Deux groupes français, Partouche et tranchant, ainsi que la société Kursaal Bern sont candidats pour un établissement dans l’agglomération lausannoise.
Le quartier du Flon au cœur de Lausanne? Celui de Malley, où l’on construit des tours, côté Prilly? La zone industrielle et commerciale Les Marais à Romanel-sur-Lausanne? Le Conseil fédéral a le choix, pour implanter un deuxième grand casino vaudois. Ouverture des portes le 1er janvier 2025.
Les trois demandes publiées vendredi fourmillent de chiffres. Les autorités communales seront consultées par Berne, mais d’ici à la fin de 2023, c’est le Conseil fédéral qui décide, sans recours possible. Les sept Sages vont ainsi octroyer une deuxième concession de grand casino sur sol vaudois – le bassin du Casino de Montreux, de Lavaux au Chablais, est exclu — comme annoncé en avril 2022. Exploité par le groupe Barrière depuis 2001, ce dernier demande le renouvellement de sa concession. Sur le plan fiscal, rappelons que l’impôt fédéral perçu sur les grands casinos est exclusivement affecté à l’AVS.
Romanel enthousiaste
Le projet de Romanel-sur-Lausanne dévoilé en octobre dernier par la Commune et la société Kursaal Bern suscite toujours l’enthousiasme de la syndique Claudia Perrin: «Nous soutenons pleinement ce projet, dit-elle. Il fera rayonner la commune et la région, amènera des emplois et des synergies avec les commerces, permettra d’accélérer le développement des transports publics et profitera aux sociétés locales aussi, grâce aux dons d’utilité publique.»
À Lausanne, c’est le contraire. La Municipalité a été approchée avant l’annonce du Conseil fédéral. Une implantation au centre-ville, visant «la clientèle jeune et nocturne», ne séduisait pas le syndic Grégoire Junod: «Nous doutons que le cocktail jeunesse, petit budget et jeux d’argent soit un réel atout pour Lausanne et l’image que nous voulons promouvoir», affirmait-il en attendant de voir un projet concret. Et aujourd’hui? «Nous allons étudier cette demande et je serais surpris que la Municipalité change de position», répond-il au sujet du projet Partouche.
Du neuf à Prilly
Enfin que pense Prilly du projet tranchant jusqu’ici inconnu? Le syndic Alain Gillièron explique que les membres de la Municipalité doivent observer un silence médiatique général, jusqu’à l’élection complémentaire du 12 mars. Le vice-syndic Maurizio Matin déclare pourtant: «Le projet peut être intéressant pour la commune en termes d’image et il est adéquat du point de vue des transports publics. Nous nous sommes demandé si cela n’allait pas prétériter les personnes les plus fragiles.» La municipale des Affaires sociales, Anne Bourquin Büchi, complète: «Sur le suivi des joueurs compulsifs, les garanties de la société sont extrêmement sérieuses.»
(source : 24heures.ch/Jérôme Cachin)