Malgré une reprise progressive de leur activité, les casinos de Loire-Atlantique et de Vendée n'ont toujours pas retrouvé leurs niveaux de fréquentations habituels.
Depuis leur réouverture le 19 mai dernier, les choses n'ont pas été simples pour les neuf casinos de Loire-Atlantique et de Vendée : entre le couvre-feu, l'instauration de jauges les premières semaines, et la mise en place du pass sanitaire cet été. Et si les clients sont bien revenus dans ces établissements au fil des mois, ils sont moins nombreux.
"Il y a un avant et un après, et on n'est toujours pas sorti de cette crise sanitaire, même si on reste optimiste", souligne Alexandre Demangel, responsable de la communication du casino de Pornichet. En moyenne, les casinos estiment que les entrées ont baissé de 10 à 20% par rapport à l'avant Covid, et cela a été pire au moment de l'instauration du pass sanitaire. "On a pris une deuxième claque, le jour du pass sanitaire on a eu une baisse de pratiquement 50% de la fréquentation et donc des engagements de jeux", poursuit le directeur du casino de Saint-Brevin, Bruno Tola.
Même constat au casino des Pins des Sables d'Olonne. "Jusqu'au pass sanitaire on voyait les clients revenir petit à petit, et il y a eu une vrai rupture ensuite. Dès la fin juillet, on avait entre moins 50 et moins 60% de fréquentation", explique le directeur Jean-Michel Launay.
On a senti que les gens avaient besoin de se faire plaisir - Alexandre Demangel du casino de Pornichet
Une bonne nouvelle cependant, si les clients sont moins nombreux, ils ont tendance à dépenser un peu plus. "Souvent ils restaient un peu plus longtemps que d'habitude pour passer la soirée, dîner au restaurant puis aller sur les machines ou jouer au poker par exemple, détaille Alexandre Demangel. On a senti que les gens avaient besoin de se faire plaisir, revivre et redécouvrir ce lieu où ils avaient leurs habitudes."
En effet, ce sont avant tout les habitués qui sont venus retrouver leur machine à sous ou leur table de poker fétiche. Et pour s'adapter aux normes de distanciation, nombreux sont les casinos qui ont dû retirer quelques machines ou limiter le nombre de places aux tables de jeux, comme à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. "On a aussi mordu sur l'espace animation, explique le directeur, Pascal Le Flohic. On a été obligé de supprimer nos soirées dansantes qu'on a remplacées par des concerts. Forcément, on a perdu sur tous les tableaux!"
On a perdu sur tous les tableaux - Pascal Le Flohic, directeur du casino de Saint-Gilles-Croix-de-Vie
Le tout, pour une durée encore indéterminée. Avec les mesures sanitaires qui évoluent régulièrement, difficile d'avoir une vision claire de l'avenir confie Bruno Tola, le directeur du casino de Saint-Brevin. "C'est peut-être ce qui sera le plus complexe. Quand pourra-t-on investir autant et redéployer autant pour que cela regénère des flux?", s'interroge-t-il.
(source : francebleu.fr/Leila Mechaouri)