Paris : cercle de jeux/salles de shoot
Oui aux salles de shoot, non aux clubs de jeu !…
oui au pétard, au coffee shop, au cannabis thérapeutique ; non à la
clope, au vin, au Ricard
( qui a augmenté de 9,9% avec la loi alimentation !) et haro sur les jeux
de grattage avec de nouvelles mesures liberticides exigées par la doxa du
jeu pathologie maladie (0). Le gouvernement et nos élus feraient bien de
s’interroger sur l’ethnocentrisme culturel des politiques menées en matière
de drogue et de jeu, dans un moment ou la France populaire qui roule au
diesel manifeste et dans une période ou la colère sourde des Français
"invisibles" s’exprime.
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-
Soumis au diktat d’addictologues apprentis sorciers la
maire de Paris n’hésite pas dans un laxisme que certains peuvent
juger criminel à ouvrir des salles de shoot - chères à
Jean Michel COSTES, addictologue à l’Observatoire des jeux
(ODJ/BERCY) - sans se soucier des riverains, des commerçants, des
enfants et de l’image de notre belle capitale… ( voir en annexe 1
la réaction consternante d’Alexandra Cordebard, la maire PS du
10° qui se voile la face : « Paris : un nouveau décès près de
la salle de shoot » ( Le Parisien, Cécile Beaulieu, 16 novembre
2018))
. Par contre certains élus parisiens sont plus liberticides pour
les clubs de jeu comme Delphine BURKI maire du 19° qui
refuse l’implantation d’un tel espace ludique dans son
arrondissement (1)
-
Oui aux salles de shoot
non aux clubs de jeu
, tel semble être la morale de cette triste histoire ou l’on voit
des élus - menés par le bout du nez par des addictologues, des
thérapeutes, des technocrates du Ministère de la santé… - imposés
aux Parisiens des solutions thérapeutiques mortifères pourtant
dénoncées depuis longtemps par :
l’association « Parents contre le drogue » (2)
le Conseil national de l’Ordre des Médecins (CNOM). (3)
L'Académie nationale de pharmacie (4 )
l’Académie de Médecine (5) organisme qui
s’était prononcé contre les salle de shoot dès 2014 précisant qu’
« en Allemagne, leur ouverture a été suivie d’une augmentation
de 15% du nombre de toxicomanes »
( 6 )
-
Après celle située dans le 10° arrondissement qui provoque l’ire
des habitants du nord est de Paris qui s’estiment « méprisés » et
dénoncent « l’humanisme de façade » de la maire de Paris
( confer en annexe 1 la Tribune publiée dans l’Opinion du 28
septembre 2018 : « Madame Hidalgo les habitants du nord est de
Paris méritent mieux que vous mépris » )
Anne Hidalgo veut implanter trois autres salles de shoot à Paris,
dont l’une ou l’on inhalera du crack en toute sécurité sans tomber
malade ! On se souvient qu’elle avait refusé avec légèreté le
projet d’un grand casino international à Paris, pourtant préconisé
par le Préfet Duport dans son rapport.
-
Dans ce domaine comme dans d’autres cesresponsables irresponsables auront un jourdes comptes à rendre au peuple si les PARISIENS reprennent massivement en main leur destin comme ils l’ont
souvent fait au cours de l’HISTOIRE et comme sont en train de le
faire les GILETS JAUNES en PROVINCE et dans les grandes villes de
FRANCE.
-
En attendant le gouvernement et Agnès BUZIN ( ministre de la santé)
- qui commence à comprendre
les dangers des coffee shops et du soi disant cannabis
thérapeutique
(7) - pourraient revoir leur politique en matière de drogue après
avoir demandé leur avis aux Français et aux Parisiens. En matière
de jeux d’argent également suite au colloque organisé fin 2018 par
Olga GIVERNET et
Christophe BLANCHET qui souhaitent
« une politique nouvelle du jeu en France ?»
(8)
, Emmanuel MACRON, qui mouille actuellement sa chemise pour écouter
les Français, pourrait consulter les parisiens sur les clubs de
jeu, l’hypothèse d’un casino à Paris et faire de même pour la
privatisation de la FDJ… qui vient d’être retoquée par le Sénat(9)
-
Si la Suisse ce « petit » pays - voisin et ami - n’a pas de leçon à
donner à la France notamment en matière de drogue
(chacun se souvient du parc de Platzspitz en plein cœur de
Zurich ou de 1987 à 1992 des centaines de toxicomanes se
piquaient quotidiennement au milieu d’immondices entrainant des
centaines d’overdose ; ce mouroir a ciel ouvert nommé le Needle
park ( parc à aiguilles !) a été fermé en 1992
) (10) il ne serait pas absurde de nous inspirer ( sans forcément
le copier) de son système de votation, qui vient de s’exercer
récemment en matière de gambling et de e.gambling et qui a vu les
suisses acceptés à 72,9% la nouvelle loi sur les jeux d'argent.
( 11)
Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN jr.
