Le Plan de sauvegarde de l'emploi engagé par le groupe Barrière à enghien-les-bains (Val-d'Oise) a été rejeté par la direction régionale de l'emploi.
Le Plan de sauvegarde de l’emploi engagé par le groupe Barrière a été rejeté par la direction régionale de l’emploi.
Les syndicats s’en félicitent, alors que la direction maintient son projet, qui vise la suppression de 69 postes à enghien-les-bains (Val-d’Oise).
« On s'est battus pendant deux mois pour contester les défauts de procédures. C'est une bonne nouvelle »
Michaël Da Costa
représentant Cgt
Plusieurs modalités du plan de sauvegarde de l’emploi (Pse), déposé par le groupe Barrière auprès de la direction régionale de l’emploi, ont fait défaut.
Ce qui a conduit l’administration publique à refuser « l’homologation du document portant sur le projet de licenciement économique collectif donnant lieu à la mise en œuvre du plan de sauvegarde de l’emploi des sociétés de l’Ues Barrière d’Enghien », précise le courrier adressé à la direction du casino.
Les observations de la direction régionale de l’Emploi portent notamment sur les départs volontaires qui devraient ainsi être privilégiés aux départs contraints.
Le groupe Barrière a désormais la possibilité de contester la décision administrative de l’État, auprès du tribunal administratif, mais ce n’est pas le chemin que compte prendre la direction du casinotier.
« L'administration nous demande d'apporter des modifications. Nous allons donc nous adapter aux points relevés par la direction régionale de l'emploi »
Bruno Cagnon
directeur général du site Barrière d'Enghien
« Le plan social que j’ai mis en œuvre porte principalement sur le secteur de l’hôtellerie. L’hôtel du lac et le Grand Hôtel sont les premiers concernés », souligne Bruno Cagnon, a propos des deux établissements fermés depuis mars 2020.
La procédure engagée vise, pour l’essentiel, des postes de l’hôtellerie (24 salariés de l’hôtel du Lac seraient concernés) mais aussi des employés de services : voiturier, vestiaire, commerciaux, marketing…
Relancer la machine
« La crise a laissé des traces. Nos soucis vont être de relancer la machine pour préserver le maximum d’emploi. Les aides de l’État n’ont pas profité à l’entreprise. Elles ont été reversées aux salariés dans le cadre de l’activité partielle », assure le directeur général.
« Si l’on se félicite d’être le premier casino de France, Enghien est aussi celui qui a le plus souffert de la crise sanitaire », affirme Bruno Cagnon, qui craint que la clientèle internationale manque à l’appel, comme ce fut le cas lors de la réouverture estivale en 2020.
« Entre juin et octobre 2020, l’activité du casino accusait une perte de 25 % de son chiffre d’affaires sur la saison 2019. Maintenant, notre démarche est de remettre l’entreprise dans de bonne condition pour rebondir », ajoute le responsable, pour justifier le plan social.
(source : actu.fr/ Fabrice Cahen)
Communiqué Fo :
Gestion de crise et licenciements Barrière