Sans surprise, le conseil municipal de Boulogne-sur-mer a choisi mardi soir le casinotier belge Golden Palace comme nouveau concessionnaire du casino, en dépit de cinq votes contre. La société Numa, appartenant au groupe Partouche, devra rendre les clés le 30 juin, mais a déjà entamé une action en justice.
C’est désormais acté : à compter du 30 juin, le casinotier belge Golden Palace sera le nouveau concessionnaire de la délégation de service public (DSP) du casino. Le conseil municipal de Boulogne a ratifié ce choix mardi soir à la majorité, moyennant cinq votes contre du groupe Rassemblement national.
« Sur la base qualitative du cahier des charges de la DSP, l’offre de Golden Palace était plus attractive que celle de la société Numa, appartenant au groupe Partouche », déclare le maire Frédéric Cuvillier.
« Les belges veulent faire rayonner Boulogne »
En mars 2018, la municipalité avait déclaré infructueux le premier appel d’offres pour le renouvellement de la DSP, auquel avait seul participé Numa. Lors du deuxième, en janvier, Golden Palace s’est positionné et son offre a été jugée plus attractive, notamment sur le montant de la redevance sur le produit des jeux reversé à la commune. « Notre intérêt pour l’offre de Golden Palace n’est pas que financier. Nous avons été séduits par la volonté du groupe belge de faire rayonner Boulogne, et de contribuer à son développement touristique », explique le maire.
Golden Palace assurera la concession du casino jusqu’en 2031, en reprenant l’ensemble du personnel employé par le groupe Partouche. Il se lancera dans un programme de rénovation du casino qui passera notamment par une refonte totale de ses espaces, la création d’un toit terrasse et d’un nouveau restaurant.
Bataille autour du bâtiment
De son côté, la société Numa s’est déjà lancée dans une procédure judiciaire contre la municipalité. Elle estime en effet que le bâtiment du casino, construit par le groupe Partouche, doit lui être rétrocédé, ce que conteste la ville de Boulogne. La municipalité considère le casino comme un « bien de retour », récupérable par la collectivité en fin de DSP. « Partouche nous a réclamé 13 millions d’euros pour ce motif. Ce sera aux juges de trancher, et je suis serein à ce sujet », expose Frédéric Cuvillier.
Présent dans le public lors du conseil de mardi, Jack-Ary Hamo, actuel directeur général du casino, s’est refusé à tout commentaire à l’issue de la séance.
(source : lavoixdunord.fr/Nicolas Le Jean)