Sociologue
(Lyon – France – février 2019
________
· Dans un article (12) synthétisant le colloque organisé par O. GIVERNET
(députée REM de l’Ain) et C. BLANCHET (député REM du Calvados) à
l’Assemblée nationale le 30 novembre
2018 (« Jeux d’argent : enjeux et avenir d’un secteur en évolution »)
nous sommes intervenus - notamment mais pas seulement - pour critiquer les
propos tenus par la doxa du jeu pathologie maladie
· Cette doxa ( scandaleusement sur-représentée à la grande table ronde du
colloque, ce qui en dit long sur la puissance occulte de ce lobby) mais
aussi hélas l’ARJEL ont redit des propos propagandistes contestables, et
contestées scientifiquement par des chercheurs aussi bien en France (13)
qu’à l’international (14) : le jeu constitue une affreuse drogue, la
situation est catastrophique en matière d’addiction ludique …. et le sera encore plus dans quelques années, d’après Charles
Coppolani qui le prophétise tel un cartomancien. L’actuel Président de
l’ARJEL (qui a succédé à Jean-François VILOTTE désormais DG de la FFT
depuis novembre 2018) (15) censé pourtant rester dans l’objectivité qui
incombe au régulateur, estime par ailleurs que le jeu est un produit dangereux
· Cette doxa pris dans ses contradictions, approximations scientifiques et
conflits d’intérêts a proposé lors de ce colloque de nouvelles mesures
liberticides pour juguler cette pandémie imaginaire - la maladie du jeu -
sans se soucier des conséquences économiques et fiscales de la
néo-prohibition qu’elle propose. Elle souhaite renforcer les messages de
prévention actuels pourtant de bon aloi (« Pour que le jeu reste un jeu », « restez maitre du jeu » )
· Nous sommes intervenus en séance plénière de manière pédagogique pour
dénoncer ces slogans qui se multiplient et sont devenus les tristes
symboles d’une société hygiéniste qui pousse jusqu’à l’absurde un principe
de précaution exacerbée peu respectueux des libertés et qui, s’ils étaient
généralisés, rendrait l’ambiance mortifère. Après le « Fumer tue » inscrit
sur les paquets de l’horreur (que sont en réalité les paquets dits
« neutres ») pourquoi pas un « jouer tue » sur chaque ticket de
grattage, chaque bulletin de la FDJ, chaque machine à sous ; pourquoi pas
un « rouler tue » inscrit en grosses lettres sur chaque voiture à
sa sortie d’usine ?
· Cette doxa, sous couvert de santé publique, défend en réalité ses
intérêts financiers, ses pouvoirs, ses réseaux et souhaite développer de
nouveaux marchés qui intéressent l’industrie pharmaceutique. Des
propositions thérapeutiques surprenantes - pour soi-disant soigner les
addicts du jeu - apparaissent. Comme celle imaginée par un toxicologue
d’Helsinki qui a testé sur 130 joueurs « cobayes » un vaporisateur
contenant du naloxone, un produit de traitement d’urgence des overdoses aux
opiacés (16) La logique pharmaco-commerciale crève les yeux. Après avoir
fait croire par tous les moyens que le jeu était une drogue, une addiction
sans substance, certains poussent le bouchon plus loin pour fournir un
produit censé remplacé le jeu… par une vraie drogue.
· Jean-Michel COSTES , responsable des études de l’ODJ est le parfait
représentant de cette doxa d’addictologues reconvertis dans le business du jeu compulsif. Il a déroulé lors de ce colloque de
nouvelles mesures liberticides pour ficher les millions de joueurs, les
soigner… agacé que « le joueur ne reconnaisse pas sa maladie, «regrettant
que « très peu de joueurs consultent » Il souhaite« limiter » voir
interdire les publicités pour les jeux ( notamment celles de la FDJ),
surveiller « les groupes à risque », instituer une sorte de police des familles comme il y a une police des jeux ;
établir des « modèles de prévention primaire dans les écoles » Mais Costes,
les addictologues…. ne veulent pas seulement surveiller les classes
sociales joueuses - des classes dangereuses - malades du jeu dans le savoir
( vu qu’ils ne consultent pas), ils désirent imposer aux opérateurs « des
obligations de résultat » en matière de lutte contre l’addiction
· JM Costes veut en outre, comme SOS joueurs et le directeur de l’Arje,
baisser le taux de retour aux joueurs (TRJ) pour lutter contre l’addiction
mais il n’a pas insisté sur ce point car son « étude » ( les guillemets
sont de rigueur) - cherchant à prouver la causalité de l’équation TRJ élevé
= addiction accrue a accouché d’une conclusion qui constitue une aberration
épistémologique ( 17)
· Le directeur de l’ODJ a également été très discret sur son passé. Il faut
savoir que JM Costes s’est fait viré de l’observatoire des drogue par
Etienne APAIRE le président de la mission interministérielle de la lutte
contre la drogue et la toxicomanie (MILDT devenue la MILDECA) car il écrivait des tribunes favorables aux salles de shoot alors que
la MILDT s’était prononcée contre ces thérapies dangereuses condamnées
depuis longtemps par l’académie de médecine, l’académie de pharmacie, ainsi
sans doute que par une très grande majorité de Français
· Il faut savoir que les thérapies qu’il propose sont totalement
différentes selon le produit, ce qui jette un doute. Pour le jeu il faut
interdire, limiter, fiscaliser, surveiller, contrôler, identifier et
multiplier les mesures liberticides pénalisantes pour les joueurs et les
opérateurs ; pour les drogues il faut dépénaliser, légaliser, distribuer
gratuitement dope, héroïne, cocaïne, crack, subutex - et autres saloperies
produites par l’industrie pharmaceutique facilement détournables - mais
aussi seringue, coton, capote dans des salles de shoot pour que les drogués
ne tombent pas malade, n’attrapent pas le SIDA.…Les addictologues honteux
ont trouvé un euphémisme qui en dit long pour parler de ces endroits
sinistres, ils nomment ça : salle de consommation à moindre risque
(SCMR) l’idée n’est pas de lutter contre la drogue mais clairement de faire des junkies propres qui ne tombent pas malades et évitent les
overdoses.
· En outre ces apprentis sorciers à l’origine de ces solutions - et les
élus qui suivent ces politiques de démission - savent qu’ils n’auront
jamais de salle de shoot dans leur quartier ou au pied de l’immeuble ou ils
habitent.
