En attendant le bilan du ministère de l'Intérieur, les professionnels évoquent une croissance de 0,5 % au titre de leur exercice 2017-2018, après deux années de hausse de plus de 2 %. Ils constatent un repli depuis avril-mai.
Moment phare de l'année pour les casinos, le réveillon du 31 décembre se présente « bien » voire « très bien, en ligne avec 2017 », aux dires des professionnels. Ces derniers se seraient toutefois bien passés de « l'incertitude » liée à d'éventuelles actions des « gilets jaunes ». Alors que leur activité était en augmentation sensible depuis 2015 après une décrue pluriannuelle, l'année qui s'achève est en effet marquée par une nette décélération.
En attendant le bilan du ministère de l'Intérieur, qui devrait être connu courant janvier, les opérateurs évoquent une progression de l'ordre de 0,5 % de leur chiffre d'affaires, à savoir le produit brut des jeux (PBJ) cumulé qui résulte de la différence entre les mises et les gains des joueurs, pour l'exercice 2017-2018 (clos au 31 octobre), après deux hausses annuelles consécutives dépassant 2 %.
Inflexion de tendance
Au-delà de l'inflexion de tendance, les exploitants de casinos, unanimes, constatent une césure entre le premier semestre - novembre 2017-avril 2018 - porteur, et le second, pour le moins difficile. « Le tassement a été assez violent », commente Sébastien Tranchant, codirecteur général du groupe éponyme. De son côté, le président de Joa, Laurent Lassiaz, le qualifie de « complètement négatif tant en termes de fréquentation que de chiffre d'affaires ». Il se félicite, malgré tout, de voir cet « exercice 2017-2018 difficile » se terminer sur une croissance du PBJ de l'ordre de 1,5 à 1,6 % à périmètre comparable.
De fait, les opérateurs ont essuyé une rafale d'éléments défavorables à partir de la fin du printemps avec, entre autres, les grèves à la SnCF qui ont affecté les stations touristiques, le parcours des Bleus lors de la Coupe du monde, lequel a retenu les Français à la maison, mais aussi, probablement, le renchérissement des prix du carburant. A cela, le président de Joa ajoute une dose de psychologie : « le moral des Français » dont le secteur « est très dépendant ». « nous sommes dans l'industrie du superflu », complète Olivier Raineau, le dirigeant du petit groupe éponyme.
(source : lesechos.fr/E
nviro
nneme
nt cha
ngea
nt)
Da
ns ce co
ntexte dégradé, les exploita
nts
ne ma
nque
nt pas de rappeler que 2018 avait comme
ncé pour eux par u
ne mauvaise
nouvelle avec u
ne hausse de la CSG de 1,7 poi
nt, soit u
n ma
nque à gag
ner d'u
ne vi
ngtai
ne de millio
ns d'euros pour la professio
n.
E
nfi
n, l'a
nnée se termi
ne
no
n seuleme
nt avec u
n effet « gilets jau
nes » mais aussi u
ne i
nterrogatio
n de taille avec la mise e
n oeuvre du prélèveme
nt à la source. «
nous sommes atte
ntifs.
nous évoluo
ns da
ns u
n e
nviro
nneme
nt cha
ngea
nt », résume Sébastie
n Tra
ncha
nt.
Christophe Palierse