Les enquêteurs du Service central des courses et jeux ont démantelé le week-end dernier un tripot clandestin dans le 11e arrondissement de Paris. Six personnes sont mises en examen, l'un d'eux a été écroué.
En pleine activité, un florissant tripot clandestin a été démantelé le week-end dernier dans le 11e arrondissement de Paris. Dimanche, peu après minuit, les enquêteurs des Courses et jeux débarquent dans le 11e arrondissement. Le tripot est installé depuis un an dans un ancien restaurant, le "Smoke House", au rez-de-chaussée d'un immeuble de bonne facture. L'endroit était "confortable", l'immeuble de standing et les prestations nombreuses (poker, roulette, restauration, massages...)
Petits plats, poker et masseuses
A leur arrivée dans les locaux, les policiers tombent sur 28 personnes. Certaines discutent, boivent un verre dans une pièce, attendant leur tour pour jouer. Les autres sont dans une seconde pièce où sont installées une table de poker et une roulette. "Ce soir-là, c'est poker. Il y a au menu de la côte de veau et du gratin dauphinois préparés par un vrai cuisinier", raconte le commissaire Stéphane Piallat, chef du SCCJ. Les jetons de poker sont customisés, avec "un revolver doré" et une inscription. Des paris sportifs étaient également organisés, avec invitations via des réseaux sociaux. Le personnel était en nombre : un croupier professionnel, un caissier, un barman et des hôtesses pour des massages. "Elles étaient toutes sur le même modèle. Une vingtaine d'années, plastique généreuse et court vêtues", raconte un enquêteur, qui n'écarte pas l'hypothèse de la prostitution. L'affaire est florissante : 120 000 euros sont saisis ce soir-là. Le droit d'entrée oscille entre 200 et 300 euros.
Un homme écroué, connu pour trafic de stupéfiants
Dans cette affaire, six personnes ont été mises en examen par un juge d'instruction de nanterre et une seule a été écrouée. Il s'agirait, d'après M. Piallat, de l'organisateur de l'établissement. Âgé d'une quarantaine d'années, cet homme, connu pour trafic de stupéfiants, est "un voyou d'envergure", menant, selon le commissaire, une "vie confortable" avec des allers et retours fréquents au Mexique. "Il était toujours au volant de voitures de luxe qu'il louait". Depuis le début de la pandémie, avec la fermeture des casinos et cercles de jeux, des tripots clandestins, souvent éphémères et bas de gamme, ont fleuri un peu partout, explique Stéphane Piallat, relevant que les établissements dans la capitale sont rares. C'est la deuxième fois depuis le début de l'année, qu'un tripot de luxe est démantelé à Paris par les enquêteurs du Service central des courses et jeux (SCCJ).
(source : fra
ncebleu.fr/Caroli
ne Felix)