Sur BFM Business, Fabrice Paire, président du directoire du groupe Partouche, estime que le protocole sanitaire proposé par le secteur devrait permettre un redémarrage rapide après 44 jours de fermeture.
Après 44 jours de fermeture, les casinos du groupe Partouche (38 établissements en France, 4.200 collaborateurs) espèrent une réouverture rapide même si aucune date n'est encore donnée.
Sur BFM Business, Fabrice Paire, président du directoire du premier casinotier français, estime que le protocole sanitaire proposé par le secteur est suffisamment strict pour obtenir le feu vert de l'Etat.
"Nous avons proposé des protocoles de réouverture, des formes de protocoles sanitaires de guides de bonne pratique qui sont assez élaborés, qui sont entre les mains de Monsieur Lemoyne [le secrétaire d'Etat au Tourisme, NDLR] et qui logiquement avec la cellule Castex [Jean Castex est chargé d'une cellule pour réfléchir à la préparation de la sortie du confinement, NDLR] et avec le Premier ministre devraient permettre, nous l'espérons, de pouvoir rouvrir assez rapidement. Puisque nous estimons que ces protocoles vont permettre d'assurer une situation sanitaire au sein des établissements qui soit tout à fait satisfaisante", détaille-t-il.
50 millions de chiffre d'affaires partis en fumée
Et de citer notamment le port du masque obligatoire dans les casinos, une distance élargie entre les machines à sous "pour garder l'essentiel des gestes barrières".
Reste la question financière qui devient préoccupante pour le secteur et le groupe Partouche, qui a perdu environ 50 millions d'euros de chiffre d'affaires sur la période de fermeture. Et les jeux en ligne n'ont pas pu prendre le relais puisque cette activité en France est basée sur les paris sportifs. Or plus aucun événement sportif n'a eu lieu depuis le début du confinement.
Le secteur pourrait alors demander au gouvernement une baisse de sa taxation (de l'ordre de 53 à 54% sur les volumes de jeu)? "Effectivement, on a une énorme taxation. (...) Pour le moment, il va falloir garder une certaine mesure. Demander des baisses de taxes, oui c'est facile à demander mais il ne faut pas perdre de vue que l'Etat va devoir affronter des jours assez compliqués. (...) J'ai des partenaires financiers qui heureusement ont répondu présents et ont été extrêmement efficaces, (...) qui ont reporté de manière extrêmement rapide les engagements financiers que nous avions et qui répondent aussi de manière extrêmement efficace sur les fameux prêts garantis par l'Etat", souligne Fabrice Paire.
(source : https://bfmbusiness.bfmtv.com/Olivier Chicheportiche)