Macao fermera l'ensemble de ses célèbres casinos, véritables poumons économiques du territoire, pendant deux semaines afin de tenter de lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, a annoncé mardi 4 février le chef du gouvernement local.
Cette mesure a été prise alors que l'ex-colonie portugaise a confirmé un dixième cas de contamination par cette pneumonie virale qui a déjà tué 425 personnes en Chine continentale.
Le chef de l'exécutif Ho Iat-seng a indiqué que les casinos allaient dans un premier temps être fermés pour une période deux semaines mais que cette mesure pourrait se prolonger si le virus continuait à se propager. «C'est une décision difficile, mais nous devons la prendre, pour la santé des habitants de Macao», a-t-il déclaré à la presse. Le chef du gouvernement a indiqué qu'une rencontre avec les représentants de l'industrie du jeu était prévue mardi 4 février dans l'après-midi.
La seule fois où Macao a fermé ses casinos remonte à 2018, quand la ville avait été frappée par un puissant un typhon. Mardi 4 février, les autorités sanitaires de la ville ont annoncé deux nouveaux cas de contamination, notamment une femme qui travaillait dans l'industrie du jeu.
Seul territoire chinois où les jeux d'argent sont autorisés, Macao a vu son PIB exploser, de 6,4 milliards de dollars en 1999 à plus de 55 milliards. Quelque 35 millions de personnes ont visité l'an dernier cette ville peuplée de seulement 630.000 habitants, en grande majorité des Chinois du continent venus jouer dans ses gigantesques casinos qui rapportent en une semaine autant que Las Vegas en un mois.
L'épidémie a durement affecté la fréquentation de la ville au moment de l'année où elle est le plus fréquenté, lors des longs congés du nouvel An lunaire, fin janvier. Le chef de l'exécutif, qui portait un masque lors de sa conférence de presse, a précisé qu'il n'avait pas encore prévu de fermer la frontière avec la Chine continentale mais qu'il envisagerait de fermer certains points de passage, une mesure déjà prise par son voisin Hong Kong.
(source : lefigaro.fr/AFP)