En début de semaine, le casino Joa de Saint-Brevin-les-Pins a procédé à un "mix" : un réagencement complet de sa salle de jeu avec l'arrivée de nouvelles machines à sous.
La prouesse est passée (presque) inaperçue. Mardi 26 avril 2022, les joueurs habitués à pousser la porte du casino Joa de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), sur le boulevard de l’Océan, ont trouvé une salle de jeu totalement chamboulée. Les deux soirs précédents, cette dernière a fermé à 23 h pour que les employés, mais aussi des techniciens extérieurs, s’affairent durant la nuit.
« On a profité de l’arrivée de nouvelles machines pour repenser totalement l’espace de jeu, redéfinir les zones, amener de la luminosité. On a bougé 98 % des postes de jeu ».
Guillaume Despringre, directeur de l’établissement
Dans la profession, c’est ce qu’on appelle le « mix« . En temps normal, les casinos effectuent ce réagencement deux à trois fois l’an, idéalement avant et après la saison estivale. Mais avec la pandémie et l’apparition des contraintes sanitaires, cela fait plus de deux ans que rien n’avait bougé. « Là, on a voulu créer une vraie rupture avec le Covid. Il faut que le client ait l’impression d’entrer dans une nouvelle salle. Ces changements, ça représente des semaines de travail, d’analyse, d’arbitrage », glisse Guillaume Despringre.
Une mécanique bien huilée
L’organisation est au cordeau. Les jours précédents, il a fallu passer le marteau-piqueur chargé de creuser les tranchées pour passer les câbles à une heure précise (9h30) pour ne pas trop perturber la clientèle de l’hôtel et du spa…
Concrètement, deux nouvelles machines à sous viennent d’être installées à Saint-Brevin et huit autres ont vu leur jeu être changé. En parallèle, six ou sept appareils ont été détruits, le tout selon un protocole précis.
La règlementation est en effet draconienne. Pour changer ou même simplement déplacer une machine, il faut montrer patte blanche.
« Quinze jours avant, on envoie une déclaration à la police des jeux et au ministère de l’Intérieur ».
La police des jeux veille au grain
Des techniciens agréés par le ministère viennent installer les nouveaux appareils, les raccorder au système informatique.
Pour les machines qui doivent être détruites, la carte mère est retirée, renvoyée au fabricant. Les relevés des compteurs sont effectués, sous l’œil attentif d’un officier de police judiciaire qui récupère la plaque, le numéro de série de l’appareil. Celui-ci est ensuite détruit sur place par une benne, toujours sous le contrôle de l’officier, puis envoyé à la ferraille…
Le taux de redistribution (la part qui revient aux joueurs) est fixé par l’État : il doit être de 85 % au minimum pour les casinos. Chez Joa, il avoisine 92 %. « Le casino et les employés n’ont aucun moyen de savoir quand la machine va payer », rappelle Guillaume Despringre.
Pour fêter ce réagencement, le casino Joa propose des cadeaux, surprises, tombola jusqu’à ce dimanche 1er mai 2022.
(source : actu.fr/Simon Mauviel)