Le 26 février, les élus boulonnais ont voté une délibération en conseil municipal concernant la délégation de service public du casino. Celle-ci visait à confier la gestion de l’équipement au groupe belge, destituant ainsi le groupe Partouche de la mission qui lui incombait jusqu’alors.
La Ville de Boulogne-sur-Mer et le groupe Golden Palace ont officiellement signé le contrat de délégation de service public pour la gestion du casino de la ville, ce vendredi 5 avril.
Trente jours après l’annonce publique lors du conseil municipal, le programme de reconquête de cet équipement majeur va pouvoir entrer dans sa première phase opérationnelle.
Dès cet été 2019 et pour les 12 années à venir (jusqu’en 2031), « c’est bel et bien un nouveau complexe de divertissement qui va voir le jour et évoluer pour le Boulonnais et ses environs », annonce la communication de Golden Palace.
Du changement visuel et de l’animation culturelle
Le groupe entend faire du casino un lieu de rayonnement, un « pôle de divertissement innovant et populaire qui viendra concrétiser la métamorphose déjà en marche de la zone Eperon-République ». Massimo Menegalli, administrateur délégué du groupe a d’ailleurs affirmé la volonté de Golden Palace de s’inscrire « dans la dynamique actuelle de la ville », en marge de la signature officielle.
Pour rappel le projet du casino Golden Palace, qui doit maintenir l’intégralité des emplois en place, consiste en une refonte totale du bâtiment, la création d’un nouveau restaurant et l’aménagement d’un toit-terrasse attractif pour les Boulonnais. Un programme d’événements artistiques de qualité viendra par ailleurs renforcer la volonté de la ville de développer son offre culturelle et touristique. Concerts d’envergure, festivals, actions en faveur des associations… le casino, nouveau cœur récréatif, va vivre au-delà de ses propres murs et rayonner dans toute la région.
Partouche laissait entendre un rebond administratif
Un dernier sursaut de Partouche avait semé le doute en février dernier, après le vote des élus boulonnais, permettant de confier la délégation de service publique au groupe belge.
Fabrice Paire, le président du directoire du groupe Partouche, et Jack-Ary Hamo, le directeur général du casino de Boulogne, ont adressé un courrier aux conseillers municipaux, à l’issue de la réunion de conseil municipal : « Golden Palace n’est pas un casinotier, il n’a jamais géré de casino ; il exploite seulement à l’étranger des salles de jeux automatiques, qui ne sont pas des machines à sous de type français ; Golden Palace n’a jamais exploité des tables de jeux traditionnels, ni de restaurants dans ses salles ; sa direction et son personnel n’ont pas l’expertise de la réglementation française. »
Pour autant, le groupe belge aura des comptes à rendre et notamment un cahier des charges à respecter. De quoi guider la gestion du casino comme la Ville l’entend. Fabrice Paire et Jack-Ary Hamo avaient également ajouté : « Enfin, êtes-vous bien informés des actions contentieuses engagées suite à une décision antérieure de rupture sans motif du bail du casino construit par le groupe Partouche et dont il devait bénéficier jusqu’en 2035 au moins, ce qui lui a imposé de réclamer une indemnisation d’environ 12millions d’euros ? (…) Les conséquences de notre fermeture seront hélas nombreuses, tant économiques que judiciaires. »
L’affaire sera tranchée par le tribunal administratif. Les menaces n’ont pas freiné les démarches entamées par la ville, des démarches qui viennent de se concrétiser officiellement avec la signature de contrat.
(source : lasemai
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