· Pour bien montré ce qu’est l’environnement d’une salle de shoot nous
avons reproduit en annexe 3 de notre précèdent article le reportage
hallucinant du journaliste Guillaume Poingt (« Salle de shoot : comment
l'insécurité ruine les commerçants du nord de Paris ») publié dans le
figaro du I8/9/2018) qui raconte les conséquences dramatiques pour les
riverains, les commerçants, les enfants…de l'ouverture en octobre 2016 de
la salle de shoot située du 10ème arrondissement financée par la Mairie de
Paris( donc par les parisiens) à hauteur de 850 000 euros. Extraits :
-
«Je suis à deux doigts de déposer le bilan». Pierre*, un
restaurateur d'une trentaine d'années, en a gros sur le cœur. Comme
lui, de nombreux commerçants situés dans le quartier de la salle de
shoot, près de l'hôpital Lariboisière et de la gare du Nord (Paris
10ème), sont excédés. Trafics de drogue, bagarres, toxicomanes qui
se font des injections en pleine rue, vols ou encore menaces font
partie de leur quotidien.
-
(…) Ouverte depuis octobre 2016, cette salle permet aux toxicomanes
de faire leurs injections par voies intraveineuses dans de bonnes
conditions sanitaires. «On nous a mis cette salle de shoot sans
concertation et on se retrouve avec des toxicomanes ingérables.
C'est de pire en pire», déplorent les commerçants et les riverains.
Ils estiment vivre dans «un quartier sacrifié» et se sentent
abandonnés par les pouvoirs publics.
-
Jacques un restaurateur fustigeant «les crachats, les seringues par
terre et l'odeur de pisse dans la rue». L'ouverture de la salle de
shoot lui a fait perdre 30% de son chiffre d'affaires. «Certains
clients ne reviennent pas car ils ont peur», déplore-t-il. Les
nuisances de la salle de shoot se rajoutent à d'autres fléaux. «On
a régulièrement des touristes qui se font arracher leur portable en
terrasse», explique Jacques. Sans compter les cambriolages. Son
restaurant a été «visité» à sept reprises l'an dernier, plusieurs
fois par des adolescents marocains sans papiers. «Je ne pense qu'à
quitter le quartier mais mon commerce est invendable», poursuit-il.
Avant de conclure: «Qu'Anne Hidalgo ferme la salle de shoot! Ou
alors qu'elle la prenne dans son quartier
-
Quant à Kim*, un restaurateur asiatique, il est obligé de
travailler sept jours sur sept pour «joindre les deux bouts». «Il
est très difficile de travailler le soir, j'ai souvent des clients
en train de manger qui voient des toxicomanes se piquer juste
devant la vitrine». (…)À quelques pas de là, Sarah* tient un
magasin de chaussures depuis plus de 30 ans. «C'est la jungle, je
n'ai jamais connu Paris dans cet état», déplore-t-elle. Elle
raconte qu'il n'est pas rare qu'elle fasse «sortir des clients par
une petite porte dérobée quand il y a du trafic devant la
boutique».
-
Les professions libérales du quartier ne sont pas épargnées par
l'insécurité. Dominique* psychiatre a démarré son activité en 2010.
«Nous sommes envahis par les toxicomanes et les dealers»,
démarre-t-elle. (..)«La mairie du 10ème nous dit que tout va très
bien et nous fait passer pour des vieux cons de droite ou d'extrême
droite», conclut-elle, fataliste. Non loin de là, une avocate
spécialisée en droit international - qui travaille dans le quartier
depuis 1996 - explique avoir vu sa rue se dégrader au fil du temps.
«C'est devenu une vraie porcherie. (…)
-
Désespérés et effrayés, certains commerçants quittent le quartier.
C'est le cas de la gérante de l'épicerie, qui a mis son commerce en
vente. Elle explique sa décision dans une lettre du 15 mai 2018.
«J'ai perdu beaucoup de clientèle depuis que la salle de shoot a
été ouverte», détaille-t-elle. Avant de poursuivre: «J'ai été
obligée d'installer des grillages pour protéger les fruits et les
légumes à l'extérieur parce que les drogués me les volent». Elle
décrit des scènes d'une grande violence qui l'ont poussée à partir:
«Il y a souvent des bagarres entre les drogués qui rentrent parfois
dans mon épicerie pour se battre et même avec des couteaux». (..)
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Fière de ce succès ( !) Anne Hidalgo préconise l’ouverture d’une autre Porte de l’enfer consacrée à l’inhalation du crack
et de deux autres salles de shoot
, une dans le quartier des Halles et une en Seine-Saint-Denis. Les
addictologues à l’origine de ces solutions suicidaires - et les élus
qui suivent ces politiques de renoncement - auront un jour des comptes
à rendre si les Français continuent de se mobiliser comme ils tentent
de le faire actuellement. Car cette France écœurante et malsaine des
salles de shoot, cette France qui dit oui au pétard non à la clop, cette France qui a laissé nos
quartier se gangrener par le trafic de cannabis pour acheter la paix
sociale, il est plus que probable que cette France là, nos concitoyens
n’en veulent pas qu’ils portent ou non un gilet jaune.
On peut comprendre dans ces conditions que - dans ce domaine comme dans
d’autres - certains français ont décidé de reprendre en main leur destin face à une caste de
technocrates et de médecins qui rêvent d’un contrôle social total des
populations à travers une multitude d’impôts punitifs ; à travers une
pathologisation de leurs pratiques ludiques, festives et de leurs
consommation de produits passion, de produits plaisir ( alcool, tabac,
jeu) Produits à consommer avec modération qui ne sont pas toujours bon
pour la santé mais qui sont parfois bon pour le moral.
