Cinq mois déjà que les portes du casino sont fermées au public. Le complexe emploie habituellement 110 employés, actuellement au chômage partiel. Maxime Lucciardi, le directeur général, nous raconte sa vie d’aujourd’hui.
Quel est le quotidien du casino aujourd’hui ?
Nous sommes fermés depuis le 30 octobre dernier… Notre personnel est quasi totalement au chômage partiel. depuis cette date.
Mais le site n’est pas laissé à l’abandon. Tout d’abord nous avons l’équipe de sécurité qui assure la surveillance du site 24 heures sur 24, et ce malgré le fait que nous ne détenions pas de fonds.
Nous avons également une activité administrative soutenue avec les différentes déclarations et formalités à accomplir. Nous devons assurer par ailleurs la maintenance technique de nos équipements : machines à sous, cuve à bière, système d’aspiration en cuisine etc.. Cette maintenance régulière est indispensable pour éviter les dysfonctionnements (les machines ne sont pas faites pour être à l’arrêt de façon prolongée) et aussi rester rapidement opérationnel.
Comment le personnel vit cette fermeture ?
C’est une période difficile à traverser pour la plupart de nos collaborateurs, en particulier les plus jeunes qui se retrouvent souvent sans aucun lien social.
C’est pourquoi nous veillons à maintenir un contact régulier par mail ou Whatsapp avec l’ensemble de nos effectifs. Ce lien a pour objectif de mettre à jour les éventuelles difficultés en particulier psychologiques.
Force est de constater une grande inquiétude face au manque de perspective. Le rôle des responsables d’équipe est de rester à leur écoute et les rassurer au mieux
Et la direction ?
Nous avons la chance d’être porté par un grand groupe qui est capable de débloquer des fonds de soutien. C’est une réelle chance car nous ne percevons absolument aucune aide de l’État. Notre secteur d’activité est totalement exclu des aides existantes, alors que nos charges fixes continuent de courir à hauteur de 70 000 euros par mois.
La seule contribution est celle de la municipalité, qui a accepté notre demande d’exonération de loyer (environ 15 000 euros). L’incompréhension reste totale quant au maintien de notre fermeture totale, alors que de nombreux commerces sont ouverts et que nous avons fait la preuve à l’automne dernier de notre capacité à appliquer un protocole sanitaire strict et efficace.
(source : leprogres.fr/Nouchine MAHINTACH)