Le personnel s’est réuni ce mardi pour montrer son opposition au plan de sauvegarde l’emploi, qui prévoit la suppression de 64 postes.
Ils ne veulent pas que leurs emplois « se jouent à la roulette », comme le slogan inscrit sur la banderole déployée devant la sous-préfecture de Sarcelles. Environ 80 salariés du casino d'Enghien-les-Bains se sont réunis ce mardi devant le bâtiment administratif, afin de protester contre le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) en cours au plus grand casino de France, propriété du groupe Barrière, et qui prévoit la suppression de 64 emplois. Une délégation a ensuite été reçue en sous-préfecture.
Les employés et leurs représentants syndicaux ont demandé l'annulation du PSE, présenté à la direction régionale du travail et de l'emploi (Direccte) le 1 er avril. S'il est validé, l'intersyndicale du casino a d'ores et déjà prévu de saisir le tribunal administratif. « Il y a plusieurs défauts de procédure », expliquent Michael Da Costa (CGT) et Philippe Mangin (FO), délégués syndicaux. Ils ont prévu 64 licenciements.
Les syndicats évoquent la possibilité de plus de 100 licenciements
« Mais des modifications importantes de contrats de travail ont été proposées à d'autres personnes. Si elles n'acceptent pas, elles seront licenciées. Du coup, ce n'est plus 64 personnes, mais plus de 100 qui seraient licenciées. Ce n'est plus les mêmes. » Selon les représentants, les risques psychosociaux n'ont pu être évalués correctement, en raison de la fermeture de l'établissement.
Surtout, les syndicats contestent un plan mis en place par un groupe qui aurait reçu 170 M€ de Prêt d'Etat Garanti (PEG). « Nous sommes dans une restructuration qui ne dit pas son nom », soufflent les représentants, qui pointent du doigt notamment les investissements réalisés par le groupe sur d'autres sites.
« C'est un choc total »
Du côté des salariés, la colère est de mise. Et notamment du côté de l'hôtel, concerné par 24 des 64 postes visés. « On a constaté un délaissement depuis 2016, souffle l'un des employés. On l'a fait remarquer à plusieurs reprises. » Pour les voituriers, également visés, c'est « un choc total ». « On ne nous a rien dit, soupire l'un d'entre eux. On ne s'y attendait pas du tout. »
Au début de l'année, la direction expliquait être victime de la crise sanitaire. « Tous nos métiers sont à l'arrêt, expliquait Patricia Legros, directrice du casino. Malheureusement, cela perdure dans le temps et ça met le groupe dans une situation économique très compliquée. »
(source : leparisien.fr/Christophe Lefevre)