Car si comme nous venons de le voir avec les salles de shoot il y a un
laxisme criminel en matière de drogue, il n’en va pas de même en
matière de jeu. Nous savons déjà qu’Anne Hidalgo a rejeté avec dédain
il y a quelques mois ( les casinos ce n’est pas ma tasse de thé a t elle précisé !!)
l’idée d’implanter un grand casino international à Paris alors que ce
projet aux retombées multiples - confer notre article : « Paris, Macao, la Tour Eiffel …et Anne Hidalgo «
: alors que Paris a rejeté le projet d’un casino parisien, Macao
inaugure un gigantesque resort - The Parisian - qui exploite les
symboles de notre capitale »
(18)
- était préconisé par le Préfet Jean-Pierre Duport et était soutenu par
de nombreux casinotiers. Ce projet ambitieux aurait pu (sans «
déshabiller » ENGHEIN s’il avait été mené en symbiose avec le groupe
Barrière et le syndicat FO) répondre à la demande ludique parisienne
mais surtout à la demande des millions de touristes ( notamment
anglais, américains, japonais, chinois…) qui fréquentent chaque année
la capitale.
Il en va de même pour les cercles de jeu dans certains arrondissements
parisiens. Notamment dans le I9° ou la maire Delphine Bürkli s’oppose
au projet de Frédéric Ruggieri (ex directrice du casino Gujan Mestas)
qui souhaite transformer l’ancien cercle Clichy Montmartre en club de
jeux. La loi relative au statut de Paris du 27/2/2017 autorise en effet
pour 3 ans à titre expérimentale ces clubs qui doivent remplacés les 15
anciens cercles, tous fermés en raison de fraudes. F. Ruggieri
Président de la société Socofinance a déposé une demande d’autorisation
au ministère de l’intérieur pour exploiter « le club Montmartre, » 7
jours sur 7 avec 33 tables , un bar restaurant… mais la maire de
l’arrondissement est contre : « plus qu’un avis défavorable, je formule un refus ! « a
précisé cette « démocrate » (19) De la même manière les élus du 13°
contestent le projet porté par le groupe Raineau dans le quartier
chinois parisien. Le député (LREM) du XIIIe, Buon Tan, le maire du
XIIIe, Jérôme Coumet sont hostiles au projet ( 20) . Le groupe Belge
Ardent a eu l’autorisation d’ouvrir un club dans l’Ouest de Paris ( le
Circus club) sur le boulevard Murat mais ce projet est également… en
attente de l’aval de la mairie du I6 ° arrondissement.
Pas étonnant qu’avec de tels soutiens politiques que « les club de jeux
à Paris fassent des débuts timides » , comme l’a souligné Christophe
PALIERSE dans les Echos ( 21) Certes le Groupe barrière devrait voir
son club ouvrir dans l’ancien Aviation club de France situés en haut
des champs Elysée face à la brasserie Fouquet’s et d’autres projets
sont dans les tuyaux. Le groupe JOA sous la houlette de Laurent LASSIAZ
devrait ouvrir un club rue Royale en 2019. Groupe PARTOUCHE a la
recherche de rentabilité n’a pas renoncé mais Fabrice Paire juge que «
c’est compliqué ». Mais pour l’instant un seul club est exploité à
Paris, il s’agit du Paris Elysée Club 34 rue Marboeuf (8°
arrondissement) ouvert en avril 2018 (22 ) par le groupe Tranchant ( 17
casinos, 2000 salariés) groupe fondé en 1988 par Georges Tranchant.
Certains enseignements tirés par Benjamin Tranchant sur ce club sont à
souligner :
« résultats conformes aux prévisions, rentabilité en terme
d’exploitation »
. Autre information importante : « 70% de la clientèle est étrangère », ce qui pourrait
relancer l’idée d’un grand casino international à Paris d’autant que
seuls deux grands types de jeu sont autorisés dans ces clubs : le poker
et certains jeux de contrepartie (punto banco -variante du baccara -, poker 21 - variante du black jack -) Machines à sous et black jack sont
toujours prohibés dans la capitale.
---
Au final il faut faire la part des choses, ce n’est pas – uniquement -
un problème de personnes, d’addictologues opportunistes, de régulateur
moraliste, d’hommes en gris... Si certains lobbys peuvent imposer leurs
vues aussi facilement en matière de jeu (mais également en matière de
drogue, de tabac, d’alcool) c’est parce que la gouvernance politique
est faible et est trop souvent coupée des Français. En outre les
politiques ne sont pas spécialistes de tout, surtout s’ils sont
novices. Olga GIVERNET l’a reconnu elle même lors du colloque, elle n’y
connaissait pas grand chose en matière de jeux d’argent mais continue
d’apprendre. Les lobbyistes profitent de cette méconnaissance pour
faire du chantage et faire peur aux politiques, pour les culpabiliser.
Par ailleurs ces lobbyistes sont sournois, malins - des comportements
humains dans l’air du temps - ils ne mettent pas en avant leurs
intérêts, mais agissent sous couvert de sante publique. C’est pour
soigner les drogués qu’ils veulent installer des salles de shoot et des
salles de crack partout… sauf devant chez eux. L’enfer est toujours
pavé de bonnes intentions !
En matière de jeu c’est aux politiques de reprendre la main pour donner
un coup d’arrêt à la doxa du jeu pathologie maladie. C’est ce qu’a fait
CHRISTOPE BLANCHET dans sa question écrite au Ministre de l’économie (
voir annexe 3 ) ou il a précisé «
Malgré l'importance indéniable de ce secteur économique, la manne
ludique souffre d'une mauvaise et injuste image. L'exploitation de
cette pratique culturelle populaire par des addictologues qui
médicalisent cet univers a dévié de leurs objectifs de
développement et d'accompagnement. Ces déviances ont directement
mis à mal tout un monde socio-professionnel et donc l'attractivité
des territoires ruraux. En sept ans, les casinos ont perdu 24 % de
leur volume d'affaire. Il serait souhaitable que l'État revoie sa
politique en matière de jeux d'argent et que les joueurs soient
partie prenante de l'élaboration de cette politique »
Il faut maintenant que les professionnels des jeux d’argent ( notamment
les casinos mais aussi la filière hippique, la FDJ et les opérateurs de
jeux en ligne) dépensent un peu d’argent et de temps pour convoquer
des Etats généraux du gambling et du e gambling (
23) afin que tous les dossiers soient problématisés de manière
critique, que des commissions permanentes soient construites, que les
joueurs soient mis au centre du processus. Les joueurs seront les
garants qu’au final la politique des jeux nationale ambitieuse dont la
France a besoin ( qui fournira emploi, activité) , la belle politique des jeux souhaitée par la REM et d’autres
acteurs du champ, ne se fasse pas sur le dos des joueurs mais avec leur
concours. Le jeu est une affaire trop sérieuse pour qu’elle soit
laissée entre les mains des administrations (Bercy ; intérieur/police
des jeux, santé…) entre les mains des opérateurs et surtout entre les
mains douteuses d’addictologues qui, dans ce domaine comme dans
d’autres (salle de shoot) d’évidence ont la tête à l’envers.
