L’implantation de casinos au Val d’Europe n’aura pas lieu à court terme. Les études n’ont pas été lancées et quelques élus ne sont pas emballés par le projet.
Pas besoin de préparer ses liasses de billets, les casinos au Val d’Europe, ce n’est pas pour tout de suite. Ceux qui pensaient aller jouer à la roulette ou aux machines à sous devront être patients.
« Nous gardons l’idée sous le coude
Annoncé en mars 2017, le projet n’a pas vraiment évolué. Pourtant, Arnaud de Belenet (la République en Marche), le président du Val d’Europe de l’époque, avait lancé : « Nous voulons faire du Val d’Europe LA destination européenne du jeu. » Il y a un an et demi, il avait expliqué soutenir l’installation de cinq casinos sur son territoire afin de « construire un modèle qui préserve la qualité de vie pour les habitants. »
Après cette annonce, des élus locaux, dont le maire de Serris, se sont rendus à Las Vegas. « C’était une destination mythique du jeu, il y a vingt ou trente ans », explique Jean-Paul Balcou, le nouveau président du Val d’Europe. « Mais maintenant, il y a bien d’autres activités qui se sont développées : des spectacles, du e-sport et les nouvelles technologies. Ça a même pris le pas sur le jeu. »
Cependant, suite à cette visite, les mois sont passés et pas le moindre casino n’a vu le jour sur le secteur. Néanmoins, Jean-Paul Balcou assure que « nous gardons l’idée sous le coude. » Le projet n’est pas enterré. « Nous allons en reparler dans quelques mois. Nous conservons l’idée. »
L’agrandissement de Disney
L’installation des casinos avait été une des idées présentées afin de préserver le modèle développement du territoire pour les vingt prochaines années. Mais, l’agrandissement de Disneyland paris et « l’injection des deux milliards d’euros » sont venus tout bousculer. « Nous voulions que les casinos apportent une activité supplémentaire et deviennent un nouveau modèle économique. »
De toute façon, la question du foncier n’a pas été résolue. Qui vendra ses terres pour rendre possible la création des casinos ? « Nous devrons négocier », explique le président.
Des élus contre
Autre point à appréhender : l’opposition de certains élus communautaires au projet. « Une minorité », tempère le président. Ils ne voient pas d’un très bon œil le développement de casinos et des jeux d’argent. Un univers assimilé au blanchiment d’argent.
(source : actu.fr/Florence Mallegol)