En trois décennies, le groupe liégeois ardent (Circus) a créé un véritable empire dans le secteur des jeux de hasard. Des casinos de Spa et Namur à ceux de Davos et Crans-Montana, le groupe étend aujourd’hui son influence sur trois continents, en passant par la discrète île de Malte.
Le Carré, fin des eighties. Emmanuel Mewissen, diplômé en dentisterie et habile joueur de snooker, rencontre Jean-Marie Léonard, propriétaire de cafés. Douze ans les séparent, mais le goût des affaires les lie. « Je possédais des envies d’entreprendre et des qualités de leadership », confie avec nostalgie Emmanuel Mewissen, aujourd’hui CEO du groupe ardent. « On s’est rapprochés naturellement. J’ai apporté mon énergie et ma créativité, et lui, la structure administrative et la maîtrise du monde financier. »
Les deux hommes fondent Circus, la première salle de jeux de hasard à Liège, le 19 décembre 1992. La recette prend. Rapidement, d’autres complexes ouvrent. Bientôt rejoint par la famille Bosquin, opérant dans les bingos et flippers de bistrots, Circus prend du terrain dans la cité des princes Evêques.
De dentiste à as du digital
Le dentiste reconverti en businessman et son compère souhaitent diversifier l’entreprise. Ils franchissent le pas en 1998 avec Immo Circus Wallonie, leur première filiale immobilière. « Un entrepreneur sage doit garder un coffre-fort », éclaircit Emmanuel Mewissen. « Développer l’immobilier permet d’avoir quelque chose à mettre dans la balance vis-à-vis des banques lors des périodes compliquées. »
En 2003, les deux fondateurs mettent le grappin sur leur premier casino, celui de Spa. Ils investissent celui de Namur l’année suivante. Aujourd’hui, le groupe compte, en plus de ces deux casinos, 33 salles de jeux en Belgique, huit établissements en France et des participations majoritaires dans les casinos de Davos et de Crans-Montana, en Suisse.
(source : lesoir.be/Nicolas Gobiet)