Les temps changent. L’industrie des jeux ne saurait échapper à cette
accélération de l’Histoire. C’est aux millions de joueurs de décider de
la politique des jeux qu’ils souhaitent pour la France et pour eux
mêmes car ce sont eux les uniques financeurs de cette économie, les
uniques actionnaires de l’entreprise jeu. Assurément ils
seront responsables et ne tueront pas la poule aux œufs d’or.
Ils souhaiteront au contraire qu’elle prospère et participe de
multiples façons au bien commun et à l’intérêt général, comme ils
viennent encore de le prouver en participant à la loterie du
Patrimoine. Les Français sont des personnes excessivement raisonnables,
ils veulent juste du Pain et des jeux… et un peu d’essence et de diesel
!
© jpgeorges. martignoni-hutin jr.,sociologue, février 2019,
université lumière lyon 2, ISH, Centre Max Weber(CMW)UMR 5283,
équipe TIPO,ISH, Lyon, France.
Notes =
(0) :
Jean-Pierre MARTIGNONI : « HARO SUR LES JEUX DE GRATTAGE :
Alors que sortira le 3 septembre Mission Patrimoine, un jeu de grattage
voulu par le Président de la République pour restaurer les monuments
historiques, la doxa du jeu pathologie maladie se déchaine dans la
presse* contre ces loteries instantanées qui pèsent 50 % des ventes de
la Française des jeux »
(13 pages, 26 notes, aout 2018, publié sur : lescasinos.org 29/8/2018 ;
CASINO LÉGAL FRANCE :Jouer au casino en ligne sur les sites agréés de jeux
d'argent autorisés par la France du 3/9/2018)
(*) Charlotte Belaich, « Accros au grattage : à la FDJ, de l’huile sur
le jeu (Libération 25 juillet 2018 pages 14,15)
1. Paris : l’ancien cercle de jeux Clichy Montmartre va t il renaitre ? :
la maire du I9° est contre ce projet ( Christine Henry, leparisien.fr du 3
février 2019)
2.
Serge Lebigot Président de l’Association « Parents contre la Drogue » : article
« Salles de shoot, ce que l'on ne vous dit pas et pourquoi il faut
dire"non" :
Dans un contexte social français particulièrement tendu, les pouvoirs
publics seraient bien inspirés de prendre le temps de l'écoute et de la
réflexion avant de mettre en œuvre ce projet de salle de shoot aventureux et risqué.
(
publié le 05/10/2016 ; huffingtonpost.fr )(Serge Lebigot est l'auteur de :
1 = Cannabis : ce que les parents doivent savoir ; Le dossier noir du
cannabis ; 2 = Salles de shoot : ce qu'ils refusent de vous dire.
3.
Salles de shoot : la ferme opposition des médecins
(6 février 2013 ,destinationsante.com)
4.
« L'Académie de pharmacie se prononce contre les « salles de shoot »
» (Le Monde 3 mars 2014)
5.
« Première salle de shoot française : Académie de médecine et CNOM indignés
»
(Jacques Cofard, 11 février 2013, medscape.com)
6. « Salle de shoot : un dispositif qui fait toujours débat :
Marisol Touraine et Anne Hidalgo ont inauguré ce mardi la première
salle de consommation de drogue à moindre risque dans le quartier de la
gare du Nord à Paris. Au Sénat, une partie de la droite conteste le
bien-fondé de cette politique de réduction des risques et craint l’apparition d’une zone de non-droit.
( publicsenat.fr, 11 octobre 2016, Simon Barbarit : sujet Norman Staron et
Amélie Revert)
7. « Il ne faut pas laisser vendre n’importe quoi «
: Agnès BUZYN ministre de la santé nous explique pourquoi elle a
ordonné des contrôles sur les coffee shops qui vendent du cannabis
light.
» (Marc Payet, Le Parisien aujourd’hui en France 29 juin 2018
8.
Jean-Pierre MARTIGNONI : « GIVERNET, BLANCHET en marche pour une « une
politique nouvelle du jeu en France ?»
: impressions, commentaires sur le colloque qui s’est déroulé à
l’Assemblée nationale le 30 novembre 2018 : « Jeux d’argent : enjeux et
avenir d’un secteur en évolution
»» (janvier 2019, 17 pages, 9 notes, 3 annexes) ( publié sur :
lescasinos.org 7/1/2019 ; casino légal France du 8/1)
9. Le Sénat retoque la privatisation de la FDJ et réforme la fiscalité sur
les jeux d'argent, Christophe PALIERSE, les échos ; 07/02/2019
10. Les ratés du labo suisse( LEXPRESS.fr , 08/09/1994)
Zurich évacuait, il y a 25 ans, la scène ouverte de la drogue du
Platzspitz, R
TS info. 5/2/2017
11. Le Matin Jeudi 17 janvier 2019 ; La lOI SUR LES JEUX D'ARGENT DÉCROCHE
LE JACKPOT =
Les suisses ont accepté largement la nouvelle loi sur les jeux
d'argent. Le oui l'emporte à 72,9%.
