Un tripot de poker clandestin a été démantelé à Paris, après une longue enquête de police judiciaire. Joueurs et organisateurs ont été interpellés en flagrant délit.
Ils louaient des appartements sur des plateformes en ligne et y organisaient illégalement de juteuses parties de poker : quatre hommes et une femme, chevilles ouvrières d’un tripot clandestin parisien, ont été interpellés samedi 23 et dimanche 24 janvier.
« On sait que des appartements sont loués pour de la prostitution, mais c’est la première fois que l’on voit ça dans une affaire de jeux clandestins, où il y a habituellement un seul lieu d’exercice stable », a expliqué Eric Levy-Valensi, adjoint au chef du Service central des courses et jeux (SCCJ) de la police judiciaire.
Plus de 30 000 euros retrouvés
Après deux mois d’enquête, ses enquêteurs ont débarqué en pleine partie en début de soirée samedi dans un appartement du sud de Paris. Dans le séjour, meublé en véritable salle de jeux avec une table de poker et des sièges, ils sont tombés sur une dizaines de joueurs et deux organisateurs.
« On est descendu à 21 h, au moment où la caisse se constitue avec les droits d’entrée et l’achat des jetons par les participants car ensuite elle est en général évacuée pour éviter le risque de braquage », a souligné le commissaire.
Sur place, 1 500 euros sont retrouvés, puis 30 000 euros le lendemain après des perquisitions et des saisies sur compte.
Des parties deux fois par semaine
En plus des deux organisateurs, trois associés et logisticiens, chargés de louer les appartements, transporter le matériel et recruter les joueurs, ont été placés en garde à vue. Parmi eux, une femme qui travaillait légalement comme croupière dans un club parisien.
Les parties, organisées deux fois par semaine à Paris, dans le Val-de-Marne ou les Hauts-de-Seine, pouvaient rapporter jusqu’à « plusieurs milliers d’euros par table », selon Eric Levy-Valensi.
Le cercle voulait s’agrandir
Le cercle de jeux clandestin remportait « un succès grandissant, avec pour projet d’ouvrir d’autres tables et d’organiser plusieurs parties en simultané », a ajouté le commissaire.
A l’issue des auditions, quatre des cinq gardés à vue, dont la femme, ont reçu une convocation pour être jugés ultérieurement des chefs de « réalisation et organisation d’opérations de jeux de hasard ou d’argent prohibés en bande organisée », a indiqué le parquet de Paris.
(source : ouest-france.fr)