A moins de 20 minutes de Perpignan, par la RN 114 (sortie n° 14), le casino-jeux de Collioure, haut-perché sur la colline qui accueille déjà la zone d'activités Cap Dourrats - et sa fameuse discothèque "Indigo", la plus grande en plein air de toute la Septimanie - s'apprête à ouvrir les portes de sa vaste salle de machines à sous.
.. C'est pour demain, dimanche 1er août 2004, à partir de 10 heures. Le site, adossé à "l'Indigo", fonctionnera tous les jours, de 10 h à 4 h du matin.
Quatre-vingts bandits manchots flambant neufs (1) y ont été installés : 28 vidéo-pokers et 52 rouleaux. Le tout remarquablement posé dans un décor où chaque détail a été pesé, manucuré... Lumières, moquettes, "climat" ambiant, etc, tant le visuel que le sonore vous transportent d'entrée quelque part aux "States", du côté de Las Vegas.
La répartition de ces 80 machines à sous se fait ainsi : 4 machines à 10 centimes d'euros ; 26 machines à 20 centimes d'euros ; 32 machines à 50 centimes d'€ ; 11 machines à 1 € ; 5 machines à 2 € ; et 2 machines à 5 €.
Trois progressifs (les initiés s'y reconnaîtront) sont en place.
Propriété du Groupe Tahoe / Malhortigue - qui possède les casinos de Font-Romeu, du Cap d'Agde, de Megève... - dirigé par un Colliourenc de souche et de coeur, Christophe Claude, héritier d'une grande lignée locale unanimement appréciée (les mareyeurs Cortade), le casino-jeux de Collioure est également, désormais, un formidable atout dans l'économie locale : « C'est "LE" casino de la côte Vermeille, fait justement remarquer Christophe Claude, à l'origine du projet depuis les débuts, c'est-à-dire depuis maintenant plus de 10 ans. C'est "LE" seul casino de toute la côte, de Collioure à Cadaquès. Le casino depuis son ouverture, au début de l'été 2003, était déja fortement impliqué dans le tissu social et économique de Collioure puisque la société du "Casino de Collioure", SACECPAS, qui emploie 85 personnes, est le partenaire principal du tournoi de tennis de la Ville de Collioure, de même que nous aidons la vie culturelle locale à de nombreux niveaux. Ce sera le cas cet été encore avec "Molière à Collioure". Le casino, et encore plus maintenant avec la mise en place des machines à sous, va permettre à la Ville de Collioure de se doter de moyens supplémentaires pour développer ou entreprendre des axes, des actions, pour lesquels elle n'avait pas les moyens ».
Christophe Claude, qui a donc porté fort et haut l'implantation d'un casino sur le territoire de la commune de Collioure, regrette-t-il le déplacement de l'établissement de jeux sur les hauteurs ? « C'est vrai que le projet initial était prévu en centre-ville, en lieu et place de l'actuelle "Pinta" et de l'hôtel "Princes de Catalogne". C'est vrai qu'en tant que Colliourenc, je déplore que le projet n'ait pas pu voir le jour en centre-ville mais en tant qu'exploitant, il faut reconnaître que le site actuel retenu est formidable. En bordure d'une route nationale très fréquentée, avec une sortie directe sur le casino !, à 5 minutes d'Argelès et à un quart d'heure environ de l'agglomération perpignanaise... C'est l'idéal, non ? ».
Avec son parc de 80 bandits manchots, le casino de Collioure est le deuxième des neuf établissements de jeux du département des Pyrénées-Orientales, à égalité avec le casino du Boulou (Groupe Moliflor Loisirs), qui abrite également 80 machines à sous, derrière le casino de Canet-en-Roussillon (Groupe Moliflor Loisirs) et ses 160 machines à sous.
Précisons dans la foulée que le casino de Collioure sera le deuxième en France à mettre en place un contrôle d'identité aux entrées de la salle des machines à sous et ce, pour empêcher tout joueur interdit de jeux, ou qui s'est volontairement fait interdire de jeu, d'accéder aux machines à sous.
Car jusqu'ici, il faut bien l'admettre, c'est le flou artistique le plus complet qui règne à l'entrée des salles de machines à sous des casinos français, voire une sacrée dose d'hypocrisie puisque les "interdits de jeux" ne sont jamais contrôlés ! Au casino de Collioure, ce ne sera pas le cas... et cela se fera, d'abord, dans l'intérêt des joueurs qui, ne l'oublions pas, dans 80 % des cas sont les auteurs directs et volontaires de ce genre d'interdiction.
(source : midilibre.com/Luc MALEPEYRE)