Le numéro deux français des casinos est partie prenante à un consortium désireux de développer un méga complexe de loisirs avec casino, dans le cadre d'un programme national japonais en préparation depuis plusieurs années. Groupe Partouche, qui ne serait pas investisseur, aurait un rôle d'exploitant.
Groupe Partouche, le numéro deux français des casinos derrière Barrière, affiche une nouvelle ambition forte à l'international. L'opérateur, contrôlé par la famille Partouche, compte être partie prenante au futur marché japonais des casinos, annoncé depuis des années.
Alors que le Japon ne compte pas de casinos, uniquement des salles de jeux de Pachinko, machine hybride entre flipper et machine à sous, il est question de créer des complexes de loisirs régionaux intégrés avec un casino, mais aussi des hôtels, des restaurants, un centre de congrès, de conférence et d'exposition, des installations de loisirs, et des boutiques. « On parle de projets de plusieurs milliards de dollars. Pour les casinos, on est probablement sur un gabarit de 3.000 à 5.000 machines à sous et 200 tables de jeux, à comparer à 500 machines et 40 tables pour notre casino d'Aix-en-provence (le plus gros de Groupe Partouche, NDLR) », relate le président du directoire de Groupe Partouche, Fabrice Paire.
Consortium
Dans ce cadre-là, la société française, dont le président du conseil de surveillance Patrick Partouche s'implique activement dans ce projet japonais, a décidé de rejoindre un consortium dans l'optique d'être l'exploitant d'un tel complexe. Ce consortium, précise Groupe Partouche dans un communiqué publié ce vendredi, réunit Pixel Companyz Inc. une entreprise japonaise cotée, spécialisée dans le développement technologique - production d'énergie solaire ; informatique financière ; divertissement -, et TTL Resorts, une société de conseil spécialisée dans la conception de destinations touristiques.
« Nous ne serons pas un investisseur. Groupe Partouche a vocation à exploiter le casino à développer au sein du « resort », et a apporté son expertise et son savoir-faire dans la gestion de casinos », explique Fabrice Paire, avant de préciser : « l'organisation retenue par les autorités japonaises impose que l'opérateur ait fait ses preuves à l'étranger ». En conséquence, ajoute Fabrice Paire, « il y a le gratin des casinos sur les rangs. Des Américains, des Asiatiques, des Sud-Africains… ». Côté français, Barrière examine également un développement au Japon dans le cadre d'un partenariat.
Une opportunité
Le consortium auquel appartient Groupe Partouche examine « plusieurs opportunités », l'une d'entre elles étant « plus avancée ».
Le processus d'élaboration de ce futur marché des casinos japonais prévoit l'émergence, dans un premier temps, de candidatures au niveau de certaines préfectures du Japon, le pouvoir central faisant ensuite une sélection.
La crise sanitaire brouille toutefois la donne sachant que le calendrier de ce programme national n'en finit pas de glisser. Certains candidats, et pas des moindres, ont jeté l'éponge ou revoient leur plan. Dans le premier cas, figure, depuis mai dernier, Las Vegas Sands, propriétaire, entre autres, du célèbre Venetian dans la capitale américaine du jeu. Pour sa part, Wynn Resorts paraît vouloir limiter les frais sans formellement renoncer au Japon. Cet autre ténor américain vient de fermer son bureau de Yokohama, dans le cadre d'une remise à plat de sa stratégie, sachant qu'il avait déjà renoncé à un projet sur Osaka.
(source : lesechos.fr/Christophe Palierse)
Communiqué :
Groupe Partouche partenaire de Pixel au sein d’un consortium
pour exploiter un futur « Resort intégré » au Japon