caisson vitré – et 7 peuvent s’adonner au black jack.
Pour les puristes, deux employés de jeux arrivent chaque soir à 19 h 30 pour animer une table de black jack et une autre d’ultimate poker.« Et j’ai vu des jeunes venir à la table de black jack, se réjouit Jack Ary Hamo, ça leur semblait inaccessible au début, mais une fois habitués à la version électronique, ils se sont lancés ! »
N’est pas Rain Man qui veut
Dans la mythologie du casino, entretenue par Hollywood, il y a cette image du joueur de black jack capable de deviner les cartes restantes dans le sabot – par déduction de celles déjà sorties –, pour ajuster sa mise en conséquence. « En théorie, on ne pourrait pas prouver que c’est de la triche, parce que ça relèverait de la stratégie du joueur, explique Jack Ary Hamo, mais il y a eu peut-être quatre ou cinq personnes en France capables de faire ça. Et encore, quand on utilisait des sabots manuels… Avec les sabots électroniques d’aujourd’hui les cartes sont mélangées en permanence, sachant qu’il y a six jeux de cartes dans le sabot, et que la partie s’arrête avant d’entamer le dernier jeu. »
(source : nordlittoral.fr)