Le contentieux a traîné, mais l’épilogue aura tourné court. Lors du conseil municipal du jeudi 10 juin, les élus ont choisi à l’unanimité de renouveler leur confiance au groupe Partouche pour la gestion du casino de saint-amand-les-Eaux.
C’est reparti pour 20 ans
En janvier 2020, le Grand casino de Dinant, concurrent belge du casinotier historique de la cité thermale contestait l’attribution de la nouvelle DSP (Délégation de service public) auprès du tribunal administratif de Lille.
La juridiction lui donnant raison, la commune s’est alors tournée vers le Conseil d’Etat, qui l’a poussée à revoir sa copie. Après près d’un an et demie de procédure, perturbée par la crise sanitaire, la commune a reçu deux enveloppes pour l’avenir de son casino.
“Le Grand Casino de Dinant n’a pas souhaité remettre d’offres et a contesté la procédure en justice”, explique le maire, Alain Bocquet. Débouté par le tribunal, et condamné à verser 1000 euros à la commune, le candidat à la reprise de l’établissement a donc laissé le champ libre à la Société du Pasino.
Un projet faramineux
Le maire a profité de ce conseil pour présenter en longueur le projet proposé par le groupe Partouche. Alors que le mariage entre l’entreprise et la cité thermale fêtera ses 50 ans en 2023, le groupe s’engage à un investissement total de plus de 58 millions.
Le bâtiment devrait être totalement transformé, en extérieur comme à l’intérieur. L’espace de jeux devrait par exemple passer de 1 172m2 à 3 000m2, le nombre de machines à sous de 290 à 450. La salle de spectacle passera quant à elle de 1 100 à 1 800 places. Elle proposera 24 concerts par an, ainsi qu’une centaine d’animations diverses dans la salle de jeux.
En outre, le Pasino s’engage à verser 1 million d’euros chaque année pour le seul développement artistique et culturel de la commune.
11 jours pour faire appel
Si ce casino nouvelle génération pourrait être inauguré dès le courant de l’année 2024, la nouvelle DSP prendra quant à elle effet en date du 23 octobre prochain, au lendemain de la fin de la précédente.
Mais pour que la fin du feuilleton soit définitive, il faudra patienter encore un peu. Le Grand Casino de Dinant dispose en effet de 11 jours à compter de la décision du conseil pour contester à nouveau en justice. “Il faut rester très prudent, prévient Alain Bocquet, qui prépare à toute éventualité. On peut toujours être à nouveau victime d’une guerre dont nous ne sommes pas concernés.”
(source : lobservateur.fr/Nicolas Foissel)