Voir également christine Talos, Le Matin 7/4/2018 = VOTATION 10 JUIN =
FAUT-IL BLOQUER LES CASINOS EN ligne ÉTRANGERS?
12.
Jean-Pierre MARTIGNONI : : L’Etat et les jeux, l’état du jeu
« (II)( janvier 2019, I8 pages , 11 notes, 3 annexes)publié lescasinos.org
du 30 janvier 2019 ) : synthèse du colloque organisé par Olga GIVERNET
(députée REM de l’Ain) et Christophe BLANCHET (député REM du Calvados) à
l’Assemblée nationale le vendredi 30 novembre 2018 prochain =« Jeux d’argent : enjeux et avenir d’un secteur en évolution »
13.
Jean-Pierre MARTIGNONI : « Colloque à Valenciennes : le jeu
problématique une addiction ?
» (mars 2017, 12 pages, 3 notes) publié sur : lescasinos.org du 17/3 2017;
casino légal France (Jouer au casino en ligne sur les sites agréés de jeux
d'argent autorisés par la France )du 17/3/2017
14. A.J. SUISSA : le jeu compulsif vérités et mensonges ; Fides 2005
15. « Jean François Vilotte, un énarque atypique à la FFT » ( les échos
6/II/2018) « Tennis : Jean François Vilotte nommé directeur général » (
ouest France 3/IO/2018) ; « Vilotte de retour à la FFT « ( la depeche.fr du
2/IO/2018)
16. « Un vaporisateur nasal testé contre la dépendance aux jeux de hasard «
( les casinos.org du 13/I/2018) confer également « « Un spray nasal pour
lutter contre l’addiction aux jeux de hasard ! » ( le Parisien 8/I/2018)
17. Citons Jean Michel Costes qui à l’époque était secrétaire général de
l’Observatoire des jeux et Charles Coppolani son Président (et qui avait
donc forcément donné son aval à cette publication) Voilà la conclusion
abracadabrantesque de JM Costes pour son étude « Taux de retour au joueur,
addiction et blanchiment » (publication de l’Observatoire des jeux mai
2012.) =
« La littérature scientifique n’apporte pas de preuves définitives
sur le lien existant entre TRJ élevé et addiction, non parce que ce
lien est inexistant mais parce que sa mise en évidence est très
difficile, voire impossible à démontrer sur le plan méthodologique.
L’argument de l’absence de démonstration scientifique formelle ne
permet pas néanmoins de remettre en cause la possible existence de
ce lien ».
Face à l’absurdité de tels propos, publiés sur le site du Ministère de
l’Économie une conclusion s’impose : REDUCTIO AD ABSURDUM
. Expression latine à propos d’une personne qui conduit un raisonnement
jusqu’à ses plus extrêmes conséquences, y compris absurdes et
contradictoires, en allant jusqu’à démontrer la fausseté, voire la ridicule
inconsistance, des hypothèses sur lesquelles il repose. Une seule
explication pour expliquer cette pirouette intellectuelle JM Costes avait
surdéterminé son questionnement. Mais comme il n’a pu prouver la causalité
de cette corrélation, il a conclu son étude par une aberration
épistémologique qui constitue un mensonge scientifique.
18.
Jean-Pierre MARTIGNONI : « Paris, Macao, la Tour Eiffel …et Anne
Hidalgo «
: alors que Paris a rejeté le projet d’un casino parisien, Macao inaugure
un gigantesque resort - The Parisian - qui exploite les symboles de notre
capitale » (7 pages, 17 notes, octobre 2016 ) publié sur lescasinos.org du
19/10 2016)
19. « Paris : tous Mobilisés contre l’ouverture d’un club de jeu dans le
XIIIe » ; Christine Henry|28 octobre 2018, le parisien
20. « Paris , l’ancien cercle de jeux Clichy Montmartre va t il renaitre ?
» ( Le parisien.fr Christine Henry le 3/2/2019, les casinos.org du
3/2/2019)
21. « Paris renoue avec les jeux d’argent », Jean-Michel Décugis avec Éric
Pelletier, 25 avril 2018, le parisien
22. « les clubs de jeu à Pris font des débuts timides « ( Les échos,
Christophe palierse, 30/I2/2018) repris par les casinos.org du 30/12/2018
23. JP Martignoni : « Pour des États Généraux du gambling »
article envoyée aux députés et aux sénateurs » (mars 2018, 6 pages, 6
notes, 3 annexes ) (publié sur casinos.org 22/3/2018, casino légal France
du 23/3, Kuzéo - le comparateur des sites de jeux d’argent - du 26/3) Notre
proposition d’États Généraux a reçu le soutien de : Nicolas Dupont Aignan,
député de l’Essonne, non inscrit(le 23/3) ; Emilie Cariou, députée de la
Meuse, REM(le 23/3)Marie Guévenoux , Député de l’Essonne, REM(le 28/3) ;
Emmanuel Maquet , député de la somme, les républicains(le 17/4), ( qui
indique qu’il a posé une question orale sur la fiscalité des casinos (
hausse de la CSG) à Gérard Darmanin ministre de l’action et des comptes
publics le 21 février 2018) M. Maquet souhaite « une simplification du
modèle économique des casinos et une libéralisation du jeu »
© jpgeorges. martignoni-hutin jr.,sociologue, février 2019,
université lumière lyon 2, ISH, Centre Max Weber(CMW)UMR 5283,
équipe TIPO,ISH, Lyon, France.
