À Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), le groupe Kasinos bretagne compte transférer son établissement de Trestraou au Grand Hôtel qu’il a racheté au début de cette année 2018. Un déménagement qui devrait être effectif en 2021.
En février 2018, lorsque le groupe Kasinos bretagne a racheté le Grand Hôtel, ça n’était encore qu’une possibilité, même si l’on se doutait qu’il y avait une forte probabilité pour qu’elle se concrétise.
C’est aujourd’hui une certitude?: le casino devrait bien s’y installer d’ici trois ans.
Hugo Corbillé, président du groupe détenu par la Financière Ficaudière, l’a annoncé, au début de ce mois de novembre 2018, dans un communiqué?: le Grand Hôtel, «?après sa rénovation, accueillera le Kasino et permettra de diversifier l’offre du groupe avec de l’hôtellerie, de la location de salles de séminaires, un rooftop, etc.?».
Pas de parking
Il est vrai que le casino de Trestraou (48?salariés et 6,8 millions d’euros de produits bruts), à Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), a bien des raisons d’aller voir ailleurs.
Notamment en raison d’ «?un plafond un peu bas qui ne nous permet pas d’installer toutes les machines, et l’espace animation-bar qui mériterait davantage d’espace?», notait, en février 2018 dans nos colonnes, Pierre Journé, son directeur.
En outre, son lieu d’implantation, en bordure du boulevard Joseph-Le-Bihan depuis 1986, constitue un handicap en le privant, notamment, de parking.
La décision de le transférer vers le Grand Hôtel a donc, finalement, été prise. Une fois franchies les différentes administratives, devrait débuter le chantier de rénovation de l’établissement fondé en 1886 pour une mise en service prévue pour le premier semestre 2021.
Des travaux estimés à 10 millions d’euros et qui passeront par une rénovation totale de l’intérieur, tandis que l’enveloppe extérieure conservera le même aspect. Il faudra aussi revoir totalement les fondations et prévoir la pause de pieux pour soutenir l’ensemble.
862?187?€ dans les caisses de la Ville
Ce transfert pourrait ainsi contribuer à redynamiser un établissement qui, comme la plupart des casinos, a quelques difficultés à se remettre de la crise financière de 2008.
La taxe que perçoit la commune (15?% sur le produit brut des jeux) est ainsi passée de 1?276?887?€ en 2007 à 819?752?€ en 2013 (-35,8?%), avant de commencer à se redresser légèrement pour atteindre 862?187?€ l’an dernier.
Et, en plus de sa contribution financière, le casino intervient aussi dans l’animation de la ville. Le cahier des charges signé en 2012, dans le cadre de la convention de service public passée pour dix-huit ans avec la mairie, lui impose en effet des participations à la vie associative de la commune et au centre communal d’action sociales (CCAS), soit 15?000?€ (HT) aux associations et 50?000?€ (HT) au CCAS.
Il s’engage, par ailleurs, à consacrer, chaque année, un minimum de 3?% du produit brut des jeux pour les dépenses liées «?au développement des actions à caractère touristique, économique et culturel?» dans la commune, et à organiser «?au minimum deux spectacles de prestige?» tous les ans.
Autre contribution, indirecte celle-là, à l’aménagement de la cité?: lorsque le déménagement de l’établissement sera effectif, la mairie envisage d’interdire aux véhicules la portion du boulevard Joseph-Le-Bihan longeant les terrasses jusqu’au carrefour de l’avenue du Casino, pour réserver l’esplanade aux piétons.
(source : ouest-france.fr/Loïc Beauverger)