Footballeurs, stars de la téléréalité, personnages de jeux vidéo ou encore influenceurs ne pourront plus prêter leur image aux casinos en ligne et autres salles de machines à sous britanniques.
Le Royaume-Uni va bannir à partir du 1er octobre l’imagerie de stars populaires auprès des jeunes des publicités pour les jeux d’argent ou de hasard, dans un pays où l’addiction aux paris est considérée comme un problème de santé publique.
«Tous les sportifs bien connus des moins de 18 ans»
Les réclames ne pourront plus être «très attrayantes pour les enfants ou les jeunes, en particulier en reflétant ou en s’associant à» leur culture, a expliqué mardi dans un communiqué la Commission des pratiques publicitaires (CAP), l’un des deux organes britanniques de régulation du secteur. Un «changement radical» car cette formulation «interdit tout contenu – images, thèmes et personnages – ayant un fort attrait pour les moins de 18 ans, peu importe la façon dont ils sont vus par les adultes», fait valoir la CAP dans son communiqué.
Les footballeurs de haut niveau mais aussi «tous les sportifs bien connus des moins de 18 ans», les stars de la téléréalité, les personnages de jeux vidéo ou les influenceurs populaires chez cette tranche d’âge sur les réseaux sociaux ne pourront plus prêter leur image aux publicitaires. Ces règles n’auront pas à s’appliquer «dans les médias où les moins de 18 ans peuvent (...) être entièrement exclus de l’audience d’une annonce», précise le régulateur dans un guide d’application de la nouvelle réglementation.
Un véritable fléau qui touche de nombreux Britanniques
La CAP avait lancé en octobre 2020 une consultation sur l’impact de la publicité pour les jeux d’argent et de hasard sur les enfants, les jeunes et les adultes vulnérables, après la publication d’un rapport qui avait conclu à la nécessité de changements réglementaires pour continuer à protéger ces populations.
La plupart des jeux d’argent et de hasard sont interdits au Royaume-Uni pour les moins de 18 ans. Mais environ 0,5% des adultes du pays sont considérés comme «joueurs à problèmes», soit environ 430’000 personnes. Les mois de confinement pendant la pandémie de covid-19 n’ont fait qu’aggraver la situation pour de nombreux Britanniques cloîtrés chez eux.
Ces dernières années, toute une série de mesures ont déjà été prises pour lutter contre ce fléau, de l’interdiction d’utiliser une carte de crédit pour parier, aux messages d’avertissement à la télé, en passant par la limite des paris dans les machines à sous ou le relèvement à 18 ans de l’âge pour parier à la loterie nationale. Une révision des règles sectorielles a été reportée plusieurs fois au grand dam des associations de lutte contre l’addiction.
(lematin.ch/AFP)