Annexes
Annexe 1 =
Tribune libre =
Agnès Evren-Pierre Liscia: « Madame Hidalgo, les habitants du nord-est de
Paris méritent mieux que votre mépris ! » l’opinion ; 28 septembre 2018
Les deux élus parisiens souhaitent une police municipale armée et un
accueil des migrants digne
Un « déséquilibré » qui poignarde sept piétons dans le 19e
arrondissement de Paris, les riverains de Stalingrad qui manifestent leur
colère face à la hausse spectaculaire de l’insécurité dans leur quartier,
les riverains de la salle de shoot dans le 10e arrondissement
qui dénoncent la dégradation de leurs conditions de vie, ceux de
Château-Rouge et de La Chapelle dans le 18e arrondissement qui
croulent sous les vendeurs à la sauvette, le désespoir des riverains de la
Porte de La Chapelle asphyxiés par le crack, le kiosquier historique de
Barbès qui jette l’éponge face aux vendeurs de cigarettes, les familles et
les commerçants qui fuient des quartiers qui deviennent de véritables
ghettos, des services publics à la traîne, des squares et des écoles
publiques désertés, des migrants que l’on se glorifie d’accueillir mais qui
ne trouvent de meilleur refuge que sous les ponts du métro et du
périphérique... Telle est la triste réalité des quartiers du nord-est de
Paris, celle que la maire de la capitale refuse de voir et de considérer,
au mieux par ignorance, au pire par mépris.
Non Madame Hidalgo, ni vos postures dégoulinantes de bien-pensance, ni vos
logorrhées transpirantes de lieux-communs, ni même vos sermons imbibés
d’une idéologie surannée ne sauraient constituer de véritable politique
pour Paris. Aujourd’hui, les premières victimes de votre « amateurisme » et de votre politique « improvisée et inconstante »
– pour reprendre les mots de
celui qui était jusqu’à peu votre premier adjoint
– sont bel et bien les habitants des quartiers du nord-est de Paris.
Votre humanisme de façade ne trompe personne : l’image de Paris n’a jamais
aussi été abîmée, les quartiers du nord-est de Paris n’ont jamais été aussi
sinistrés et les Parisiens n’ont jamais été aussi indignés.
Reine-maire.
Non aux rustines imaginées sur un coin de table et aux plans de com’
échafaudés sous les dorures de l’Hôtel de Ville. Oui aux espaces verts, aux
promenades urbaines, à la mixité sociale et commerciale réelles, à la
dédensification urbaine, à des services publics performants et adaptés, à
une sécurité renforcée grâce à une police municipale armée, à un service de
propreté efficace et pérenne, à un accueil des migrants digne, équilibré et
concerté. Nous avons pour ces quartiers une ambition partagée, une volonté
d’agir et une vision d’avenir.
C’est l’ensemble de votre logiciel de pensée qui est à rénover ! Les
vieilles recettes du socialisme bon teint que vous incarnez ont fait long
feu et votre piètre bilan se fracasse lamentablement sur le mur de la dure
réalité quotidienne des Parisiens... Rassurez-vous, nous n’avons même plus
la prétention de vous demander de « régler » les problèmes, mais au moins
de bien accepter de les « considérer », d’ouvrir les yeux et d’écouter
enfin le SOS des quartiers populaires. Vous avez fait un choix politique :
celui de concentrer les difficultés dans le Nord-Est de Paris et d’y
empiler la misère sociale sur la détresse humaine. Puissions-nous avoir
l’impertinence de vous rappeler que les Parisiens de ces quartiers ne sont
pas des sous-Parisiens ?
Annexe 2 =
Paris : un nouveau décès près de la salle de shoot Le Parisien,
Cécile Beaulieu|16 novembre 2018
Ce jeudi, un homme a trouvé la mort près de la salle de consommation de
drogue, rue Ambroise-Paré (Xe). Il s’agirait du troisième décès ces
deux dernières années.
« C’est le mort de trop. Nous savons tous que cette sanisette est une
salle de shoot
bis ». Rue Ambroise-Paré (Xe), où est installée depuis deux ans
la salle de consommation à moindre risque (SCMR), le constat est le même,
d’immeuble en immeuble.
Le décès, ce jeudi, d’un homme de 37 ans devant les toilettes publiques ne
fait que rendre plus tendue encore la situation.
De sources judiciaires, une enquête pour « recherche des causes de la mort
» est diligentée, mais il est évident que le lieu et les circonstances de
son décès posent une multitude de questions, dans un secteur où les
habitants dénoncent sans relâche les scènes ouvertes de toxicomanie et la
dégradation de leurs conditions de vie : « Notamment l’utilisation des
toilettes comme lieu d’injection, souligne une riveraine. Les gens font
même la queue, chaque jour, pour s’y injecter. »
L’homme décédé ce jeudi a été retrouvé en possession d’un passeport
suédois, d’un kit d’injection et d’un pochon contenant du crack. Il «
n’était pas inscrit à la salle de consommation » du Xe
arrondissement, où plus de 1100 personnes sont enregistrées, tient
toutefois à préciser la Ville.
« Je ne me voile pas la face, assène de son côté Alexandra Cordebard, la
maire (PS) du Xe. Je voudrais que ces toilettes soient fermées,
définitivement. Mais plus encore, que les horaires de la salle de
consommation soient étendus à la matinée, alors qu’elle n’ouvre qu’à 13
heures. J’ai parfaitement conscience du mal-être des personnes qui vivent
là, et je compte bien obtenir les crédits nécessaires à l’extension des
horaires de a SCMR. La salle joue son rôle sanitaire, et il ne faudrait pas
que l’impression inverse domine ».
Mais, dans le quartier Lariboisière, colère et lassitude dominent. « Nous
venons, nous et nos enfants, d’assister au troisième décès sous nos
fenêtres », s’agace Pierre (*), habitant du quartier depuis 15 ans. «
Avant, les toxicomanes étaient là, mais ils faisaient partie de notre
environnement. On les connaissait. Depuis l’installation de la salle et le
démantèlement de la colline du crack (XVIIIe), il y a eu un
véritable appel d’air, on découvre des gens qui arrivent de partout. Très
agressifs, pas du tout enclins à partager notre vie. Bref, des tox très
durs. On est démunis… Et changer les horaires de la salle, franchement, ça
reviendrait à valider les problèmes plus qu’à les résoudre ».
