La faillite de l’établissement avait entraîné dans sa chute la commune de 2000 habitants. La réouverture se fera au plus tard le 28 janvier.
Le casino de campione d’Italia va bientôt rouvrir ses portes après trois ans de fermeture pour cause de faillite. Cette annonce suscite l’espoir des habitants de cette petite enclave italienne au bord du lac de Lugano, dont l’économie tout entière reposait sur l’exploitation de l’établissement. D’abord prévue pour la Saint-Sylvestre, la réouverture a été repoussée, pour cause de Covid-19, au plus tard le 28 janvier, peut-on lire sur le site de «20 minuti».
La fermeture de ce «monstre» architectural avait fait les gros titres car l’ensemble de la commune de campione, propriétaire des lieux, dépendait de l’exploitation de son casino qui employait près de 500 personnes. La Municipalité s’est retrouvée sans argent et n’avait pas pu assurer des services de base, comme ceux de la voirie, à sa population.
Nouvelle stratégie
Une décision de la Cour d’appel de Milan avait fait renaître l’espoir au printemps 2019. La justice avait alors annulé la prononciation de faillite décrétée par un tribunal de Côme à la suite d’un recours de la commune de campione.
En juin dernier, le Tribunal de Côme n’est pas revenu en arrière sur cette décision et a donné son feu vert à la réouverture de l’établissement emblématique. Le tribunal a en effet admis une demande de réouverture et un plan d’exploitation du casino.
La nouvelle stratégie de gestion se veut radicalement différente de celle menée par le passé, notamment en réduisant le nombre d’employés à environ 170. L’histoire de campione et de son casino dure depuis plusieurs décennies. La maison de jeu avait été ouverte, dans un premier temps, au début du XXe siècle, puis relancée en 1933 à l’initiative de Benito Mussolini.
En 2007, l’ancien bâtiment avait été remplacé par une gigantesque construction en marbre jaune de 13 étages signée par Mario Botta. Devisé à 90 millions d’euros, le nouveau casino, qui passait pour être «le plus grand d’Europe», avait fini par en coûter le double et avait lentement entamé son déclin accéléré par la concurrence des casinos de Lugano et de Mendrisio, et par la hausse du franc par rapport à l’euro.
(source : 20min.ch)