L’établissement de jeux vient d’ouvrir une nouvelle salle de machines à sous, portant le parc total à 150 unités, sous la forme d’un patio pour les fumeurs. L’opération chiffrée à 300.000 € libère de la place pour réagencer les espaces de circulation les jours d’affluence. Et il y en a… La casino projette à terme de redescendre ses cinq tables de jeux à l’étage, en procédant à un agrandissement.
Santenay, 904 habitants, est une commune de Côte-d’Or vraiment bénie des Dieux. Au moins de trois d’entre eux : Bacchus pour le vin, Neptune pour l’eau et Mammon pour l’argent. Traduction pour les non initiés : la commune possède 334 hectares de vignes en appellation Santenay, dont 126 en premier cru, réouvre un centre thermal (groupe Valvital) cet été et accueille un casino géré par le groupe JOA.
Dès 10 heures du matin (*), une clientèle d’un certain âge commence à s’installer dans la vaste salle des machines à sous qui rivalisent toutes de couleurs aussi chatoyantes que scintillantes. À l’exception de quelques bandits manchots, dont on n’actionne plus depuis longtemps le seul bras, pièces et jetons ayant disparu au profit de billets ou de tickets valant une certaine somme.
« Mais le 22 février 2019, c’est bien une de ces anciennes machines qui a fait gagner 506.361 €, le dernier plus gros gain obtenu chez nous », indique avec malice Frédéric Mousset, le directeur du Casino des Sources qui emploie 70 personnes, dont 80% sont là depuis plus de 15 ans. L’homme venait d’arriver à ce poste et se souvient que sans ce versement, il pointerait au 44ème rang des casinos français sur 202, au lieu de 45ème aujourd’hui.
Reste que ce positionnement est remarquable pour un établissement qui génère 15,6 millions d'€ de produit brut des jeux. À cette somme, il faut toutefois déduire environ 10% versés à la commune et autour de 40% à l’Etat. Reste donc à l’entreprise, un équivalent chiffre d’affaires d'un peu moins de 8 millions d’€.
Un taux de redistribution de 92%
L’essentiel de l’activité, comme dans la très grande majorité des casinos, provient des machines à sous. Ces dernières rivalisent de design, de sons et d’images pour attirer les joueurs. « Les plus chères coûtent jusqu’à 70.000 € », indique le directeur, montrant un appareil à deux places digne d’un tableau de bord d’avion.
Pour en déterminer le parc maximal autorisé par casino, il faut raisonner en fonction du nombre de tables de jeux. Santenay en possède cinq : deux de roulettes, deux de Black Jack et une d’Ultimate Poker. La première table donne droit à 50 machines à sous et toutes les autres à 25 chacune, soit le nombre de 150 autorisé dans l’établissement bourguignon.
(source : tracesecritesnews.fr/Didier Hugue)