En
juillet dernier
, un homme d’une quarantaine d’années avait déjà été découvert sans vie, au
pied du 9, rue Ambroise-Paré. Et quelques jours seulement après
l’installation de la salle en 2016, un homme serait également mort
d’overdose. Jamais les enquêtes n’ont été rendues publiques.
La Ville de Paris réfléchit actuellement à l’installation d’une deuxième
salle de shoot dans le nord-est parisien, ainsi qu’à la mise en place d’un
bus itinérant
qui permettrait d’assurer la prise en charge médicale des toxicomanes et de
les accompagner dans un parcours de réinsertion.
Annexe 3
Question écrite N° : 8721
De M. Christophe Blanchet ( La République en Marche - Calvados )
publiée au JO le : 29/05/2018 (
Réponse publiée au JO le : 24/07/2018 page : 6627) Ministère interrogé
> Économie et finances ; Tête d'analyse >États généraux des jeux
d'argent et de hasard ; Analyse > États généraux des jeux d'argent
et de hasard - Avenir des jeux - Attractivité.
Texte de la question
M. Christophe Blanchet interroge M. le ministre de l'économie et des
finances sur l'avenir des jeux d'argent et de hasard. Les jeux d'agent
représentent d'une part un fait social et culturel très ancien et un impôt
démocratique d'autre part. Leur pratique repose sur des principes des plus
démocratiques : le seul volontariat des joueurs et l'égalité des chances de
ces derniers. De plus, la finalité originelle des jeux d'argent est
humanitaire et vise au développement du bien commun. En effet, le jeu est
une manière de récolter de l'argent sans faire appel à l'imposition. C'est
ainsi que les révolutionnaires de 1789 ont transformé la loterie royale en
loterie nationale et qu'au siècle dernier les jeux ont aidé les gueules
cassées ou ont encore servi à lutter contre les calamités agricoles de
1933. Aujourd'hui, les jeux d'argent sont partout sur le territoire et
constituent un moteur de l'industrie du loisir. Avec 200 casinos, 250
hippodromes et 25 300 bureaux de tabacs faisant office de points de vente,
la France représentent 39 % du marché européen à elle seule. Loteries,
casinos et hippodromes font partie du patrimoine ludique national et
participent au rayonnement la France dans le monde (grands prix, ventes de
yearlings). Concernant la filière équine, la France compte le nombre
d'équidés le plus élevé au monde et génère pas moins de 180 000 emplois à
l'échelle nationale, dont 5 000 dans le Calvados. A fortiori, le tissu
ludique poursuit son expansion : il se développe et se diversifie avec
l'arrivée des paris sportifs sur internet par exemple.
Malgré l'importance indéniable de ce secteur économique, la manne
ludique souffre d'une mauvaise et injuste image. L'exploitation de
cette pratique culturelle populaire par des addictologues qui
médicalisent cet univers a dévié de leurs objectifs de développement et
d'accompagnement.
Ces déviances ont directement mis à mal tout un monde socio-professionnel
et donc l'attractivité des territoires ruraux. En sept ans, les casinos ont
perdu 24 % de leur volume d'affaire. Il serait souhaitable que l'État
revoie sa politique en matière de jeux d'argent et que les joueurs soient
partie prenante de l'élaboration de cette politique. Un outil majeur pour
structurer la rénovation de la politique des jeux résiderait dans
l'établissement d'une nouvelle gouvernance de la filière à partir de
l'institution d'états généraux des jeux. Il lui demande ce que le
Gouvernement envisage pour cette filière et sa position sur la proposition
d'états généraux des jeux en particulier.
Texte de la réponse :
Les jeux d'argent, et de hasard, ne sont ni un commerce ordinaire, ni un
service ordinaire ; dans le respect du principe de subsidiarité, ils font
l'objet d'un encadrement strict, au regard des enjeux d'ordre public, de
sécurité publique, et de protection de la santé et des mineurs. En effet,
conformément à l'article 3 de la loi no 2010-476 du 12 mai 2010, relative à
l'ouverture à la concurrence et à la régulation, du secteur des jeux
d'argent et de hasard en ligne, la politique de l'État en matière de jeux
d'argent, et de hasard, a pour objectif de limiter et d'encadrer l'offre et
la consommation des jeux et d'en contrôler l'exploitation afin de prévenir
le jeu excessif ou pathologique et protéger les mineurs, assurer
l'intégrité, la fiabilité et la transparence des opérations de jeu,
prévenir les activités frauduleuses ou criminelles, ainsi que le
blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et veiller au
développement équilibré des différents types de jeu, afin d'éviter toute
déstabilisation économique des filières concernées. Le rapport sur le suivi
de la régulation des jeux d'argent et de hasard, présenté par les députés
Olga Givernet et Régis Juanico, a fait l'objet d'un débat en février 2018,
à l'occasion duquel les rapporteurs ont présenté leurs propositions pour
améliorer la régulation du secteur. Enfin, l'article 51 du projet de loi,
relatif à la croissance et la transformation des entreprises, habilite le
Gouvernement à prendre, par ordonnance, diverses mesures visant à préciser
les conditions d'exercice par La Française des Jeux de ses activités et à
renforcer les pouvoirs de contrôle de l'État sur l'ensemble du secteur des
jeux d'argent et de hasard. La préparation de cette ordonnance s'appuiera
sur les conclusions d'une mission gouvernementale sur la régulation de
l'ensemble du secteur des jeux d'argent et de hasard. Elle sera l'occasion
de faire le point sur les demandes du secteur, qui seront appréciées à la
lumière des objectifs de la politique des jeux, fixés par la loi du 12 mai
2010.
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© jpgeorges. martignoni-hutin, sociologue, février 2019, université
lumière lyon 2, ISH, Centre Max Weber(CMW) UMR 5283, équipe TIPO,
Lyon, France.