L'exploitant de casinos Partouche a fait état le lundi 13 janvier d'un contrôle fiscal «en conformité» dans son établissement de Cannes, dont les dirigeants avaient bénéficié en juin d'un non-lieu général dans une affaire de dissimulations présumées de mises de poker.
A la suite d'interpellations en mars 2018 au casino 3.14 de Cannes, le président et le directeur général de l'établissement avaient été mis en examen pour abus de biens sociaux dans le cadre d'une enquête sur un système présumé de sous-déclaration de mises jouées lors de parties de poker. Un juge d'instruction de Marseille avait ordonné un non-lieu général en juin 2019, estimant qu'il n'existait pas de «charges suffisantes».
Lundi, dans un communiqué, le groupe Partouche indique que le contrôle fiscal «diligenté par la direction générale des finances» et «opéré sur le Casino 3.14 de Cannes s'est conclu sans aucun redressement relatif aux recettes du Omaha poker», le jeu de cartes concerné par l'enquête.
«La pratique des jeux de cercle et le respect par le casino et son personnel du droit de prélèvement au bénéfice de l'Etat aux tables de poker ont été examinés avec attention», et l'établissement comme son personnel «étaient en parfaite conformité avec la réglementation des jeux et les obligations fiscales», affirme Partouche. Il rappelle que le juge d'instruction «avait déjà constaté l'absence de détournement de fonds», et estime qu«'il est une nouvelle fois confirmé que cette 'affaire' ne reposait sur aucun fondement sérieux».
Partouche, coté en Bourse, déplore à nouveau «les conséquences négatives de l'enquête», notamment sur «la confiance des investisseurs et du marché»: il avait ainsi indiqué avoir perdu plus de 20% de sa valeur sur le marché dans les 48 heures qui avaient suivi l'annonce de la garde à vue des dirigeants du casino. Le groupe exploite 43 casinos. Il a bouclé son exercice annuel sur une croissance de 5,5% de son chiffre d'affaires, à 433,5 millions d'euros.
(source : lefigaro.fr/Le Figaro avec AFP)