Face à la complexité de la mise en œuvre logistique du pass sanitaire, le gouvernement a annoncé qu’il y aurait une période de rodage d’une semaine environ pour les professionnels.
Il y aura une « période de rodage » d’environ « une semaine » afin d' »accompagner les professionnels » dans la mise en place du pass sanitaire, a fait savoir mardi le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Adopté lundi soir en conseil des ministres, le « projet de loi relatif à l’adaptation de nos outils de gestion de la crise sanitaire » doit maintenant être débattu à l’Assemblée puis au Sénat, cette semaine.
Dès le 21 juillet, le pass sanitaire devra être utilisé pour accéder à tous les lieux de loisirs et de culture rassemblant plus de 50 personnes. Cela concerne les parcs à thèmes, zoos, les établissements sportifs clos et couverts, les bowlings, les salles de jeux, de cinémas, les théâtres, les musées et les monuments, détaille le gouvernement sur le site de Bercy. A la même date, le seuil de 1000 personnes est abaissé à 50 personnes dans tous les lieux organisant des événements, où le pass sanitaire est déjà appliqué depuis le 30 juin. C’est le cas notamment des lieux de spectacles, des stades, des salons et foires, des festivals et des grands casinos.
Dans un deuxième temps, début août, le pass sanitaire sera étendu aux cafés, restaurants, centres commerciaux, hôpitaux, maisons de retraite, établissements médico-sociaux, voyages en avions, trains et cars pour les trajets de longue distance.
Les salariés des établissements accueillant du public ont jusqu’au 30 août pour se faire totalement vacciner.
Le pass sanitaire devient obligatoire pour accéder à ces différents lieux, à partir de 12 ans. Pour les 12-17, il s’appliquera à partir du 30 août.
« Les aides continueront à s’appliquer »
En cas de manquement à l’obligation de contrôle du pass sanitaire, les amendes pourront aller jusqu’à 1500 euros pour une personne physique, et 7500 euros pour une personne morale, a annoncé lundi soir Gabriel Attal. Des montants revus à la baisse par rapport au projet initial. « A la troisième réitération, cela passe à un délit qui peut aller jusqu’à un an de prison et 9?000 euros d’amende pour une personne physique, ainsi qu’à un an et 45?000 euros pour une personne morale », a précisé le porte-parole du gouvernement.
Les professionnels des cafés, bars et restaurants sont prêts à assumer une « obligation de moyens », en permettant à leurs clients de scanner à partir du mois d’août leur pass sanitaire à l’entrée de leurs établissements, mais non de « contrôle systématique » de ce dernier, affirment-ils mardi. « Nous continuons de penser que le contrôle du pass sanitaire des clients est impossible de manière systématique pour nos professionnels », a déclaré à l’afp Franck Trouet, porte-parole du GNI. Un courrier doit en ce sens être envoyé par les organisations professionnelles du secteur au Premier ministre ce mardi.
Au-delà du défi logistique, la mise en œuvre du pass sanitaire fait aussi planer une menace sur le chiffre d’affaires d’un grand nombre d’acteurs du tourisme, en pleine saison estivale.
“Je sais que le pass sanitaire provoque chez certains professionnels des interrogations, voire des craintes pour la mise en œuvre opérationnelle et j’ai donc annoncé cette période de rodage qui interviendra dans un premier temps, a complété Gabriel Attal. Il y a aussi des craintes sur le chiffre d’affaires, et je veux ici leur dire droit dans les yeux : évidemment que les aides continueront à s’appliquer et que nous ferons du sur-mesure”, rappelant au passage que le fonds de solidarité pour le mois de juin avait ouvert le 19 juillet.
(source : lechotouristique.com/Emilie Vignon avec
afp)