Le 13 octobre 2007, le casino Barrière ouvrait sur l'île du Ramier, à toulouse. C'est au fil du temps, devenu l'un des plus importants casinos de France.
Quand on passe à proximité, en empruntant le périphérique, c’est comme s’il avait toujours été là. Pourtant, le casino Barrière, sur l’île du Ramier, à toulouse, n’a ouvert ses portes qu’en octobre 2007. Et fête donc cette année ses quinze ans d’implantation dans la Ville rose.
Un anniversaire années folles
Samedi 15 octobre, le casino Barrière fête ses quinze ans sur le thème des années folles, avec des animations dès 9 heures. Au programme : roue de la chance, loto ou encore initiation au charleston.
A ne pas manquer, la projection du film The Kid, de Charlie Chaplin, accompagné en direct par l'orchestre Mozart toulouse, à 20h30.
Plus d'informations sur le site du casino Barrière toulouse.
Sur le site d’une ancienne école
La décision d’installer un casino à toulouse remonte elle a près de 20 ans. C’est lors d’un conseil municipal qui s’est tenu le 8 novembre 2002 que sa création a été évoquée. Philippe Douste-Blazy était alors maire de la ville. Très vite, l’île du Ramier est sélectionnée comme futur lieu de l’emplacement de l’édifice.
Le casino verra en effet le jour sur les ruines de l’école nationale supérieure des ingénieurs en arts chimiques et technologiques (Ensiacet), détruite par l’explosion d’AZF en 2001. La municipalité décide de mettre en place une délégation de service public pour les travaux et pour l’exploitation du futur casino.
Dix entreprises candidatent
Dix entreprises candidatent. En mai 2005, Jean-Luc Moudenc qui a pris la suite de Philippe Douste-Blazy à la mairie de toulouse, explique en conseil municipal le choix de confier au groupe Lucien Barrière les destinées du futur casino toulousain. En mettant en avant notamment « la facture plus classique et épurée » du projet de bâtiment « dont la réalisation sera certainement de nature à satisfaire une majorité de Toulousains ».
L’offre financière du groupe Barrière, et notamment le montant de la redevance domaniale (un pourcentage sur les recettes des jeux, restos et bars), est aussi jugée la plus intéressante par le conseil municipal.
Des opposants au projet
L’arrivée du casino ne va pourtant pas faire que des heureux. L’opposition municipale est vent debout contre le projet, s’inquiète des problèmes d’addiction aux jeux qu’il pourrait susciter, d’autant que le futur bâtiment est situé à proximité d’Empalot, « à proximité d’une population en difficultés sociales et économiques ».
Une association « Casino à toulouse? non merci! » se créée et une pétition contre le projet récolte plusieurs centaines de signatures.
Un bâtiment de plus de 14 000 m²
Malgré cela, les travaux débutent en 2005. Les architectes du projet ont imaginé un bâtiment construit sur pilotis, tout en verre et sur trois niveaux pour une surface de plus de 14 000 m², avec une salle de spectacles de 1200 places et plusieurs restaurants et bars. A l’époque, le groupe Barrière table sur un montant de travaux à près de 56 millions d’euros.
"Pour un casino, c'était un bâtiment résolument moderne à l'époque. On était habitué à des casinos petits avec des espaces bien distincts. Là, les architectes ont pensé un bâtiment très ouvert : quel que soit l'endroit où on se trouve, on peut voir ou apercevoir ce qui se passe ailleurs."
Eric Darago
Directeur du casino Barrière de toulouse
Un casino provisoire à la Cépière
Pendant la durée des travaux, un casino provisoire est installé à l’hippodrome de la Cépière, la loi imposant que les machines à sous soient utilisées pendant un an avant leur installation définitive.
Première destination touristique du département
Le 13 octobre 2007, le casino ouvre ses portes sur l’île du Ramier. Quinze ans plus tard, le succès est au rendez-vous. « C’est une belle réussite commerciale, estime Eric Darago. Depuis quatre ans, nous sommes le 3e casino de France et on est sans doute l’un des établissements qui propose le plus de spectacles, avec plus de 150 dates par an. »
L’établissement est considéré comme la première destination touristique de Haute-Garonne et accueille un million de visiteurs par an. 250 salariés y travaillent aujourd’hui.
(source : actu.fr/Lucie Fraisse)