Dominique Desseigne, le PDG du groupe familial d'hôtels et de casinos, vient d'annoncer en interne une restructuration avec la suppression de postes à la clef. Le numéro un des casinos est sévèrement affecté par la fermeture de ses établissements et l'effondrement de l'activité hôtelière.
Casinos fermés une bonne partie de l'année , une activité hôtelière touchée par la chute du tourisme international et du voyage d'affaires : le groupe familial Barrière a pris de plein fouet la crise sanitaire, et, en dépit du soutien de l'Etat à la filière tourisme/loisirs, d'économies déjà en cours - notamment la limitation des investissements -, sa direction présente déjà sa facture sociale.
Selon nos informations, le PDG du numéro un français des casinos, Dominique Desseigne, vient d'annoncer au personnel par courriel la mise en oeuvre d'une restructuration avec suppression de postes. Le comité social et économique (CSE) du siège parisien du groupe a déjà été réuni cette semaine pour information, le processus devant être également décliné dans d'autres entités économiques de la galaxie Barrière.
De belles destinations
En France métropolitaine, Barrière, dont le réseau réunit quelques-unes des plus belles destinations touristiques - Paris, Deauville, La Baule, Cannes, Courchevel notamment - compte 27 casinos, l'un des clubs de jeu de Paris, 16 hôtels, tous avec des bars et restaurants, soit au total plus de 6.000 salariés. Le groupe, qui est également présent à Saint-Bart et à l'étranger - en Suisse, au Caire, à Marrakech, a réalisé un volume d'affaires de 1,24 milliard d'euros au terme de son exercice 2018-2019.
« Il nous faut aujourd'hui affronter la réalité en face en réduisant nos charges et nos effectifs, et en envisageant des suppressions de postes. nous mettons tout en oeuvre avec les directions RH et vos managers pour accompagner celles et ceux dont les postes sont susceptibles d'être supprimés », déclare notamment Dominique Desseigne dans son courriel .
Organisations repensées
« nous allons travailler sur un nouveau cadrage budgétaire et repenser nos organisations, car il nous faut être prêts pour la reprise et le retour à une activité normale », indique par ailleurs le dirigeant.
Illustrations de l'ampleur de la crise : son hôtel 5 étoiles Fouquet's Barrière , sur les Champs Elysées et l'avenue George-V à Paris, est fermé depuis le début du premier confinement. De même,le casino d'Enghien-les-Bains, au nord de Paris, le plus gros établissement du secteur en France, est à nouveau fermé depuis le 17 octobre. Et le prolongement de la fermeture des casinos en décembre est probable.
En 2015 , Dominique Desseigne avait déjà engagé une réorganisation de son groupe en le recentrant sur ses principales stations, d'où la cession de certains casinos, tout en orchestrant une montée en gamme du périmètre conservé. Cinq ans plus tard, le contexte est tout autre.
(source : lesechos.fr/Christophe Palierse)