Dix-sept jours après la tentative de braquage, le syndicat Cgt du groupe Barrière sollicite la direction pour renforcer la sécurité.
Un homme de 24 ans a tenté le lundi 1er mai 2023 de braquer le casino d’enghien-les-Bains (Val-d’Oise) avec une fausse ceinture d’explosifs.
Deux jours après les faits, le tribunal le condamne à 6 mois de prison ferme pour tentative d’extorsion avec violence, menace ou contrainte.
Le casino réclame aujourd’hui 166 000 euros de dédommagement, le tribunal devrait rendre son jugement d’ici mars 2024.
Du côté des syndicats, la colère monte. La Cgt du groupe Barrière a convoqué la direction le lendemain de l’incident. Découlent de cette réunion, de nombreuses interrogations des 550 salariés et syndiqués de la Cgt.
La goutte de trop
« Nous avons demandé lors de cette réunion extraordinaire et exceptionnelle, la mise en place d’un nouveau plan d’action de sécurité ».
Michael Da Costa, délégué syndical de la Cgt Barrière, pose sur la table un manque de sécurité.
« Tout a été mal géré, l’évacuation n’a pas été faite dans les règles lors de l’incident. Aujourd’hui nous contestons les mesures actuelles insuffisantes pour faire face à ce type d’événement. »
Pour ce syndicaliste, les effectifs de sécurité doivent être renforcés. Il réclame aussi l’installation de nouveaux portiques ou encore une formation avancée du personnel de sécurité.
Réaction sans action
À l’issue de cette réunion, la réponse de la direction s’est résumée à l’attente d’une prise de décision qu’elle ne souhaite pas divulguer pour le moment. Une enquête portant sur la sécurité interne au sein de l’établissement est en cours.
« Nous attendons l’entretien avec la police chargée de l’enquête, mais nous ne souhaitons pas diffuser d’informations tant qu’elle n’est pas aboutie. Si besoin, nous prendrons les dispositions nécessaires pour l’établissement ».
Jean-Charles Pitt, directeur du casino.
Il explique qu’aucune autre demande ne sera traitée pour le moment.
« La direction a dévoilé aucune mesure prochaine et ne semble rien faire pour ses employés », regrette amèrement Michael Da Costa.
La Cgt mise tout sur l’expertise
« Nous allons faire une expertise sur les risques psychosociaux que subissent les employés. Pour cela, une voix extérieure viendra appuyer notre enquête que nous mettons en place actuellement », décrit le délégué syndical Cgt qui souhaite démontrer à la direction que l’incident du 1er mai et l’augmentation des agressions des employés, ont de nombreuses conséquences psychologiques pour le personnel du casino. C’est donc dans l’attente de la clôture de l’enquête et de la décision de la direction du casino, que la Cgt de Barrière poursuit ses efforts.
(source actu.fr/Maëva LOUIS-ALEXANDRE)