En un mois, cinq casinos de différents départements déplorent des portes et des vitres fracturées et surtout des bandits manchots attaqués au pied-de-biche pour un butin financier minime mais provoquant d'importants dégâts matériels estimés à plusieurs milliers d'euros.
Dernière attaque connue, mardi 14 mars, à Casteljaloux (Lot-et-Garonne) où au moins deux individus se sont introduits par effraction dans le casino de cette commune pour dérober une hypothétique somme d'argent contenue dans six appareils. Les malfrats ont fait chou blanc puisque les caissettes étaient vides.
Cette attaque intervient à la suite de quatre autres toujours dans des établissements de jeux?: Gruissan (Aude), Barbotan (Gers), Argelès-Gazost (Hautes-Pyrénées) et alvignac (Lot). Des établissements de taille moyenne dans des bourgs reculés, loin des grandes villes. "Nous avons renforcé nos consignes de sécurité conformément aux prescriptions des autorités qui invitent tous les professionnels d'établissements de jeux à redoubler de prudence", affirme ce responsable de casino indépendant.
Les machines à sous ne contiennent plus d'argent"
À Barbotan-les-Thermes (Gers), dans la nuit du 23 au 24 février, les malfaiteurs, sans doute dérangés par le système de sécurité, ont dû écourter leur intrusion. "Ils ont mis la main sur un butin minime en cassant quelques machines à sous" commente l'un des responsables du Circus casino Barbotan appartenant à un groupe belge.
Car contrairement aux idées reçues, les machines à sous ne contiennent plus d'argent. Fini le temps des jetons et des pièces qui tombent en cascade dans les réceptacles en métal. "Aujourd'hui, tout fonctionne avec des tickets. Le client introduit ses billets dans la machine et lorsqu'il gagne, un ticket s'extrait de l'appareil pour qu'il puisse l'échanger auprès d'une caisse, 'le cashio', comme on dit dans le jargon, où le personnel lui remet la somme gagnée", explique ce professionnel des jeux. Par ailleurs, les machines à sous sont vidées tous les soirs pour davantage de sécurité.
C'est le même scénario qui s'est produit au casino d'Argelès-Gazost (65) dans la nuit du 20 au 21 février. Dégradations, intrusions et système de sécurité qui précipite le départ des malfaiteurs. "C'est le premier cambriolage que nous subissons en 30 ans d'existence !", réagit un responsable qui déplore surtout la casse matérielle. "Les systèmes de sécurité varient d'un établissement à un autre, mais ils restent très fiables en général", assure un directeur.
Au cours de cette vague de cambriolages, un coffre-fort a été vidé dans l'un de ces établissements. Selon nos informations, une même équipe très bien organisée et spécialisée dans les cambriolages serait à l'œuvre. Les gendarmes de la section de recherches d'Occitanie sont chargés des investigations.
(source : ladepeche.fr/Frédéric Abela)