Réglementation des jeux oblige, c’est sous étroite surveillance que le célèbre établissement antibois renouvelle son parc de 150 machines à sous. Une démarche qui répond à un besoin de compétitivité.
Vingt nouvelles machines à sous en janvier dernier, cinq hier et d’ici quelques jours quatre nouveaux postes de roulette électronique. Voici les nouvelles recrues du casino Joa La Siesta d’antibes.
Pourquoi?
Si à quelques mois du lancement de la saison estivale, le casino antibois soigne son offre de jeux, c’est clairement pour être plus compétitif. "L’idée c’est de proposer de la nouveauté pour être plus attractif et se démarquer", explique Alain Pistolesi, le directeur du casino.
Ce qui détermine la longévité de ces boîtes à chance? "C’est leur attractivité. Si on voit qu’un modèle est moins plébiscité par notre clientèle, que nous tenons à chouchouter, et qu’on ne peut pas le faire évoluer, on le retire de la salle et on le remplace. Notre politique étant assez dynamique, proposer de la nouveauté reste chez Joa un axe fort."
Comment?
Réglementation des jeux oblige, ce renouvellement se fait toujours sous haute surveillance et en le déclarant au préalable à la police des jeux. Car pour changer ou même simplement déplacer une machine, il faut montrer patte blanche. "En France, les jeux sont interdits sauf dans les casinos, rappelle le directeur. Nous sommes donc très contrôlés. Et s’il faut remplacer une machine ou procéder à une maintenance, cela se fait selon un protocole très strict, par des agents qui dépendent directement de l’État. Ce sont des techniciens agréés par le ministère de l’Intérieur qui viennent installer les nouveaux appareils et les raccorder au système informatique."
Quant aux machines à sous qui ne font plus l’affaire, certaines sont stockées en réserve, ce qui s’avère utile en cas de panne. Le groupe Joa procède aussi parfois à des échanges entre ses différents établissements. Une manière de trouver une seconde vie, mais la plupart du temps les machines sont détruites, toujours sous le contrôle de l’officier, puis envoyées à la ferraille…
Les nouvelles machines à sous?
Alors à quoi ressemblent les nouvelles venues de la salle des machines à sous du casino de la Siesta? Comme toutes les autres, ce sont des appareils automatiques de jeux de hasard.
Elles fonctionnent comme un bandit manchot avec ses rouleaux mécaniques. Sauf que la manivelle, c’est dépassé depuis belle lurette et que les rouleaux sont désormais des vidéos.
"Les machines qu’on actionne avec un bras ont leur public – et leurs jackpots – et nous tenons à en maintenir quelques exemplaires, reconnaît le directeur de la Siesta. Mais depuis une dizaine d’années, les machines fonctionnent en appuyant sur des boutons avec des rouleaux vidéos, son et lumière synchronisés. Elles combinent nouvelles technologies et interactivité et se situent à la frontière du jeu vidéo. Ce qui fait leur succès, c’est qu’elles misent sur la convivialité avec de nombreux bonus et animations qui se déclenchent à n’importe quel moment."
Les fabricants de machines à sous ne sont d’ailleurs pas à court d’idée, ils surfent sur les modes. "Les machines que nous venons d’installer par exemple sont sur une thématique asiatique qui est très tendance, ajoute le directeur. Nous avons aussi en ce moment des machines dédiées à l’univers de Game of Thrones qui ont beaucoup de succès, notamment auprès des jeunes joueurs."
Combien coûtent-elles? "Cela dépend de la technologie mise en place sur la machine, mais ça tourne en moyenne autour de 25.000 euros", confie le directeur. Et si on peut penser qu’elles seront vite rentabilisées, la loi française impose tout de même aux casinos de jeux un taux de redistribution (la part qui revient aux joueurs). "Il est fixé par l’État et il doit être de 85% au minimum pour les casinos. Chez Joa, il avoisine les 92%."
Jackpots à venir?
Reste maintenant à savoir si ces nouvelles machines à sous de la Siesta ramèneront le jackpot à leurs utilisateurs. "Le casino et les employés n’ont évidemment aucun moyen de savoir quand la machine va payer", rappelle le directeur.
Autrement dit, le hasard reste le hasard. Mais dernièrement, la chance semble quand même s’être installée du côté de la Siesta. "Nous avons ici en moyenne 50 jackpots par jour à partir de 500 euros et depuis dix jours beaucoup ont payé plus de 10.000 euros." Dernier en date, mardi, où un heureux gagnant a remporté 41.687 euros. La veille, un autre avait décroché un jackpot de 29.600 euros. Juste quelques jours après l’incroyable chanceux qui a raflé près de 85.626 euros dans la même soirée en décrochant pas moins de trois jackpots…
La délégation de service public renouvelée pour 20 ans
En novembre dernier, le casino Joa La Siesta d’antibes a obtenu le renouvellement de la délégation de service public pour une durée de 20 ans. De quoi envisager sereinement de nouveaux projets pour préparer la continuité de son histoire sur le site de la Brague entamée il y a 63 ans.
"Nous avons à cœur de respecter notre vocation et de continuer à divertir les gens en toute sécurité. La délégation de la DSP nous permet d’envisager aujourd’hui l’avenir et de concrétiser de nouveaux projets, confie le directeur Alain Pistolesi. Nous allons notamment créer un grand bar des sports. Cela est notamment en adéquation avec l’activité de jeux en ligne du groupe Joa. Mais par ce projet nous souhaitons aussi emmener une vie nocturne en hiver qui fait peut-être défaut aujourd’hui au casino de La Siesta. L’ensemble du casino sera également refait. Sans fermeture puisque nous allons œuvrer zone par zone."
(source : nicematin.com/Julie Baudin)