Longtemps, les autorités communistes ont interdit tout jeu d’argent sur le territoire vietnamien. Puis, face à la manne attendue, elles ont commencé à lâcher du lest. D’abord, en autorisant des casinos ouverts aux seuls étrangers et, aujourd’hui, en envisageant d’accepter des Vietnamiens autour des tables de jeu.
Le feu vert est venu du Premier ministre lui-même : un promoteur vietnamien, rapporte le site VnExpress, a été autorisé à inclure un casino dans son immense projet hôtelier sur l’île de Phu Quoc, dans l’extrême sud du pays. Mais surtout, “pour la première fois, dans le cadre d’un projet pilote, les citoyens vietnamiens seront autorisés à jouer dans des casinos installés dans le pays”.
Une petite révolution au Vietnam, où les jeux d’argent – à l’exception des loteries – ont toujours été interdits, en dépit – ou malgré – de l’immense appétence de la population pour toute forme de pari. Beaucoup se rabattent depuis des années sur les casinos ouverts aux frontières du Vietnam, en particulier sur le sol cambodgien. Un manque à gagner annuel de 700 millions d’euros, selon la nikkei Asian Review.
Un permis mensuel de 1 000 euros
Le gouvernement, rappelle VnExpress, a annoncé ce virage en mars dernier. Sans, cependant, lâcher complètement la bride. Il s’agit en effet d’un projet pilote de trois ans “dans le cadre duquel les casinos devront obtenir l’approbation du gouvernement au cas par cas pour ouvrir leurs portes aux Vietnamiens”.
Autre restriction, seules les personnes âgées de plus de 21 ans pouvant prouver un revenu mensuel supérieur à 10 millions de dongs (377 euros) seront autorisées à jouer. Elles devront également s’acquitter d’un droit d’entrée d’un peu plus de 40 euros et d’un permis mensuel de près de 1 000 euros, ajoute la nikkei Asian Review.
“Le gouvernement a accéléré le mouvement visant à légaliser les paris et jeux d’argent au Vietnam en vue de diversifier les rentrées fiscales”, explique le magazine économique japonais. Outre le projet sur l’île de Phu Quoc, estimé à 1,9 milliard d’euros, un investisseur singapourien prévoit de construire, dans le centre du Vietnam, un complexe hôtelier comprenant un casino pour une somme équivalente. Le groupe Sands de Las Vegas, les Vietnamiens Sungroup et FLC sont eux aussi dans les starting-blocks.
(source : courrieri
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